Chapitre 6

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Chapitre6 :

(Shawn )

J'avais raison, ce défilé fut long et laborieux. Le soir même de notre arrivée, on est parti Mr Delarge, Ash et moi au restaurant. L'un des plus huppés de la ville, sous l'ordre de Driss Delarge, nous, nous sommes habillés assez classe. Il avait déjà tout prévu : dans l'après-midi, il avait appelé une compagnie pour avoir une voiture ainsi qu'un chauffeur pour toute la durée de notre voyage. C'est d'ailleurs mon jeune secrétaire qui est venu me réveiller, ayant pris le soin d'avoir une deuxième carte magnétique de la chambre. Il m'a envoyé prendre, une douche car celons ses dires : « Je puais le chacal. ». Sous l'eau, il m'a amené ma trousse de toilette que j'avais oubliée, me laissant me débrouiller pour sortir le shampoing et gel douche. J'ai grogné, le faisant rire doucement pour ensuite me laisser me débarbouiller tranquillement tout en me prévenant qu'il m'avait déjà préparé mon smoking. Je lui ai crié des remerciements tandis qu'il repartait vers sa chambre, répondant à son téléphone qui ne faisait que de sonner. Une fois lavé, je sors de la douche et prends une serviette qui était pendue au radiateur mural éteint et l'entoure autour de mes hanches. J'en prends une plus petite pour m'essuyer les cheveux qui me goûtent dans le dos et laissent mon corps sécher tout seul. Dans ma trousse noire, je sors un rasoir avec du gel. Je m'en étale une bonne dose de la mousse blanche sur les joues et le menton puis me rase. Une fois finit, je me rince le visage avec de grands coups d'eau froide, ce qui m'aide à finir de me réveiller. Je me mets ensuite une petite dose de crème après rasage, apaisant ma peau. Je sors de la salle de bain et vais vers le grand lit où se trouve mes habits que le jeune secrétaire bègue m'a sorti. Je n'ai juste plus qu'à prendre un boxer et une paire de chaussettes dans ma petite valise, ce que je fais. Je les enfile, me mets un bon coup de déo avant d'enfiler une chemise bleu nuit, fait sur-mesure. Je boutonne les boutons jusqu'en haut, en laissant seulement un ouvert. Pour finir, je mets mon pantalon de costume gris, qui tombe juste pile-poil à mes chevilles et mets mes mocassins gris. Je me redirige vers la salle d'eau, m'asperge un peu de parfum pour homme, que j'ai acheté, il y a quelque temps.

Je rejoins les deux autres qui m'attendent, pressant un peu le pas après avoir lu le message que m'a envoyer Ash. Je grimace quand j'entends notre nouvel associé râler, répétant, je ne sais pas combien de fois qu'il n'aimait pas les retards. À peine, il me voit qu'il m'agresse, m'énervant au plus au point. Le quarantenaire part devant nous, ne regardant pas derrière lui pour voir si nous le suivons. On sort de l'hôtel puis nous, nous dirigeons vers une berline noire qui nous attend garé devant l'entrée. Le chauffeur, celui de la location, je suppose sort du côté conducteur pour venir nous ouvrir les portières, qu'il referme derrière nous une fois monté dedans. Le blond et moi-même, nous le remercions tandis que Mr Delarge le regarde à peine avec dédain. Je n'aime pas quand il réagit comme ça, ce croyant plus haut que tout le monde alors qu'il n'est rien de plus qu'un humain comme tout le monde sur cette terre. Il peut être plaisant, comme quand on était dans l'avion et puis il y a maintenant, con comme je ne sais pas trop quoi. Il lui donne l'adresse puis met un peu plus fort la musique, coupant toute tentative pour discuter. Nous arrivons enfin après plus de vingt minutes de trajets. Je me suis émerveillé de toutes les beautés que j'ai pu voir, malgré l'heure qui commence à se faire un peu tardive. Nous sortons de la voiture et celui aux cheveux poivre et sel prévient le chauffeur qu'il l'appellera quand on aura besoin de lui. Nous allons vers le restaurant, rien qu'à voir les portes en verre, tenues par un portier, ne me donne pas envie du tout de rentrer. Je déglutis difficilement, puis reprends ma route jusqu'à rentrer à l'intérieur, rendant poliment le sourire du personnel. Je ne me sens pas à l'aise, pas dans mon élément surtout quand je vois des hommes avec des costumes qui coûtent cher et des femmes portant des robes de marques avec leurs colliers de perles nous dévisager, me donnant envie de faire un demie-tour enfin de prendre mes jambes à mon cou. On avance jusqu'à un maître d'hôtel qui ne bouge pas à notre arrivée. Il hoche la tête et nous demande de le suivre une fois que Mr Delarge lui a donné son nom de réservation. Il nous amène jusqu'à une table à trois, situé un peu à l'écart. Pour ce que j'en sais, c'est un lieu chic ou tous les riches qui passent par la ville viennent y manger. C'est un grand restaurant, monté sur deux étages. Le premier, là où les couples viennent, y restant souvent trois heures tandis que le deuxième est souvent réservé pour les repas professionnels. Leur table en argent, surmontée de jolies nappes blanches avec un chemin bleu claire, rouge sang et gris souris. Les assiettes en porcelaine, les couverts en argent et les verres en cristal. Leurs grands lustres suspendus au plafond, ils éclairent la sale majestueusement et en bruit de fond, un orchestre. Je ne peux encore une fois remercier le serveur qui tire ma chaise pour ensuite la ramener vers la table quand mes fesses sont dessus. Ils nous donnent la carte avant de repartir, nous laissant choisir tranquillement. Le premier serveur, un monsieur dans la fleur de l'âge nous demande ce qu'on veut boire, ne m'y connaissant pas du tout en vin, je laisse Driss choisir pour nous, ce qu'il fait avec grand plaisir. Il hoche la tête puis s'en va, nous prévenant qu'il arrivait avec la boisson.

un amour difficileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant