Sous mon éternel arbre bienfaiteur, je jouis d'une fraicheur naturelle incroyable. Cet endroit est, sans nul doute, le meilleur espace de la cour du centre. Nous sommes, assises, mangeant des chips, de la pizza, buvant du milk shake.
Mélanie, heureuse, et de plus en plus stressée par un mariage qui se fera l'an prochain. Elle a repoussé la date, car mlle veut un mariage parfait de chez parfait. J'ai fait la connaissance de son Xavier, et, il est assez beau garçon.
Mivida, est à son ènième rendez-vous avec Devon. Depuis notre dernière discussion, elle et moi, évitons efficacement le sujet Devon. Je ne suis pas de l'avis, qu'ils se remettent ensemble, mais elle croit qu'elle peut sauver son mariage et éviter à ses enfants la garde partagée. Les sorties familiales sont de plus en plus fréquentes depuis. J'ai pu rencontrer Chachoue et les enfants. Mivida nous avait organisé un petit casse-croûte sous notre arbre.Mes parents me visitent beaucoup plus souvent. Notre relation est redevenue ce qu'elle était avant Liam. Ils ne se culpabilisent plus, et font même des projets pour quand, je sortirai du centre.
J'ai deux nouvelles copines. L'une a dix-huit ans et l'autre a vingt ans. Ce sont des soeurs. La plus jeune est la fille au Danielle Steel, elle s'appelle Arizona. Elle a été victime d'un viol. Et sa soeur, c'est Nevada, elle n'est pas une interne, mais rend visite à sa soeur tellement souvent qu'on crorait qu'elle est aussi internée. Nev, a une mucoviscidose, elle veut profiter au maximun de sa soeur, dès qu'elle a la possibilité de ne pas être dans une chambre d'hôpital. J'ai une forte estime pour leur mère, Lisbonne. Elle est d'une courage, d'une force indomptable. Avoir deux filles, dont l'une est internée dans un centre et l'autre qui fait des va-et-vient à l'hôpital et avoir la capacité de trouver un mot réconfortant à l'égard de chaque personne croisant son chemin. Elle est une vraie battante.
-Ey Liya, tu comptes tout engloutir? Nous savons aussi manger de la pizza, cria Nevada, d'un air horrifié.
Je me retourne vers Nevada, qui me regarde, de façon bizarre, en prenant une tranche de pizza.
-Elle est n'importe où, sauf avec nous. À quoi tu pensais?, me demanda Mélanie.
Et voici, quatre paires de yeux, me fixent, attendant une réponse de ma part.
-Je pensais justement, que tu contamines l'air avec tout ce bonheur, dont tu pues. Je crois que Xavier prend très ou même trop au sérieux son rôle.
-Oui, ouii, rient-elles.
-Pourquoi portez-vous des noms de ville?
Ma question est à l'intention de Nevada et Arizona. Mais, Mél et Miv, font des gros yeux, ne comprenant pas où je veux en venir, ni de quoi je parle.
-Un accord que nos parents ont passé, expliqua Nevada.
-Ils ont convenu que toutes leurs filles porteront des noms de ville comme notre mère, continua Arizona, la bouche pleine de chips.
-Ahhh, je n'y avais pas prêté attention; affirma Mélanie. Mais, ouii vous avez des noms de ville. Arizona, Nevada, Lisbonne, répéta-t-elle, éblouie.
-Attends, les informations prend vraiment du retard à être enregistrer par ton cerveau, toi.. se moqua Mivida.
Nous rions tous, aux éclats. Nous continuons sur ce rythme, nous rions, bavardons, discutons des choses banales, et aussi d'autres sujets qui nous tiennent à coeur et sur lesquels nous bavardons, gentiment, avec désinvolte. Des sujets comme, Nevada qui comprend et sait qu'elle peut rendre l'âme à n'importe quel moment et considère chaque seconde de plus, à leur juste valeur, comme un inestimable cadeau. Mélanie, qui a repoussé la date du mariage, plus par peur que par besoin de tout perfectionner.
Arizona, qui s'accroche, à sa soeur mourante, pour ne pas perdre pied.
Mivida, qui essaie de reconstruire sa famille d'une tempête, qui n'est pas tout à fait finie.
Et, moi, qui essaie, me bat, chaque jour pour effacer les traces indélébiles de Liam.-Vu, ton caractère bien trempé, commença Miv, je ne comprends pas que tu n'as pas riposté, même une seule fois au coup de Liam.
-Oh, si j'ai riposté. Ce serait mal me connaître, si cela ne vous paraissait pas incorrect. Je lui ai bel et bien rendu une de ses gifles, une fois. C'était un soir, où je suis rentrée tard du boulot. Ma peur, pour lui n'était pas à son summum. Elle était là, mais me poussait plutôt à fuir la maison dans mon boulot que de courir pour rentrer. À ma rentrée, il m'a refait son désir à ce que je démissionne. Je lui ai bien fait comprendre que non je n'allais pas démissionner. Et il m'a giflé, je l'ai, sur le coup, remis sa gifle. Je n'étais pas surprise de son acte, disons, je commençais à appréhender son cynisme. Lui remettre sa gifle, était, l'erreur à ne pas commettre.
-Qu'est-ce-qui s'est passé?, demanda Nevada.
-Eh bien, j'ai été battu ce soir-là, comme jamais. Et après, il m'a violé, tout en m'insultant, m'accusant d'avoir tuer ses enfants, et me promettant que, qu'il pleut, qu'il tonne, quoi qu'il puisse arriver, je lui ferai un enfant. Il me mettra à nouveau enceinte.
Mivida me regarde, déçue d'avoir réveiller ses souvenirs. Nevada, me presse gentiment la main. Et Mél, essuie ses yeux, remplis de larmes,
-Je suis tellement désolée, Yaya. J'ai l'impression de ne jamais savoir qui était vraiment Liam.
-Au moins, ton violeur fut ton mari. Le mien, je ne le connais ni d'Ève, ni d'Adam. Tout ce qui me hante, c'est cet odeur d'alcool, de tabac, et ce corps lourd sur le mien. Et encore, tu as de l'assurance de savoir que ton cauchemar est six pieds sous terre, contrairement à moi qui me demande est-il loin ou près de moi? S'il me croise un jour, saura-t-il qui je suis, ou pas? A-t-il planifié son coup ou pas? Suis-je sa première victime?
-Mari ou pas. Le fait que je puisse mettre pas seulement, un visage sur celui qui m'a fait cela, ne change en rien ce que j'ai ressenti.
-Mais, tu sais de qui tu devrais avoir peur. Qui est le monstre. Moi je ne sais, si je dois avoir peur d'un infirmier ou d'un chômeur, d'un vieux ou d'un jeune, continua Arizona, sur un ton résigné, et triste.
Nevada, sa soeur, l'entoure d'un bras et l'embrasse la tempe.
-Bat-toi, jusqu'à ce que cet odeur ne soit plus qu'un vil souvenir. Tu ne le connais pas, tu n'as pas vu son visage, alors ne laisse surtout pas à un fantôme de gâcher ta vie, lui conseilla Mivida.
-Tu as ressenti quoi, quand tu as su que Liam s'est fait tué?
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Renaissance
RandomLa relation psychologue-patient est une relation a sens unique. Le patient raconte, explique ses moindres sentiments. Et si le psychologue lui-même avait besoin de se confier? Et si le patient n'acceptait en aucune façon de faire des confidences, s...