Le Chant Du Cygne

Babillement

Wolfgang rangea son Beretta et se tourna vers les Phosphores encore allongés au sol, essuyant le sang qui sortait de leur orifices. Tout le monde fixait Wolfgang et l'humain avec une balle dans le crâne.

- J'en veux un, murmura l'Alchimiste.

- Il est à moi, répliqua Solal.

Wolfgang fronça les sourcils et secoua la tête.

- Je suis un Juste, pas un Affranchi ni un Uni.

Un rire éclata et Zénon se téléporta à côté de Wolfgang avec un immense sourire. Ses traits étaient illuminés et il passa une main dans les cheveux de Wolfgang pour les ébouriffer. Il ne dit pas un mot mais son sourire parlait pour lui. Pour Zénon, Wolfgang faisait bien parti des Justes. C'était W.

Il sortit de sa poche le loup de fer et le posa sur le visage de Wolfgang. Oui, il faisait parti des leurs. Et il leur serait loyal.

Les Phosphores se redressaient petit à petit, se remettant de cette intervention. Solal souriait aux anges. Il avait une fois de plus montré à l'Union qu'il avait une supériorité sur eux. Mais l'Alchimiste ne semblait pas convaincue.

- Au revoir Alchimiste.

- Au revoir Prince Noir, murmura le chef de l'Union.

Il allait faire demi-tour mais se ravisa pour fixer les yeux blancs de son pire ennemi.

- Mais j'imagine que je vais bientôt devoir vous rendre visite pour récupérer Elmer, n'est ce pas ?

Solal sourit, comblé. Chaque mot de l'Alchimiste était une victoire à ses yeux.

- Demain aux premières lueurs. Ne sois pas en retard.

- Je n'y manquerai pas.

L'Alchimiste posa sa main sur Perséphone, comme tous ses hommes, et ils disparurent.

Solal rit démentiellement et attrapa un de ses loups pour tournoyer avec lui, un soupir d'aise l'envahissant. Qu'il était bon de se sentir victorieux.

- Alvin ! hurla-t-il. Je veux que plusieurs élémentaires de feu restent ici pour brûler les corps. Eustache ! Tu demande à tes loups de chercher si il n'y a pas de survivants. Oswald ! Cherchez et trouvez moi tout ce qui pourrait être utiles et ramenez le au camp. Au bout de deux heures, nous devons en avoir terminé avec ce lieu. On ne sait si des Rossignols reviendront.

Il se tourna vers Zénon et Wolfgang. L'humain avait retiré le loup de fer et l'observa avec attention.

- J'ai besoin de voir Xine. Maintenant.

Zénon hocha la tête et se téléporta. Solal se tourna vers Charlie, la louve.

- Charlie, tu es ma meilleure pisteuse. Vérifie que l'Union a bien déguerpi.

La louve hocha la tête et s'élança dans les rues. Zénon revint avec Xine qui s'avança vers Solal d'un pas lent.

- Solal, l'appela-t-elle.

Il se tourna vers elle et tendit la main.

- Vous avez des armes. Des armes spéciales. Je veux en voir.

Xine dévoila sa hanche où pendait un pistolet et le tira de son étui. Elle ne manqua pas de mettre la sécurité avant de le prêter au Prince Noir. Pendant que le chef des Affranchis étudiait l'objet avec énormément d'attention, Xine se tourna vers Wolfgang et sourit jusqu'aux oreilles. L'inspecteur poussa un soupir et se détourna, ne voulant pas la voir si satisfaite.

- Alors, c'est bon ? Tu te considère comme un Juste ?

Wolfgang grogna de désapprobation. Il lança un coup d'oeil meurtrier à Zénon qui feignait l'innocence.