CHAPITRE TRENTE-SEPT

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V I O L E T

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V I O L E T

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Comment garder les pieds sur terre quand on connaît quelqu'un d'aussi céleste qu'Axel ? Sans lui, je vis sur mon nuage. Avec lui, je danse sur les étoiles.

En rentrant à la maison après avoir déjeuné avec lui, je trouve sur mon frigo un papier semblable à ceux que je laisse dans la rue. Sauf que ce n'est pas mon écriture dessus, mais une calligraphie plus serrée, plus élégante.

Ce n'est pas la première fois que j'en trouve un dans mes affaires. Quand j'ai une baisse de morale, Axel s'arrange toujours pour m'en glisser quelque part depuis qu'il a vu le rappel au-dessus de ma porte « Accomplis quelque chose d'extraordinaire aujourd'hui. ». Il sait combien ce message de motivation compte pour moi.

Aujourd'hui, sur mon frigo, c'est « Tu brilles plus fort que le soleil quand tu souris, et ça te rend encore plus belle que ses rayons dorés. » que je découvre. Et ça me redonne le sourire. Parfois c'est juste un « Passe une bonne journée. » dans la petite pochette de mon sac ou un « Si tu trouves la journée longue, rappelle-toi que ce soir je viens te chercher. ;) ».

Axel c'est la personne la plus gentille que je connaisse.

— C'est encore ce garçon qui te fait sourire, ma chérie ?

Je sursaute à l'entente de la voix de papa. Ni une, ni deux, je me détourne du frigo pour courir me nicher dans ses bras. Il est assis dans son fauteuil, le visage baigné par les rayons du soleil. Le fauteuil manque de basculer sous mon énergie, à tel point que papa est à deux doigts de tomber à la renverse. Ça le fait rire.

Je crois que j'aurais ri avec lui si je n'avais pas autant de tristesse dans le cœur.

— Tu es rentré !

— Oui, je suis rentré. Je te l'avais écrit.

C'est vrai qu'il m'avait dit qu'il rentrerait au plus vite. Je ne m'attendais juste pas à ce que ce soit si vite.

— Mais... Et ton urgence ?

— Mon urgence c'est ma fille.

Ses paroles me mettent les larmes aux yeux mais j'ai peur de ne pas comprendre.

— Je ne suis pas parti pour le travail, clarifie papa. J'avais quelque chose à faire. Pour toi.

C'est trop d'émotions pour mon petit cœur fatigué. J'ai crié sur lui, je suis partie en courant et j'ai eu une crise alors que tout ce qu'il souhaitait, c'était m'aider. Je me sens nulle.

— Oh papa ! Je... Je suis si désolée d'être partie co-comme ça ! je gémis en prenant ma tête dans mes mains. Je... J'étais si... si triste et je... je regrette.

Papa me caresse les cheveux pour m'apaiser tout en me serrant bien fort contre lui.

— Je sais, ma chérie, je sais, murmure-t-il à mes oreilles. Elle me manque aussi. Il y a des jours où c'est plus compliqué que les autres d'y faire face. Surtout quand on n'en parle pas.

LE CHEF-D'OEUVRE DES ÂMES ABÎMÉESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant