HIDDEN [RÉÉCRITURE EN COURS]

Chapitre 29

Une vive douleur tambourine contre mes tempes, me forçant à émerger de mon sommeil. Les rayons de lumière qui s'échappe de la baie vitrée rendent mon réveil d'autant plus pénible. Il m'a fallu quelques longues secondes avant que mes yeux ne s'habituent à cette soudaine lumière.

La douleur qui se réveille au niveau de mon crâne est si intense que j'ai l'impression que quelqu'un s'amuse à frapper dessus. Allongé sur le lit et rassemblant mes forces, je tente de me redresser mais tous mes membres me font souffrir, m'arrachant alors une grimace plaintive. À peine ai-je eu le temps de finalement réussir à me redresser et à regarder autour de moi que la porte de la chambre s'ouvre pour laisser apparaître Allen. Il a troqué son ensemble de sport pour un simple jean et un pull qu'il a remonté au niveau de ses avants bras, laissant apparaitre ses tatouages.

Fermant la porte derrière son passage, Allen vient s'asseoir au bord du lit avant de glisser lentement sa main sur mon front.

— Tu m'as fait une de ses peurs.

Sa voix est calme, à l'opposé de son teint assez pâle.

Mes lèvres ont à peine le temps de s'entrouvrir que je suis coupé dans mon élan par le bruit de mon téléphone qui vibre sur la table de chevet. Par réflexe, je m'empare de mon téléphone sans même me soucier de la douleur qui s'étend dans mes muscles au moment de mon geste. Finalement, je décide de ne rien laisser paraitre pour ne pas inquiéter Allen encore plus. Rien qu'à la façon dont il m'observe, je sais qu'il meurt d'envie de poser un million de questions sur ce qu'il vient de se passer. Finalement, en déverrouillant mon téléphone, je vois qu'il s'agit que d'un message d'Erin. Alors que je m'apprête à le lire, mon regard est attiré par l'heure affichée sur mon écran : quatorze heure vingt-sept. En moins de temps qu'il n'en faut, mon cerveau a déjà calculé le temps que j'ai passé à dormir.

— J'ai dormi six heures?, demandé-je alors que je l'observe déjà, les yeux écarquillés de surprise.

Allen se contente de me regarder attentivement avant de finir par acquiescer.

— Après que tu es perdu connaissance, je t'ai ramené à la maison et j'ai directement appeler ma mère. Tu étais brûlante de fièvre alors elle m'a conseillée de te laisser te reposer.

Doucement, je sens ses doigts se poser sur mon front et bizarrement, ce geste a quelque chose de réconfortant au vu de la situation.

— Déjà, tu n'as plus de fièvre donc c'est une bonne chose, finit-il par ajouter en retirant sa main de ma peau.

Nous restons quelques minutes sans prononcer un mot. Mes doigts s'amusent à jouer avec les coutures de la fine couverture qui me recouvre et la seule chose que j'entends est le bruit de mon cœur battre contre mes tempes. La douleur est toujours aussi intense mais j'essaye d'y faire abstraction du mieux que je peux pour essayer de réfléchir convenable.