HIDDEN [RÉÉCRITURE EN COURS]

Chapitre 7

Je suis réveillé par les rayons du soleil qui s'infiltrent à travers les épais rideaux de la chambre. Il me faut quelques instants pour me rappeler que je suis dans la chambre d'amis des parents de Lucy.

Je ne me rappelle pas mettre endormi. Je me souviens du film. Je me souviens aussi des sanglots ridicules que j'ai eus. J'ai réussi à les contenir mais mes reniflements m'ont trahis. Je sentais le regard d'Allen sur moi mais, intérieurement, je le remercie d'avoir fait comme s'il ne m'entendait pas. 

Il est neuf heures lorsque je sors du lit pour tirer les rideaux et voir le temps qu'il fait dehors. Le soleil du matin est radieux. Le vent semble froid mais assez agréable pour courir. Depuis que les cours ont repris, je n'ai pas eu le temps d'aller courir alors qu'à Boston, j'y allais tous les matins après être sorti de l'hôpital. Les médecins voulaient que je fasse des exercices. Ils disaient que ça favoriserait mon rétablissement. Ils avaient raison. Ça faisait un mal de chien. Les premières fois, j'ai cru que mon coeur allait sortir de ma poitrine. Mais avec le temps, la douleur s'est peu à peu dissipée. Et je me sentais plus légère. Une sensation qui m'était inconnue depuis mon opération. 

Je m'étire en regardant le paysage avant de me diriger vers l'armoire. Je l'ouvre et en sorti un legging de sport, une brassière et un long tee-shirt à col rond. Je me change et enfile des baskets de course que j'ai pris le temps de glisser dans mon sac avant de partir de la résidence hier. 

En arrivant dans la cuisine, je suis accueilli par Lucy qui est déjà en train de se servir un café. C'est rare de la voir levée aussi tôt. Elle me demande si j'ai bien dormi. J'acquiesce en m'installant sur un des tabourets de bar qui se trouve autour du plan de travail. 

— Où allez-vous comme ça, jeune demoiselle? 

Ça c'est du Lucy tout craché. Depuis que je la connais, je me rappelle pas l'avoir vu une seule fois de mauvaises humeurs. Ça lui arrive d'être triste, comme tout le monde. Mais elle est toujours radieuse dans n'importe circonstances. Sa bonne humeur irradie autour d'elle et contamine toutes les personnes qui se trouvent sur son passage. 

— Je pensais aller courir. Depuis la rentrée, je n'ai pas eu le temps. Je me suis dit que tant que j'étais là, ça pouvait être sympa. Ça me permettra de voir un peu les environs.

— C'est vrai.

Elle me propose du café en tendant son doigt vers la machine. Je lui réponds positivement par un hochement de tête. Elle me serre une tasse chaude, elle rajoute du lait et une pointe de cannelle. Elle me connaît bien. Je prends la tasse en la remerciant.  

— Je t'aurais bien accompagné mais le sport et moi, on n'est pas fait pour s'entendre, dit-elle en riant. 

Je me joins à elle. J'enroule les doigts autour de ma tasse et l'approche de mes lèvres pour en boire quelques gorgées. Le goût chaud et sucré me réveil instinctivement.