Chapitre 1: Entre peur et hésitation

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Lundi 18 mai 2015 (1 semaine et 1 jour avant).

Exceptionnellement, je n'avais pas cours aujourd'hui. C'était le matin, je faisais mes devoirs rapidement. Je n'avais pas de bons résultats à l'école. Quand j'essayais de me concentrer sur mon travail, une vague d'émotions négatives s'incrustait dans ma tête. Elle m'envahissait. J'étais comme possédée par ces émotions, incapable de m'en débarrasser. Il n'y avait plus de place pour la concentration, ni pour rien d'autre. J'avais perdu tout espoir. Le courage m'avait quitté et je ne travaillais presque plus.

Cette après-midi, ma mère travaillait. Moi, j'étais dans ma chambre. Je réfléchissais.

Cette journée fut l'une des plus terribles de ma vie.

Pendant de longues heures, je m'étais laissée submerger par un flot de larmes qui sur le coup, m'avait semblé sans fin. A genoux sur le sol, la tête contre mon siège de bureau, les larmes ruisselaient le long de mes joues.

Quand j'ai eu enfin le courage de me lever, j'ai pris mon téléphone portable et je me suis filmée. J'avais besoin de m'exprimer face à quelqu'un mais comme ce quelqu'un n'était pas présent, j'utilisais donc la caméra de mon portable.

Toujours larmoyante, l'enregistrement avait démarré. Alors, j'avais balancé tout le poids que portait mon cœur. Parler m'avait soulagé mais je sentais que ce n'était pas suffisant pour faire disparaître cette tristesse qui me hantait.

J'avais posté un message sur un forum dans lequel je racontais ma douleur, mon besoin de partir. C'était un appel à l'aide. Une personne a eu la gentillesse de me répondre. Mais, il n'y avait rien à faire. J'étais déterminée. sa dernière réponse a été:

«Appelle le Samu!!!»

A bout de force, je sanglotais toujours. J'ai appelé Solange, mon amie. Elle aussi a tout fait pour m'enlever mes idées sombres de la tête. Elle n'avait pas réussi à me convaincre mais elle a tout fait pour m'aider et je lui en suis très reconnaissante.

Par SMS, elle avait lourdement insisté pour que je lui fasse la promesse de ne plus jamais me faire du mal physiquement. Elle insistait sans cesse. Alors, j'ai finis par lui promettre simplement pour avoir la paix. Car, je savais au fond de moi que je ne pourrais pas arrêté. J'étais accro à cette lame.

Cat* est un ami malveillant. On pense qu'il veut notre bien mais quand les premières cicatrices apparaissent, on finit par regretter et la culpabilité nous dévore de l'intérieur.

Cat est un monstre d'une férocité atroce qui se cache sous un masque inspirant la confiance. Et je suis tombée dan son piège. Dans sa spirale infernale et sans fin.

La fin de la journée est arrivée. J'avais enfin pris ma décision quant à ce que j'allais faire.

(Cat est la personnification de la scarification.)

La Vie En Hôpital PsychiatriqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant