Chapitre 17

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Chapitre17 :

(Shawn )

Mon ami vient juste de raccrocher, et je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je me sens énervé. La moutarde me monte au nez et une grande envie de lui casser la gueule à ce petit con me prend d'un coup. Je n'ai pas trop su comment réagir face à ce que me disait le patron « Du Combattant » quand il m'a appris il y a quelques minutes qu'il avait osé coucher avec un mec sous le toit de son bien faiseur. Je ne sais pas ce qu'il me révolte le plus : c'est qu'il couche avec des mecs ou alors qu'il est osé le faire sans avoir la permission. Je ne savais pas que ce petit con aimé faire sa petite pute, couchant avec les premiers mecs qui lui passent sous le nez. Je suis déçu par son comportement irrespectueux, je sais bien qu'il n'aime pas la discipline, mais de là à faire n'importe quoi, cela me dépasse. Ce qui me révolte, c'est que mon ami m'appelle à plus de quatorze heures pour tout me raconter, ne cachant pas quoi faire. J'ai entendu dans sa voix une note de tristesse ainsi que de déception. C'est bien la première fois que je l'entendais parler comme ça ; d'habitude, il est toujours joyeux, avec de l'optimisme, mais là non, une voix presque éteinte, remplit de mélancolie. Il a vécu tellement de choses, que je ne m'attendais pas à l'entendre parler de la sorte, surtout venant d'un jeune homme qu'il considère comme son propre fils.

Il m'a raconté son histoire ; dans les grandes lignes bien sûr, mais tout ce qui est important pour savoir pourquoi il réagit de cette façon. Je suis allé le voir après que je me sois bourré la gueule à cause de lui, allant me plaindre comme un gamin à son patron. Mon ami s'est d'abord foutu de moi, ne retenant pas son rire, ayant même des larmes qui dégoulinaient de ses joues devenues rouge. J'ai été vexé et comme tout gamin, j'ai croisé les bras sur ma poitrine et je lui ai tourné le dos. Il a su me réconforter avec un café noir, avec une goutte de crème et de la cannelle, comme il sait bien le faire et que j'adore le plus. Avec surmonté de tout ça, deux cookies au chocolat blanc avec des pépites de chocolat noir, comme je les adore. Une fois bien régalé, il m'a raconté son histoire. Je l'ai trouvé bien triste quand même, laissant mon visage passé par de nombreux sentiments. J'ai laissé quelques secondes défiler avant de m'être exclamé : « Il n'a quand même pas le droit de dire des choses comme ça ou de faire ce que bon lui plaît ! ». Si je me souviens bien, j'ai aussi rajouté qu'il n'était tout de même qu'un petit con et qu'il n'avait pas le droit de me juger. Le patron du bar/restaurant « Le Combattant » m'a alors dit que cela ne devait pas être méchant et qu'il ne voulait pas juger, ni critiqué. C'était juste une constatation et rien d'autre. Pour finir, il m'a aussi dit, sans aucune méchanceté au passage, que je réagissais trop vite et que je prenais tout au premier degré. Ce qui est vrai dans l'ensemble, mais y n'empêche, je lui ai demandé ce qu'il comptait faire de lui. Tout bonnement, il m'a répondu qu'il le gardait et que si cela ne me plaisait pas, je n'avais plus qu'à venir, devant aller voir un autre restaurant. Je n'ai pas trop aimé son ton et sa façon de dire que même si cela ne me plaisait pas, je n'aurais pas le choix que de faire avec, car il ne le licencierait pas.

Je n'ai de toute façon pas le temps d'y réfléchir plus que ça. Je finis un croquis d'une robe couleur rose pâle et après, je rentre chez moi. J'ai enfin eu mon rendez-vous avec Maxence. Il est rentré hier de voyage d'affaires et il peut se déplacer qu'aujourd'hui, demain partant déjà pour un temps indéterminé. Il m'a fait grogner de mécontentement cet abruti, car j'ai du annuler mon rendez-vous de cet après-midi à demain, donnant un peu plus de travail à mon pauvre secrétaire qui ne sait plus où mettre tous ces rendez-vous professionnel. Avec Maxence, on s'est donné rendez-vous chez moi vers 15 heures. J'écarquille les yeux quand je vois l'heure avancé et je me maudis quand je me rends compte que je serais en retard. Il me faut un petit temps pour descendre au parking, l'ascenseur mettant bien plus de temps qu'à l'accoutumé. Une fois au moins un, je m'empresse d'aller jusqu'à ma Camaro. Quand j'ai la ceinture attachée, j'appuie sur l'accélérateur et fonce jusqu'à chez moi avec la bonne vitesse. Sur la route, j'ai l'impression d'y avoir passé des heures, alors que non, juste quelques minutes en plus. Je passe tranquillement le portail, qui se lève à mon passage quand les gardes me reconnaissent. Je les salue puis continue mon chemin jusqu'à ma maison, où m'attend déjà Maxence. Je lui ouvre mon portail électrique et le suis avec ma voiture. Il laisse la sienne dans l'allée tandis que je vais mettre la mienne dans le garage avec mes autres véhicules.

un amour difficileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant