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— Tu es sûr ? — Si je te dis que oui, commença à s'agacer le mécheux en farfouillant dans son armoire.
Eizan l'observait depuis l'encadrement de la porte, valise à sa gauche.
— Fini !
Il leva ses yeux vers le mécheux qui s'affairait désormais à boucler sa valise débordante de fringues en tout genre.
— Et puis je ne serais pas seul, murmura t-il en enfilant sa grosse doudoune blanche Canada Goose ainsi que son écharpe. J'ai mon chat et mon kotatsu.
Il soupira en voyant le regard suspicieux et peu convaincu du blond en face de lui. Le plus petit ferma sa porte à clé et descendit les escaliers, le consultant toujours à ses côtés.
Les vacances d'hiver avaient commencé il y a de cela quelques jours et la plupart des élèves étaient déjà allés retrouver leur famille. Eizan était convié à un « ennuyeux » repas de famille tandis que Terunori avait choisi d'aller se reposer dans l'une de ses résidences secondaires à Hokkaidō. Seulement, il serait seul car ses parents étaient à l'étranger pour régler quelques discordes qui étaient survenues dans leur business. Bien entendu, il était déprimé de passer son nouvel an seul mais il ne l'avait pas montré et s'était forcé de rassurer le blondinet en feignant l'indifférence. Après tout, il ne voulait contrarier ses plans.
— Oya, oya les amoureux, ricana Rindō qui traversait le hall à ce moment-là. Vous partez en vacances ensemble ? Que c'est mignon !
Le neuvième siège arqua un sourcil tandis que Kuga cachait ses joues roses avec sa grosse écharpe. Après s'être chamaillés quelques minutes, le couple quitta la résidence sous les blagues douteuses de leur aînée.
— Je te dépose à l'aéroport.
L'aîné jeta un coup d'œil au blond qui lui avait saisit le bras pour le traîner vers sa Aston Martin garée juste en face d'eux. Tout en s'emmitouflant dans son épais manteau, il hocha la tête, secrètement heureux :
— Si ça te fait plaisir, il resserra sa prise autour de son bras.
À peine furent t-ils attachés que le chauffeur démarra, ils observèrent une dernière fois l'académie s'éloigner jusqu'à qu'ils s'engagent sur les routes pluvieuses. D'habitude réticent à l'idée de s'afficher, Kuga s'autorisa cette fois-ci à rester cramponné au torse de son petit-ami tandis que les doigts du concerné passaient entre ses mèches bicolores. Et puis comme ils étaient séparés du chauffeur par une vitre noire teintée, ils s'accordèrent un dernier moment de tendresse. Le trajet passa à une vitesse hallucinante ; quand ils arrivèrent devant l'aéroport, ils arrêtèrent leur baiser et leur caresses qui commençaient à se faire plus chaudes au fil des minutes. Malgré lui, le mécheux dû se reculer ; il toucha ses lèvres rougies puis réajusta son cache-col.
