HIDDEN [RÉÉCRITURE EN COURS]

Chapitre 13

En entendant sa remarque narquoise, je sens mes poings se serrer sans que je ne puisse les contrôler. Il se passe sa langue sur sa lèvre inférieure avant d'avancer dans la chambre. Je le suis du regard en fronçant les sourcils. Qu'est-ce qu'il fait? Sans que je m'y attende, il se laisse tomber sur mon lit, dos au matelas, les bras repliés derrière son crâne.

— Je ne te dérange pas?

— Non, ça va.

Il croise les jambes, laissant ses chaussures sales sur le lit. Je ne sais pas quelle force me retient de lui hurler dessus. J'essaye au maximum de prendre sur moi mais il ne me rend pas la tâche facile. J'ai qu'une seule envie : qu'on se mette au travail. Plus vite nous commençons, plus vite nous finirons. Après notre conversation de ce matin, je n'ai absolument aucune envie de passer du temps avec lui alors finissons-en.

Je lève les yeux au ciel avant de venir me réinstaller à mon bureau. Je choisis un livre parmi tous ceux qui trône sur mon étagère et le lance dans la direction du mal poli installé confortablement sur mon lit. Il le rattrape de justesse en se redressant avant de me lancer un regard noir.

— T'es folle !, hausse-t-il la voix avant de regarder plus attentivement le livre. Pourquoi tu me donnes ça?

— Tu veux qu'on travaille ensemble, non? Alors, il faudrait peut-être commencer à s'y mettre, Allen.

Je vois ses sourcils se plisser, laissant apparaitre des petits plis entre ses deux preuves, montrant sa contrariété apparente. Il reste allonger sur le dos, tend les bras au-dessusde la tête en ouvrant le lire. Il feuillette quelques pages en silence. Je l'observe quelques instants avant de me mettre à mon tour au travail. J'ouvre mon ordinateur ainsi que mon carnet de notes et me munit d'un stylo afin d'y noter toutes mes idées.

J'ai à peine le temps d'y noter une phrase que j'entends Allen gigoter derrière moi.

— Arrête de faire autant de bruits, je n'arrive pas à me concentrer.

J'entends le livre se refermer ce qui me fait tourner la tête dans sa direction. Il s'assoit sur le bord du lit en me regardant.

— J'ai faim.

Il ne peut pas se concentrer cinq minutes. C'est trop lui demander.

— Va te chercher quelque chose à manger alors, mais laisse-moi avancer.

Il fronce les sourcils en se levant.

— T'as pas de quoi manger dans ta chambre?

Je souffle en tournant ma chaise pour être face à lui. Je pose mes mains sur mes cuisses avant d'articuler lentement :

— Non.

— Tu fais comment si t'as faim pendant la nuit?

— J'attends le matin pour aller déjeuner.