{GoT} Les marques du passé TOME 4

Chapitre 14

Et voici la suite que vous attendiez tous, celle qui ravivera les cœurs et les sourires ! Du moins je l'espère ...

Désolée pour la longue attente mais je suis débordée en ce moment ... Je fais de mon mieux pour poursuivre cette histoire tout en mettant à jour d'autres dans mon répertoire x-x

Bonne lecture !

Chapitre 14

Il leur fallut pas moins de quatre jours pour arriver au Mur de glace séparant le grand Nord sauvage du reste du monde.

Cela semblait bien trop long pour Emerys qui n'avait plus qu'une seule idée en tête qui était de revoir son mari, Sandor. Une séparation qui avait duré plus longtemps que prévu hélas. Elle espérait juste qu'il ne sera pas encore fâché contre elle à cause de son choix de faire route seule. Oui, elle culpabilisait de l'avoir abandonné quelques temps et ne lui en voudra aucunement s'il ne souhaitait pas lui parler ni même lui accorder le moindre regard.

Mais l'idée qu'il ne lui avait toujours pas pardonnée lui donnait des hauts le cœur de peine.

Emerys secoua rudement la tête car cela ne servait strictement à rien de sauter aux conclusions hâtives. Pour le moment, il fallait se concentrer sur l'objectif qui était de rejoindre Château Noir, à la rencontre des Sauvageons.

L'hiver et le froid engourdissaient les membres du groupe mais ce n'était sans compter les engelures et la fatigue après un voyage aussi pénible en travers une mer déchainée. Ils continuèrent d'avancer dans la neige épaisse, en silence, vers l'immense Mur qui n'était plus qu'à quelques pas d'eux. Une semaine si longue et pourtant les voici, devant cette construction millénaire de Bran le Bâtisseur qui portait toute son histoire aux travers les âges. Il y avait un long et fin escalier en bois qui faisait des zigzags jusqu'au sommet de celui-ci.

Un Mur fait de glace d'une hauteur inestimable qui ne présageait absolument rien de bon. Un frisson serpenta le long de la colonne vertébrale d'Emerys. Les créatures retenues loin de la civilisation de Westeros avançaient vers cet édifice dans un seul et unique but, le franchir et conquérir le reste du monde.

Ou quelque chose comme ça ... Rien ni personne ne le savait avec certitude. Sauf peut-être Bran Stark dorénavant la corneille à trois yeux.

Emerys passa doucement ses mains le long de ses bras lourdement vêtus alors que ses yeux noirs parcouraient la glace qui prenait une hauteur indécente au-dessus de sa tête, son souffle brumeux et tremblant. Jon ordonna au reste de ses hommes de s'activer pour qu'ils rejoignent le plus vite possible les grandes constructions de Château Noir gardés par des Sauvageons. Ils étaient du côté de la mer, là où le pied du Mur rencontrait l'océan. Et il était plus que temps de le traverser et de poursuivre la mission.

Depuis le départ, Jon ne conversait quasiment jamais avec Emerys ni même Ser Jorah Mormont qui avait décidé de les rejoindre pour cette expédition périlleuse. Non pas qu'elle s'en plaigne mais elle espérait au moins que le Roi du Nord comprenne son envie de venir avec eux de l'autre côté du Mur. Bientôt ils comprendront tous son importance capitale, ce n'était plus qu'une question de jours.

Elle suivit tranquillement le cortège d'hommes frigorifiés vers le pied du Mur ou ils se faisaient accueillir par des hommes dans de lourds manteaux gris et blanc parfait pour se camoufler et pour survivre dans le froid mordant du Nord. Ils parlèrent d'abord à Jon Snow puis jetèrent des coups d'œil méfiants vers les autres et plus particulièrement à Emerys, la seule femme du groupe. Les cheveux ... Encore et toujours cette couleur peu commune qui posait des problèmes partout où elle mettait les pieds.

Embarrassée, elle baissa aussitôt le menton sous leurs regards obstinés puis attendit les prochaines instructions qui ne tardèrent pas fort heureusement car ce n'était pas très agréable d'être le centre d'attention. Surtout quand il s'agissait exclusivement d'hommes. Ses mains serrèrent son manteau noir autour de son cou quand elle sentit Anguy lui tapoter gentiment l'épaule pour lui apporter une source de réconfort, les deux autres sans-Bannières derrière lui. Les trois fixaient intensément les Sauvageons. Ils n'aimaient pas trop cette race de barbares imprévisibles ni leurs coutumes douteuses.