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— ❝𝐤𝐚𝐭𝐲 𝐩𝐞𝐫𝐫𝐲♡𝐢 𝐤𝐢𝐬𝐬𝐞𝐝 𝐚 𝐠𝐢𝐫𝐥❞
Eizan avait toujours eu envie d'embrasser Kuga. Même lui ne savait pas d'où venait cette irrépressible envie. Depuis qu'ils se connaissaient, il avait toujours rêvé de poser ses lèvres sur les siennes, de connaître le goût qu'elles avaient, il voulait voir le genre d'expressions qu'il ferait s'il l'embrassait, là, tout de suite. Le repousserait-il ? Répondrait-il à son baiser ? Énormément de questions tournaient dans la tête du consultant. Sa joue reposant sur la paume de sa main, il observait du coin de l'œil le mécheux parler avec entrain. Son sourire enfantin toujours collés aux lippes, il faisait de grands gestes exagérés, avec ses mimiques qui lui étaient propres et sa voix aiguë.
Pourtant, en y réfléchissant bien, il n'était même pas gay. À vrai dire, il n'avait jamais ressenti ce genre de pulsion envers un autre garçon. Des filles lui avaient déjà plu mais pas à ce point là, pas au point de fantasmer à la simple idée de l'embrasser langoureusement, sans retenue. À travers cet acte il y avait une part de curiosité car il voulait essayer d'embrasser un garçon.
Mais pourquoi Kuga en particulier ?
Ses yeux dérivèrent sur ses cheveux soyeux, jusqu'à son cou et sa clavicule à découvert, puis les quelques boutons de sa chemise qu'il détachait toujours. Ses prunelles remontèrent d'elles-mêmes vers ses croissants de chairs roses et tentateurs. Ces derniers temps, son envie qu'il gardait enfoui depuis six ans commençait à se faire de plus en plus forte, ce n'était sûrement qu'une question de temps avant qu'il ne craque. Ses lèvres brûlaient déjà d'impatience à l'idée de savourer cette bouche provocatrice. Il fallait qu'il trouve un moyen de l'embrasser.
— Tu devrais te montrer plus discret, Eizan, sourit doucement Isshiki lorsqu'ils sortirent de la salle de réunion.
Le blond lança un regard vers le châtain, l'air indifférent.
— De quoi tu parles ? il prit son air détaché tandis que son vis-à-vis s'adossait contre le mur.
Il avait ouvert ses yeux bleus turquoises et esquissait un déstabilisant sourire en coin.
— Le regard que tu lui portes traduit tes pensées, il passa une main dans ses cheveux. Et d'après ce que j'ai vu, c'est plus qu'indécent ce que tu désires lui faire.
Les sourcils du neuvième siège se froncèrent, irrité de s'être fait attraper de la sorte mais légèrement inquiet que son aîné puisse tout révéler.
— Ne t'inquiète pas, je ne dirai rien, il fit un léger signe de main et prit la direction de son dortoir. Ne te fais plus surprendre.
