Chapitre 9

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Mon meilleur ami est celui qui fait ressortir le meilleur en moi
- Henry Ford

Je restai bouche bée devant la porte d'entrée. C'est à ce moment là que je réalisais à quel point elle m'avait manquée. Ashley et moi ne nous étions pas vu depuis mon départ en juillet et je m'en voulais énormément de ne pas l'avoir contactée comme je lui avait promis.
En tout cas, elle était là, en chair et en os.
Tout ce que j'avais en tête à ce moment précis, c'est de rattraper le temps perdu avec ma meilleure amie.

- Mais comment ça se fait que tu sois là ?! Lui dis-je en étouffant un cri d'enthousiasme.

- Tu me manquais beaucoup et ta mère m'a dit que tu semblais assez perdue depuis ton arrivée. Alors on s'est dit que ce serait une bonne idée de te faire une surprise ! Et quoi de mieux qu'Halloween pour ça ? Je rentre le lendemain de la fête d'ailleurs. Je sais que c'est court mais on essaiera de se voir plus souvent !

Je n'en revenais toujours pas, j'étais tellement heureuse qu'elle soit là. Je ressentais un certain vide depuis mon arrivée à Clevetown, mais désormais je savais que ce vide serait comblé tant que je serais aux côtés d'Ashley.

- Agh, je m'en veux tellement de ne pas t'avoir souvent appelé, Ash...
Je suis une amie horrible.

- Mais non, c'est compréhensible tu devais trouver tes repères ici.
D'ailleurs je veux tout savoir sur ta nouvelle vie ici ! Et aucun oubli ne sera cautionné !

- De même pour toi Ash, tu m'as tellement manquée !

On se prit dans les bras l'une l'autre pendant quelques minutes avant de s'installer à table autour d'un bon cappuccino et de chocolats.
C'était en quelque sorte notre petit rituel, cappuccino et chocolats en face à face.
Ça m'avait beaucoup manqué.

On échangeait quelques banalités sur les personnes de mon ancien lycée quand je décidai de lui faire part de mes doutes concernant la rencontre entre Mme Rivers et ma mère.

- C'est vrai que ça paraît suspect. Ta mère se laisse appeler par son prénom que par les personnes qu'elle connaît.

- C'est exactement ce que je me suis dit.

- Et est-ce qu'elles se sont échangées des choses ? Tu as dit qu'elles avaient mis au clair «certaines choses» ensemble non ?

C'est à cet instant que je pensais à un détail qui m'avait échappé. Ashley avait vraiment le don d'être une bonne enquêtrice.

- Je n'y avais pas prêté attention mais Mme Rivers a donné à ma mère une sorte de dossier.
Mais ma mère m'a dit qu'il s'agissait simplement de cours que j'aurais pu manquer.

- Ce n'est pas le genre de Karen de te cacher des choses. Elle très occupée par son travail mais elle t'aime. Elle ne se serait pas démenée pour m'avoir fait venir sinon. Tu ne penses pas ?

- Maintenant que tu le dis, je n'ai jamais vu les choses de cet angle...

- Et ton père ?

- Toujours aussi distant et froid.

- Il l'a toujours été d'après ce que j'ai pu voir.

- Pas toujours, je ne sais plus quand ça a commencé au fait. En tout cas tu es l'une des rares personnes qu'il tolère en tant qu'amie.

Nous avions terminé nos cappuccinos et nos chocolats quand nous étions sur le point d'aborder le sujet tant attendu du lycée.
Et surtout des garçons en général.
Si il y'avait bien une chose qu'Ashley n'oubliait jamais, c'était de s'immiscer dans ma vie amoureuse. Mais la porte s'ouvrît et ma famille entra.

- Ashley, tu es là ! Oh tu aurais du nous appeler je serais venue te récupérer à l'aéroport ma belle. Lui dit ma mère en la voyant.

- Non ça a été Karen, j'ai pris un taxi, je ne voulais pas vous importuner.

Ma mère lui sourit et laissa mon petit frère saluer ma meilleure amie. Puis ce fut autour de mon père.

- Bonjour Ashley. Content que tu sois là.

Elle lui fît un hochement de tête avant de monter dans ma chambre poser ses affaires.
J'en profitai pour aller voir ma mère.

- Merci de l'avoir invité Maman, je l'ignorais jusqu'à ce que je la vois mais elle me manquait horriblement.

- Ce n'est rien Liz, quelques jours ensemble vous feront le plus grand bien. Bon, ton père a été un peu soucieux mais tu le connais.
Allez profiter de ces quelques jours ensemble.

Je lui fît un câlin et montai d'un pas effréné vers ma chambre.

- Elle est cool cette veste. J'ignorais que c'était ton style mais j'adore. Me dit-elle.

En la voyant pointer du doigt la veste de Wes je ne pu m'empêcher de rosir.

- Quoi ? J'ai dit quelque chose de mal ? Me demanda-elle.

- Euh...bah...enfaite c'est pas ma veste.
C'est à un garçon de mon lycée.

Instantanément je la vis ouvrir grand ses yeux avec un sourire jusqu'aux oreilles.
Elle était vraiment...flippante comme ça.

- Raconte moi tout ! S'exclama t'elle avec impatience.

À son regard, je savais qu'elle allait me faire subir un interrogatoire digne du F.B.I .

TroublesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant