Tweliwilde 1

9.Conseil de guerre

"Soyez le bienvenu à Tweliwilde, roi Alexandre.
- Je vous remercie, roi Théophile. Sire Louis-George. "

Alexandre inclina la tête en direction du vieil homme. Le titre de Sire était réservé au père du roi gouvernant, lorsqu'il était trop vieux pour diriger le pays mais qu'il était cependant toujours en vie.

"Nous vous avons invité à nous rejoindre afin de discuter des derniers événements. Vous n'ignorez pas que la pollution de l'air générée par vos usines est de plus en plus néfaste à notre ville.
- On m'en a informé.
- Vous êtes donc d'accord qu'il faut trouver une solution à ce problème.
- Oui. J'ai réfléchi. J'accepte de lever ma menace. Si vous pensez qu'un blocus peut sauver votre royaume, faîtes le. Je ne souhaite pas la guerre non plus. "

Le roi Théophile se jeta à genoux pour le remercier. Il promit de dédom-
mager Atokamaï.

Eric et François étaient penchés sur la cheminée. Ils se sourirent. François s'exclama:
"Voilà un problème réglé !
- Je ne pense pas que ce soit la meilleure solution, répliqua Eric.
- Pourquoi ?
- D'abord parce que l'air passe au dessus du mur...
- Oui mais la quantité d'air pollué sera nettement réduite !
- D'accord. Mais Atokamaï est entrain de s'autodétruire !
- C'est leur problème !
- Je ne sais pas. J'aimerais convaincre Alexandre que la surindustrialisation n'aide plus au développement d'Atokamaï. C'était une bonne solution, au départ, lorsqu' Atokamaï n'était qu'un pauvre village mais à présent... ah! Comment peut-on lui faire comprendre ça?!"

Le soir venu, Eric ne parvint pas à trouver le sommeil. Ce fut Laure qui l'y aidant. Il l'aimait. L'aide que la fée lui offrait était purement désintéressé à présent.

"Alexandre est venu, aujourd'hui.
- Oui, Laure, je t'en remercie. Sincèrement.
- Il y a toujours quelque chose qui te préoccupe.
- Pourquoi dis-tu ça?
- Je te connais, Eric.
- Atokamaï est entrain de s'autodétruire.
- Les problèmes des autres ne sont pas les tiens, Eric. C'est un de tes principaux défauts. "
Il sourit et lui vola un baiser.

"Je suis si imparfait?"
Elle rit.
"Tous les humains sont imparfaits. C'est pour ça que je les trouve extrêmement intéressants!
- Les fées ne le sont pas?
- Beaucoup moins!"
Il la prit dans ses bras. Ils roulèrent ensemble sur le lit. Il s'assit à côté d'elle.

" Capturée!
- Sérieusement, Eric, Alexandre à sans doute beaucoup à apprendre mais tu dois comprendre que tu ne peux pas aider le monde entier ! Il faut que tu arrêtes de vouloir toujours sauver tout le monde ! Occupe-toi de toi-même, rends service à ta famille et tes amis proches et arrête de donner de l'argent tout le temps à Victoria.
- Victoria n'a rien à voir avec cette discussion.
- N'essaie pas de me faire croire que tu ne l'aime pas !
- Bien sûr que je l'aime bien ! Comme tout le monde, je ne comprends pas ce que tu veux dire !"

Elle leva les yeux au ciel et le plaqua sur son lit. Elle l'embrassa encore une fois.