-S'il n'avait pas remarqué ton retard, Liam James Donald ne serait pas Liam James Donald.
Liya retourna sa tête vers moi et rit doucement.
-Alors, comment cette grossesse s'était déroulée?
Je devrais sûrement attendre qu'elle continue elle-même son histoire. Mais là, ma curiosité prend le dessus.
-J'avais repris mon travail, j'avais sous ma responsabilité un tout nouveau projet. Un projet qui me tenait à coeur. Je me donnais coprs et âme. Liam, Mélanie, mes parents, Evens étaient tous aux petits soins avec moi. Evens me rappelait au bureau de manger, Liam m'appelait assez souvent, sans oublier Mél. Ils surveillaient à ce que je ne stresse pas trop et que je ralentisse aussi mon rythme de travail.
Elle prend une pause, respira profondément. J'ai l'impression qu'elle cherche ses mots.
- J'étais seule à la maison, j'avais soif. Je suis descendue à la cuisine, me prendre une bouteille d'eau. En remontant à l'étage, j'ai raté une marche, j'étais sur mon téléphone. L'eau tomba dans l'escalier, en faisant demi-tour pour aller prendre une serpillière, me voilà par terre, glissant du haut de l'escalier. J'ai atterri en bas de l'escalier.
J'écarquille des yeux..
-Comme si tout se dressait contre moi. Au même moment, la porte s'ouvrit et Liam rentra.
-Mon Dieu!!!! M'exclamai-je.
Elle ferme les yeux pendant quelques secondes et reprend en secouant la tête;
-Je me souviens de la douleur.
"Je suis tombée sur mon ventre, j'ai roulé dans l'escalier. J'ai mal partout, surtout dans mon bas ventre. Je regarde la robe blanche que je porte, et oui elle est couverte de sang.
Liam rentra en ce moment même. La première chose qu'il voit c'est moi, gémissant de douleur.
Son visage est crispé, il fronçe les sourcils, fait un pas vers moi, me regarde à ses pieds et pousse un rire nerveux, passe une main sur son visage et se met à applaudir doucement. Les bruits de ses applaudissements deviennent de plus en plus fort..
Je ne comprends pas ce qui se passe. Je suis en train de perdre mon deuxième enfant et mon mari est en face de moi assistant à la scène, applaudit pendant que je gémis de douleur.- Bravo Liya. En entendant sa voix, j'ai compris qu'il est en colère. Félicitations, reprend-t-il en hurlant.
-Liam, je t'en prie. Aide-moi.
-T'aider Liya? C'est mon deuxième enfant que tu tues. Tu oses me demander de t'aider. Hurla-t-il.
Il s'approche de moi rapidement, se baisse et m'attrape le cou. J'ai peur..
-Pourquoi devrais-je t'aider quand tu viens de te débarasser de mon enfant? Mon deuxième enfant..
Ses yeux brillent de colère..
-Liam, commençai-je, entre des pleurs, Pourquoi je me jetterai du haut des escaliers? Pourquoi voudrais-je aussi la mort de mon bébé?
-Je ne sais pas. À toi de me le dire.
Il serre, resserre sa poigne autour de mon cou. Mes larmes coulent à flot. Je ne sais même plus où se trouve ma douleur. Je la ressens partout. Je ne sais plus ce qui me fait le plus mal, mes douleurs physiques ou mon mari croyant que je suis capable de tuer mon enfant, son enfant, notre enfant.
J'essaie d'enlever sa main, mais il continue de serrer mon cou.-Liam, j'ai mal. Lâche-moi. Tu vas me tuer.
J'essaie de parler. Mes mots sortent mal, car je pleure et Liam serre mon cou.
-Je... t'en prie.
Je commençe à avoir du mal à respirer. Il me relache brusquement, en me repoussant brutalement par terre. Je touche mon cou, et essaie tant bien que mal à sortir de la pièce."
Liya se redresse et commence à m'expliquer, en faisant des gestes avec ses mains.
- Tu sais, certaines fois, c'est comme si tout ce qui t'entoure est légué contre toi. Evens est mon meilleur pote au travail. Liam a toujours dit qu'il était interressé par moi. Mais je crois que Liam était tout simplement jaloux.
