Le Chant Du Cygne

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Wolfgang observa de loin le combat de Banshee et Shadow. Les deux bêtes s'arrachaient des touffes de poils et faisaient couler abondamment le sang, alors que Xine s'était allongée et souriait du spectacle. Finalement, après ils seront tellement épuisés qu'ils ne pourront plus l'affronter.

Sans qu'il s'en rende compte, il sortit une cigarette et la porta à ses lèvres. Il chercha des yeux rapidement et trouva Babylone accompagné d'un autre sorcier assis plus loin. Ils étaient souvent tous les deux. Babylone et le sorcier aux yeux jaunes. Alors Wolfgang s'approcha et quand Babylone le vit, il esquissa un sourire discret.

Wolfgang se posta devant eux et le sorcier aux yeux jaunes esquiva son regard, agacé. Babylone lui sourit élégamment et ricana.

- Wolfgang... Alors comme ça, tu as perforé le ventre de deux Affranchis ?

Wolfgang haussa un sourcil puis les épaules. Néanmoins Babylone ne paraissait pas lui en vouloir, il était juste amusé.

- Je n'ai fait que me défendre. Leurs jours ne sont plus en danger... jusqu'à la prochaine fois.

Le sorcier aux yeux jaunes posa alors un regard sur l'humain, interrogatif. Il avait toujours cette lueur dans le creux de ses yeux qui montrait parfaitement qu'il ne l'appréciait pas, mais il n'eut aucune animosité. Babylone claqua alors des doigts pour faire apparaître une flamme et l'approcha de la cigarette de l'humain. L'humain l'alluma avant de prendre sa première taffe, un nuage de tabac s'élevant.

- Humain, qu'est ce que c'est ? demanda alors le second sorcier en pointant la clope.

Cela se voyait que ça lui coûtait de demander. L'inspecteur fronça les sourcils et soupira.

- Vous vivez vraiment coupé du monde hein... Je te donnerai son nom quand tu m'appelleras par le mien.

Babylone ricana en fixant son ami mais celui-ci plissa des yeux, menaçant. Une tension s'éleva du corps du sorcier en même temps qu'un forte chaleur mais l'inspecteur reprit une taffe avec une lenteur provocatrice.

- Comment t'appelle tu, humain ? demanda d'une voix saccadée le sorcier.

L'humain eut un rictus et parut satisfait.

- Wolfgang.

Avec un sourire, le mage hocha la tête et lui tendit la main. Wolfgang l'attrapa avec suspicion mais quand il voulut la reprendre, le sorcier la retenut, ses yeux jaunes dardant de façon insondable sur l'humain.

- Walt, se présenta-t-il.

Mais il ne lâcha pas la main de l'humain pour autant. Wolfgang coula un regard noir sur Walt.

- Wolfgang, j'espère que tu as conscience d'être en terrain ennemi... commença Walt.

- Walt, intervint Babylone, non.

- ... et que malgré votre démonstration de force d'hier soir, beaucoup s'épanouirait dans le bruit que ta gorge fera quand tes poumons se rempliront de ton propre sang.

- Walt ! lança le frère d'Alésia en se redressant.

- Penses-tu vraiment que tes "amis" te protégerons éternellement Wolfgang ? Penses-tu qu'ils offriront leur vie pour la tienne ? Penses-tu vraiment être irremplaçable pour eux ? Sont-ils... loyaux ? Une amitié entre Humain et Phosphore est vouée à l'échec, c'est évident. Nos deux espèces se font la guerre depuis si longtemps que même les plus vieux Phosphores n'ont jamais connu une période de paix entre nous.

Le canon du Beretta de Wolfgang s'éleva lentement et pointa Walt avec un calme non feint.

- Je ne ferai pas ça si j'étais toi, prévint Walt en resserrant sa prise, actuellement je pourrais carboniser tout ton corps rien qu'à la pensée.