Chapitre 7

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Chapitre7 :

(Wyatt )

Je suis au travail et je grimace encore, la douleur se diffusant dans tout le long de mon ventre. Je ne peux pas demander au patron de me laisser un jour de plus de repos pour faire passer la douleur, je serre donc les dents et souris comme je peux aux clients. Aujourd'hui j'ai mal, mais la douleur reste assez supportable, tandis qu'hier, j'ai été toute la journée plié en deux, gémissant dès que je faisais un geste. Je me rappelle de n'avoir pas fait quand mes deux partenaires d'un soir sont partis, étant avachi dans mon piteux canapé. Je me crispe quand d'un coup, je ressens une douleur aiguë me prend au niveau de l'estomac. Je me replie sur moi, me mettant en boule. Je crie et lâche des larmes qui dégoulinent sur mes joues. Je me mords la lèvre du bas à sang quand je sens mes boyaux se tordent et mon ventre faire un bruit monstre. Je n'aurais pas dû manger deux crêpes au chocolat sous les « précieux » conseils de Tigrou. Je me suis laissé avoir avec ces beaux yeux, mais j'aurais dû écouter mon ventre qui se plaignait déjà quand j'ai fini ma première gourmandise. Je suis resté prostré toute la journée en boule. Je serre un peu plus fort les dents quand une nouvelle vague de douleur vient. Je dois dire que je suis content quand mon collègue vient me dire que je peux prendre ma pose et qu'il prend ma place. Je le remercie dans un souffle, lui donne mon plateau vide puis cours vers les toilettes. D'habitude, je serais allé prendre mon paquet de cigarettes, mais aujourd'hui, je n'ai aucune envie de fumer le bâton toxique. Une fois dans la petite pièce, je me laisse tomber sur les genoux et essaye de vomir ce que je n'ai pas dans le ventre. Je ne peux plus me retenir, je gémis en sanglote. J'ai plusieurs remontées qui font apparaître des spams, mais rien ne vient ce qui me fait mal à l'œsophage. Ma respiration irrégulière devient encore plus rapide quand la porte des WC s'ouvre. Malgré ma tête tournait vers la personne, mais n'arrive pas à la distinguait correctement avec les larmes qui me brouillent la vue. Quand cette personne s'approche de moi et qu'elle se baisse, je reconnais tout de suite mon patron. Cet homme qui m'a toujours soutenu et aidé, continu toujours de le faire. Il vient me prendre dans ses bras, me collant doucement contre lui. Il me chuchote des mots réconfortants allant jusqu'à caresser mes cheveux en pétard. Mon patron a toujours réconfortant avec moi, me rassurant toujours quand j'en avais besoin et encore maintenant, il joue son rôle de protecteur. J'arrive à me calmer assez rapidement, mes spams et mes sanglots diminuant au fil des minutes qui passent, ne laissant que mes larmes. Il m'écarte doucement de lui et scrute mes yeux de son regard inquiet. Quand il voit que je n'ai rien aucune blessure visuelle, mais que la douleur est à l'intérieur.

- Tu as mal où ? Me demande-t-il.

- Au ventre, j'y ai trop mal et tu sais très bien que je n'ai rien pour la faire passer.

- D'accord, bon, je vais aller chercher une boite de médicament que j'ai toujours dans la pharmacie qui est dans mon bureau. Tu vas en prendre un maintenant et ensuite, tu vas rentrer chez toi.

- Mais et le service ? Demandais-je en essuyant mes yeux.

- Ne te tracasse pas avec ça, ils s'en sortiront très bien. Tu vas rentrer chez toi te reposer et ensuite, je viendrai plus tard pour t'apporter de quoi manger, car tu ne dois rien avoir dans le ventre depuis hier matin. Si tu vas mieux demain, tu viendras me faire le servie du soir ua bar, car celui qui devait venir ne peut pas, il a un empêchement.