Et c'est un message de Evens qui a failli causé ma mort.."Je pleure à chaude larmes, je fais des efforts pour atteindre la chambre à l'étage où je suis. Il faut que j'atteigne la salle de bain liée à cette chambre, me nettoie, et me rendre à l'hôpital. Vu l'état où se trouve Liam, je ne peux pas compter sur lui.
J'entends la sonnerie de mon portable, m'indiquant un message. Je n'y prête pas attention, et continue mon chemin. Soudain, un bruit de verre brisa le silence pesant, que seuls mes gémissements troublait. Je sursautai, et remarque le liquide ambré du whisky coulait le long du poteau, près duquel j'allais passer.- «Prends soin de toi, Li. Sache que tu peux compter sur moi pour quoi que ce soit. Je t'aime poussin.» dit Liam en fixant l'écran de mon portable.
Sérieusement, Liya. Tu me trompes avec cet idiot à la con.J'ai à peine le temps de comprendre de quoi il m'accuse encore. Qu'il s'approche de moi, presqu'en courant. Avant même que j'aie le temps de prononcer un mot, qu'une gifle s'abbat sur mon visage. Je perdis le peu d'équilibre que je prends sur mes coudes.
-Alors ça, reprend-t-il en colère, t'es aussi une traînée.
-Mais Li...
-Tais-toi, me giflant à nouveau. Tu as tué mes deux enfants, et tu me trompes avec cet imbécile. Et le pire c'est que tu criais haut et fort que vous n'êtes que des amis.
Il m'attrape le cou, approche de moi le portable, le plaçant sous mes yeux.
-Dis moi, ça c'est un message venant d'un ami?"
Liya pleure en ressasant ses souvenirs douloureux. J'essuie mes joues, la base de mon nez. Je ne sais quoi lui dire. Je n'ai pas les mots. Cet homme est pire que celui à qui je m'attendais.
- Je ne pouvais pas répondre. J'avais trop mal. Je ne comprenais pas ce qui étais en train de m'arriver ou sinon je comprenais mais je croyais pas, je voulais pas y croire. Continua-t-elle.
Elle se retourne vers moi, me regarde les yeux brouillés, avec un air inquisiteur..
-Tu y croirais toi? Tu arriverais à comprendre? Tu viens de tomber d'un escalier par accident. Tu avortes spontanément ton deuxième enfant et ceci en présence de ton mari. Normalement, il aurait dû courir vers moi, me porte, en me demandant de tenir bon et me conduire à l'hôpital. Mais non. Il a fait tout le contraire. Il me frappait, m'accusait.
Elle essuya ses larmes, et rit nerveusement.
-Tu sais ce qui s'est passé? Laisse moi te dire que pendant qu'il serrait mon cou, me forçait à regarder le message. Avec peine, je lui ai dit, d'une voix suppliante de ne pas me tuer. Il me relachait et dit :
"-Non ma chérie, je ne te tuerai pas. Car tu dois me donner un enfant, et tu dois à tout prix quitter ce crapule de Evens. Je suis ton mari et je compte le rester. Jusqu'à la fin de nos jours Liya. Souviens-toi, que tel étaient nos voeux".
- Ensuite, continue Liya, il m'a pris dans ses bras pour me porter. Je l'ai laissé faire, n'ayant pas la force de lutter contre lui. Je passai mes mains autour de son cou, le laissait m'enmener où bon lui semblait. Il s'était dirigé vers la chambre où je voulais me rendre, traversait celle-ci en grandes emjambées. Il rentrait dans la salle de bain, sans même se soucier de ma santé, il me jetta dans la baignoire et ouvra le rôbinet.
-Ohh!
Un cri de stupeur, d'étonnement s'échappe de mes lèvres, cri que je m'emppresse d'éttouffer en plaçant mes mains sur ma bouche.
-Sa brusquerie m'a fait ouvert les yeux que j'avais fermés. Ils me brûlaient, tellement que je pleurais et l'eau froide a brisée quelque chose en moi. Pour la première fois, j'ai pensé que cet homme là n'était pas mon mari. Le mari aimant, affecteux que j'ai épousé n'y était plus.
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Renaissance
RandomLa relation psychologue-patient est une relation a sens unique. Le patient raconte, explique ses moindres sentiments. Et si le psychologue lui-même avait besoin de se confier? Et si le patient n'acceptait en aucune façon de faire des confidences, s...