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— ❝𝐣𝐨𝐧𝐠 𝐮𝐩 ♡ 𝐭𝐫𝐲 𝐦𝐲 𝐥𝐮𝐜𝐤❞
Atsumu et Osamu poussèrent un soupir en simultané, les yeux rivés sur la même personne.
Suna leva les yeux de son livre et d'un regard exaspéré observa l'expression fascinée qui animait leurs visages. Ce n'était pas lui qu'ils fixaient mais bien derrière lui, il ne prit même pas la peine de se reculer, ennuyé des mimiques qu'il jugeait comme exagérées de ses jumeaux.
— C'est indécent, finit-il par marmonner en tournant une page.
Leur absence de réaction effrita une fois de plus ses nerfs ; le noiraud passa sa main devant leurs visages ébahis, ils sursautèrent légèrement. Quand les prunelles ocres et dilatées de ses camarades se posèrent sur lui, il leva brièvement les yeux pour les dévisager avec agacement.
— Vous le regardez comme si vous alliez lui sauter dessus, les joues pourpres des deux garçons en face le poussa à poursuivre, histoire d'accentuer leur gêne. Il doit vous trouver sacrément bizarre. — N'importe quoi, réfuta immédiatement celui aux mèches argentées. — Il doit penser « Qu'est ce qu'ils sont beaux », lâcha rêveusement le blondinet en souriant niaisement.
Cette expression ne lui va pas du tout, songea Suna en grimaçant. Voir Atsumu dégoulinant d'amour lui donnait des hauts-les-cœurs, et ne parlons pas des regards amoureux que jetaient Osamu à chaque détour de couloir en apercevant l'adolescent aux cheveux ébènes.
— C'est les hormones, rajouta le plus jeune des deux en se grattant nerveusement les cheveux. — Ça n'excuse rien, dit durement Rintarō en le fusillant du regard.
Il se massa les tempes en entendant le rire nerveux de son voisin.
— Et puis, vous n'êtes pas les premiers à être tombés pour lui, assena t-il. Ce n'est un secret pour personne, Ushijima est clairement épris de lui. — Eh ? hoqueta l'argenté. Comment tu le sais ?
Le noiraud se contenta de pointer un garçon aux mèches rouges à quelques mètres d'eux.
— Satori-senpai ? — C'est flagrant, il asséna. Puis quand j'ai mangé avec eux il y a quelques jours–... — Pardon ? s'exclama le blond en le saisissant par le col. Tu as m–mangé avec Kageyama ?
Suna ne put réprimer le petit sourire qui fendit ses lèvres en voyant le regard larmoyant de jalousie de son ami.
— Bien sûr, tu sais, ce jour où vous n'étiez pas là puisque vous aviez séché le contrôle de physique ?
Le noiraud sourit, satisfait en entendant Osamu jurer dans sa barbe et l'autre s'apitoyer sur son sort, la tête sur la table en bois.
— Ça explique pourquoi Kita-san était d'humeur massacrante mardi à l'entraînement, souffla Atsumu.
