"Je bois mon jus d'orange, habituel, dont le goût, aujourd'hui, me paraît infecte. Plus rien n'a de goût à mes sens. Je regarde à l'horizon, les rayons du soleil arrive déjà sur la terrasse où je suis assise. Je baisse mes yeux vers mes orteils, dont les ongles bien manicurées s'illuminent sous les faibles rayons solaires. Je me sens perdue, déboussolée.
-Bonjour.
Cela fait longtemps qu'il m'embrasse plus pour me saluer, les salutations verbales suffisent amplement. Et je ne crois pas pouvoir supporter ses lèvres, qui caressent chaque centimètre carré de la peau d'une autre femme sur ma peau.-Bonjour. Je ne t'ai pas entendu rentré hier soir..
- Tu dormais déjà. J'avais une réunion et elle s'est terminé plus tard que prévu. J'ai pas voulu te réveiller.
-Ahh, j'ai oublié à quel point tu te souciais de moi, en faisant une grimace.
Il déposa la tasse de café fumant qu'il vient de porter à ses lèvres. Ces lèvres, que je répugnes. Il croit vraiment que je ne l'ai pas entendu rentré, le con. Il a vraiment cru que je dormais ou c'est parce qu'il ne me prêtait aucune attention. Je le regarde intensément, ne détourna pas une seconde, mon regard. Il fronce ses sourcils, gratte son menton..
- C'est moi, ou il y a un ton sarcastique dans ton réplique.
- Ah je vois que ta réunion d'hier n'a pas occupé tout ton esprit. Tu arrives, encore à comprendre mes humeurs.
Il s'essuie la bouche,
-Je vois que tu n'es pas dans ton assiette ce matin. Tu t'es levé du mauvais pied. Je préfère monter, me préparer pour le boulot. Je ne participerai pas à ta discussion banale et puérile.
Il se lève de la table, dépose sauvagement la serviette sur la table, et s'en alla.
Sans me retourner, je prends une grande inspiration,-Vu que tu es toujours en déplacement et, as toujours des réunions tardives. Je te conseillerai de prendre tes clics et tes clacs en sortant. Comme ça, tu éviteras mes discussions puériles pour toujours.
Quand je me retournai, il est debout, l'air incrédule,
-Attends, serais-tu entrain de me chasser de ma maison? T'es pas croyable. Donc toute cette indifférence avait pour but de me pousser à aller vivre à l'hôtel. Tu sais quoi, va falloir mettre la barre plus haut, Mivida. Il te faut beaucoup plus, si tu veux que je te suis dans ton délire.
Je fais un rire nerveux, me lève de table,
-Non, je ne m'attendais pas à ce que tu ailles à l'hôtel, mais plutôt là où tes réunions tardives ont souvent lieu.
-Que veux-tu maintenant? Je supporte depuis des semaines ton indifférence, ta haine, et maintenant tu voudrais que je me laisse aller en délaissant mon travail. Tu sais quoi Mivida, tu veux du temps, je t'en donnerai. Mais ne t'attends pas à ce que je coule avec toi.
Je bouillonne de colère, il croit vraiment que je lui fais une scène à cause de son travail. Il se fout de ma gueule. Je m'approche de lui, avec l'envie, le besoin de lui cracher toute ma haine, ma rancoeur, ma colère..
-Tu es sale, vile, infâme. Je te maudis Devon Maximilius. Me trahir avec Martina, violer mon intimité, je les supportais. J'apprenais à vivre avec un menteur, un traître. Mais Devon, il est hors de question que je vis sous le même toit que toi, en sachant que tu me trompes. Arrête, ne prends pas cet air offusqué, étonné. Tu sais très bien de quoi je parle, puisque nous savons tout les deux que tes réunions tardives se font entre les jambes de Alexandra.
Mes larmes ont commencé à couler, je les essuie rageusement, je m'approche de lui, le bouscule, le frappe au torse,
-Comment t'as pu me faire ça? Après tout ce que tu m'as déjà fait. Tu es capable du pire, Devon. Tu ne vaux rien. Tu n'es qu'un menteur, infidèle, trompeur, adultérien.
-Miv, écoute-moi, je t'en prie.
-Non, Devon. Si je l'avais pas découvert, jamais tu me l'aurais avoué. Ou peut-être, le jour où tu demanderais le divorce pour aller vivre avec elle. Pendant que moi, je souffrais le martyr, je croyais que tu te plongeais dans le boulot parce que tu ne supportais plus ma tristesse, mon indifférence, ma douleur. Toi, oui toi, mon mari hypocrite, tu tripotais, caressais, embrassait Alexandra. Tu jouissais de multiples orgasmes, t'imprégnais de son odeur. Faut croire que tu es un merveilleux patron, tu rénumères de tout les moyens possibles tes employés.
Il m'attrape par les épaules, me secoue,
-Calme toi, et écoute moi.
-Que vas-tu faire, maintenant? Me frapper, cela ne m'étonnerait pas.
Il me relâche et pousse un soupir, passe ses mains dans ses cheveux.
-Vas-y, Devon. Tu veux parler, vas-y, places-en un mot. Et dis-moi que tu ne me trompes pas avec cette pimbêche.
-Miv, je suis désolé. Je..
-Tais-toi, lui coupai-je. Tes mots ne valent rien. Ce ne sont que des mensonges. Je n'ai pas besoin d'explications. Que tu as, sûrement déjà, bien orchestrées. Je veux tout simplememt que tu partes d'ici, maintenant. Sinon, moi je m'en irai.
Vas-tu, oui ou non, t'en aller de cette maison?-D'accord, Miv. Je m'en irai d'ici. Mais écoute-moi.
Je détournai mon visage,
-Je t'écouterai quand je serai prête à le faire. De tout façon, tu n'as pas le temps pour mes discussions puériles.
Je prends la clé de ma voiture, sur la petite table près de la porte d'entrée. Avant de sortir, je me retournai,
-À mon retour, si tu es encore ici. Je m'en irai, tout simplement.
Je claquai la porte et m'en allai."
-Pourquoi, ce revirement tout à coup?, me questionna Liya. Pourquoi tu n'as plus trop envie de divorcer? Je ne peux pas comprendre.
-Peut-être que je n'aurais pas dû lui montrer autant d'indifférence à l'époque.
-Tu avais le droit d'être en colère contre lui de t'avoir trahi. Tu avais le droit de ne pas savoir où tu en étais, à cause de ta maladie.
-Oui, mais je me suis mariée pour le meilleur et pour le pire. J'aurais dû lui partager ma peine.
-La peine qu'il t'a lui même fait. Tu n'as pas à te sentir coupable, simplement parce qu'il a suscité en toi, de l'empathie, simplement parce qu'il te harcèle avec des textos d'excuses, des invitations à dîner.
-Je ne sais pas. Je vais encore y réfléchir.
-Moi, je crois que tu ne devrais pas te laisser attendrir.
-Tu sais, j'ai plus envie de parler de Devon. Je suis fatiguée. On pourrait parler d'autres choses.
-Oui, si tu veux. Oublions un moment, ton éternel crétin.
Je la regardai, en arquant un sourcil, vu comme elle soutient mon regard, elle n'a nullement l'intention de bégayer en excuse. Je préfère laisser tomber et ne pas relever sa pique.
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Renaissance
RandomLa relation psychologue-patient est une relation a sens unique. Le patient raconte, explique ses moindres sentiments. Et si le psychologue lui-même avait besoin de se confier? Et si le patient n'acceptait en aucune façon de faire des confidences, s...