Changements complexes

Changement d'air

Waldek afficha un air désolé. Il s'assied près de moi, dans le sofa et se tourne vers moi les larmes presque aux yeux. Son regard interrogateur me fait réfléchir. À quoi il pense ? Il n'est pas du coup...

-Utara.. Je suis désolé pour toi..

Je n'arrive plus à me retenir, je me mets à pleurer comme une madeleine, c'est trop ! Papa abuse, il abuse là, c'en est trop. Je dois réfléchir et trouver une solution mais là.. Je dois changer d'air.

Je prends ma jaquette et la sacoche dans laquelle je garde toutes mes pièces et sort de la chambre en vitesse. Waldek me criait de m'arrêter mais je m'entête. Il me rattrape par le bras au moment où j'allais traverser le portail . Je le regarde à brûle pourpoint puis regarde mon bras.

-Laisse-moi me promener s'il te plaît...

-Tara.. C'est dangereux avec l'état dans lequel tu es.

-Waldek, tu me fais mal, merci.

-Tara ! !

-Ou tu es aussi du coup ?!?

-Hein ?!?

Il relâche son emprise et je sors en vitesse. Je cours sur près de deux kilomètres avant de m'arrêter , essoufflée . Je suis perdue.. Je sais pas où je suis.. J'ai à peine le temps de me retourner en reconnaissant la voix de Waldek que je me sens projetée dans la rue voisine . Un cri étouffé par la douleur s'échappa de ma gorge avant même que je ne puisse m'en rendre compte. J'avais extrêmement mal aux dos . Lorsque je finis par me redresser au prix d'un effort surhumain, je me penche vers l'entrée de la rue et ce que je vois me laisse perplexe. Une fille a été cognée et saigne de la tête.. C'est celle qui a provoqué ma projection.. Mais le choc, c'est que Chancelle, Ean et Waldek l'appellent tous ''Tara''.. Et elle a une chevelure identique à la mienne.. Je n'arrive pas à voir son visage, mais s'il la prenne pour moi.. C'est que..

La sirène de l'ambulance me ramène à la réalité. Une fille se fait cogner à ma place et ce que je trouve à faire, c'est la dévisager ? ?
Enfin consciente de ma situation actuelle, je file au guichet automatique . Heureusement, j'ai toujours ma carte de crédit sur moi. Je retire une forte somme puis je vais à l'aéroport. Là,  je m'inscris et me prend   un billet d'avion  pour l'Angola . Merci beaucoup à papa de m'avoir appris à faire tout ça et surtout ,à toujours avoir mes pièces sur moi.
Le vol est prévu pour le surlendemain ,à 21 heures.

Mais pour l'heure ,je dois me trouver un logement, parce que rentrer à la maison, chez papa serait creuser ma propre tombe.
Je prends un taxi et me rends à l'hôtel le plus proche de l'aéroport. Oui, ma décision est prise, je m'éloigne de papa.. Et je vais rejoindre maman. Quant à la fille qui m'a sauvé.. Je lui présente toutes mes excuses, j'espère qu'ils s'occuperont bien d'elle..

Je vais dans une petite boutique de vêtements et me prends quelques jeans, chemises,crêpes ,lacostes ,salopette et combinaisons, me permettant de survivre pendant un mois, n'ayant aucune idée du nombre d'heures ou de jours que j'aurais à mettre pour retrouver ma mère.. Mariane BAEZ .

Dès mon retour à l'hôtel, je me dirige vers la salle de bain et l'idée de tailler mes mèches me traverse l'esprit. Mais oui.. Il faut que je change d'identité.. Mais pas avant le voyage. Je ne dois pas prendre de risque..

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Rester enfermer du matin au soir dans une chambre fixant le mur.. Voilà un truc que je n'avais presque jamais essayé. Et c'est de loin, la plus ennuyante occupation que je connais maintenant.

Je porte un lacoste berge et mets une salopette en Jean bleu foncé. Je termine par les crêpes berges et attache mes mèches en un chignon poli. Je prends ma petite valise et sors de la chambre d'hôtel.

Direction-l'aéroport.

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Des paroles de chanson très connue me viennent à l'esprit..

Toutes les blessures qui nous brisent
Les promesses qui cicatrisent,
Toutes les reproches et la peine qu'on peut se faire..

Non, ce n'était pas le temps d'y repenser.. Non..
Je n'arrive pas à retenir mes larmes.. J'ai perdu mon père..Ean..Il m'a menti..il ne m'aime pas.. Il ne m'a jamais aimé.. Tout ça.. Tout ce romantisme..que du leurre.. Ce n'était qu'un contrat.. Un contrat.. Ils parlaient de dette.. Mais quelle dette ? ? Papa qui doit ? ? Alors qu'il m'offre une carte de crédit illimité ? ? Oh !
Mais oui.. Comment n'y ai-je pas pensé ? ? Que je suis bête.. Ce n'est pas la richesse de mon père.. Mais c'est quoi toute cette histoire ? ?

Mais le temps efface les maux
Nos souvenirs ont prit l'eau
L'espoir lance comme une bouteille à la mer..
Quand l'envie nous tourne le dos
Restent en mémoire quelques mots..
Tout notre passé qui tombe en poussière..

........

Les paroles  de Tal décrivent exactement ce que je ressens. Je me sens perdue..mais ma décision est prise..Qu'advienne donc que pourra..

L'atterrissage m'a donné  comme d'habitude un grand vertige. Après avoir rempli les dernières formalités, je prends un bus pour me trouver un hôtel .

Angola.. Je suis en Angola.. Je vais revoir maman.. Ma mère,c'était les seules paroles qui traversaient mon esprit. Oui.. J'allais tout reconstruire.. Débuter ici avec une nouvelle vie.

Alors que j'allais faire mon entrée dans l'hôtel, une voix un peu trop familière m'interpelle . Oh mon Dieu ! ! !

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Coucou par ici.. Je m'excuse vraiment de devoir faire une pause à ce niveau pour des raisons personnelles. Mais je promets de continuer dés que tout est fini;-)
L'histoire aura une suite très prochainement, soyez en sûr.
J'espère qu'elle vous plaît et qu'elle vous plaira davantage.
Merci beaucoup et à très bientôt❇