Il m'aide pour me relever, me soutient jusqu'au lavabo et fait couler de l'eau froide. J'en prends dans le creux de mes mains et m'asperge le visage avec. Toujours soutenu par mon patron, il m'aide pour sortir de la petite pièce puis nous guide jusqu'à son bureau où il me fait asseoir dans l'un de ses fauteuils. Il m'ordonne de ne pas bouger. Il va farfouiller dans le tiroir de son bureau et en sort une trousse de soins. Il l'ouvre et en sort une boite de médicaments. Il en sort une plaquette encore neuf qu'il vient me donner. Il me dit de ne pas bouger et va chercher un verre d'eau. Il revient aussi vite qu'il est parti et me donne le grand verre d'eau fraîche. Je le remercie et avale le comprimé. Après que le médicament m'est fait effet et que tout soit en règle pour mon départ, il m'autorise à aller me changer. Je me lève avec lenteur et soupire un peu plus d'aise quand je sens mon ventre me faire moins mal. Je me dirige vers le vestiaire et me change, le temps étant plutôt clément pour le mi-printemps. Je suis en train d'enfiler mes baskets quand le patron rentre dans le vestiaire et me sourit.

- Tiens, me dit-il, tendant sa main vers moi. Je crois que tu les avais oubliés sur mon bureau, et n'oublie pas que je viens un peu plus tard t'amener de quoi manger un peu.

- Oh ! Merci, lui répondis-je ne prenant la boite de Médoc. Pas de problème, de toute façon, je ne risque pas de faire grand chose, à part dormir.

Il hoche la tête puis m'amène jusqu'à la porte pour me faire sortir. Je le remercie et marche en direction du métro. Je n'ai pas besoin d'attendre longtemps pour que celui-ci et entre à l'intérieur une fois les portes ouvertes. J'ai de la chance, il n'y a pas beaucoup de personnes, je peux donc m'asseoir sur l'un des sièges. Quand le métro arrive enfin à destination, j'y sors, laissant derrière moi les odeurs désagréables : des cigarettes, de transpirations et d'autres odeurs. Je monte les marches en prenant mon temps, prenant appuie sur le mur. Dehors, je prends une grande inspiration, essayant de faire partir l'odeur qui s'est installé dans mon nez. Devant la porte de mon appartement, j'insère la clef et l'ouvre. Je la referme derrière moi et entre dans mon petit salon. Je laisse mes chaussures à l'entrée puis vais vers ma chambre. Je me laisse tomber sur mon lit, le visage dans mon coussin et mes mains qui partent en dessous de celui-ci. Un soupire de bien-être sort d'entre mes lèvres et décidé à de ne plus bouger, je me faufile sous ma couette que je remonte jusqu'en haut de ma tête. Enfin bien, je laisse la fatigue prendre le contrôle de mon corps et mes yeux se ferment tout seul, m'emportant dans les limbes du sommeil.

Je suis tellement bien que, quand j'entends des coups frappés à la porte, je crois encore que je suis en train de rêver. J'ouvre finalement les yeux quand les coups sont remplacés par la sonnette, qui sonne avec des sons constants. Je grogne contre la personne qui ne veut pas me laisser tranquille. Je pouvais enfin me reposer, j'étais dans un doux rêve, où pour une fois, mes parents étaient là pour moi et qu'ils ne me foutaient pas à la porte une fois qu'ils ont appris mon orientation sexuelle. Je soupire et sors de ma source de chaleur. Je m'étire un grand coup et pose mes pieds au sol. Je me presse encore un peu quand un autre coup de sonnette retentit dans tout l'appartement sans même penser à mettre des chaussures. Je ne suis pas étonné de voir mon patron derrière la porte d'entrée avec un collègue du bar. Je les avais complètement oubliés, mais de bonne humeur, je les laisse entrer. Je referme derrière eux et les suis jusqu'à ma petite cuisine.

- Il est quelle heure ? Leur demandais-je étonné de les voir aussi tôt.

- Bonjour ! Il est plus de midi mon grand ! S'exclame mon patron. Et je te rappelle que je t'avais prévenu que je te ramènerai ton repas.

- C'est vrai, mais comme je me suis endormi dès que j'ai mis la tête sur l'oreiller, ça m'avait passé complètement au-dessus de la tête.

un amour difficileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant