De très loin, j'entends la sonnerie du réveil de cette chambre.. Elle sonne chaque jour aux mêmes heures.. À 5h du matin, pour que je me réveille. À8h pour mon petit-déjeuner, À 12h pour ma séance avec la dame aux manches noires. À 3h pour ma sortie guidée.. Toujours à ces heures-là.
Ma journée est routinière..
En me réveillant aujourd'hui, je me suis sentie différente. Demande-moi ce qui a changé, je ne saurais vous le dire. Peut-être que je ne veux pas vous le dire ou je ne sais vraiment pas.
Ma chambre est associée à une salle de bain ne contenant que les strictes nécessaires. Il n'y a à ma portée aucun objet tranchant. Ils ne veulent surement pas que je mette fin à mes jours. Peut-être que si j'avais à ma disposition un objet, je le ferai..
Je prends ma douche, ouvre mon placard et prend un enième complet crème.
Je porte toujours ce complet pantalon crème comme tous ceux qui sont enfermés ici d'ailleurs. Je me tiens devant le miroir regardant mon reflet terne, mon visage pâle sans aucune joie. Moi, qui autrefois rayonnait, trouverait surement inerte ce complet crème comme se plaignent les autres mais pas moi. Je crois que c ma nouvelle identité.
Je décide de me faire une tresse avec ma tignasse qui ressemble beaucoup plus à des lianes grimpant un mur. Je me mets à examiner la chambre dans laquelle je dors depuis 3 mois. Il n'y a que le lit, avec un oreiller, une chaise devant la coiffeuse, celle-ci m'est octroyé il n'y a que 2 semaines.. Je me demande bien pourquoi, si avant il ne trouvait pas nécessaire que j'aie une coiffeuse. Je demanderai à la dame aux manches noires.
Il y a une table basse, sur laquelle se trouvent un livre, un gobelet en plastique et un petit gallon rempli d'eau. Ouii je vous le dis, le strict nécessaire et cela fait exactement 3 mois. La chambre a un climatiseur,un caméra que je fais semblant de ne pas remarquer. La chambre est aussi de couleur crème à croire qu'ils ne connaissent que cette couleur.
J'ai trouvé la matinée fatiguante, car je n'attends que la sonnerie de 12heures.. Je me touchais le visage quand enfin, le réveil sonna les 12 coups de midi. Je me suis sentie excitée. Comme d'habitude, deux infirmiers en pyjama blanc s'annoncérent en m'appelant et comme toujours je ne leur réponds pas. Me contente tout simplement de les suivre. Il se met chacun à mes cotés et marchant dans cette allée de chambre truffé de caméras. Et comme vous le devinez le couloir aussi est crème..
Je traverse le balcon qui donne sur le jardin, je regarde tous ces gens enfermés avant moi et après moi. Certains sont plus malades que d'autres. Je me demande ce qui se passent dans leurs têtes. Il y a des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes mais une chose est sûre ils sont tous sans exception d'une famille riche ou du moins assez aisée pour leur payer un établissement aussi prestigieux.
L'un des infirmiers frappe à la porte en bois massif et attends une 'rentrer' de la dame. Aujourd'hui, elle prend plus de temps à répondre. En plus elle vient toujours nous accueillir ce qui n'est pas le cas. Et quand sa voix se résonna enfin, l'infirmier ouvre la porte et m'invita à rentrer.
Le bureau est spacieux.. Il y a son bureau de travail, avec un mac book pro. Dans le mur il y a des tableaux abstraits. Devant le bureau il y a deux chaises en cuir. Il y aussi un salon, là ou je prends toujours place. Un salon en cuir et crème. Dans le bureau il y a une porte qui s'ouvre sur une autre pièce surement une salle de bain. Il y a une fenêtre qui donne sur la cour. Je le sais, car Mme aux manches noires la laisse ouverte dès fois.
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Renaissance
RandomLa relation psychologue-patient est une relation a sens unique. Le patient raconte, explique ses moindres sentiments. Et si le psychologue lui-même avait besoin de se confier? Et si le patient n'acceptait en aucune façon de faire des confidences, s...