Chapitre 2: Quelques heures avant...

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Lundi 25 mai 2015.

Une semaine s'était écoulée, toujours avec les mêmes soucis, la même souffrance à supporter. Plusieurs fois pendant ces quelques jours, j'avais fait l'erreur d'appeler Cat. Il m'avait aidé. Il avait fait disparaître mes larmes, en échange d'un peu de mon sang.

En allant au collège, Solange l'avait su. Elle surveillait constamment mes bras. Plusieurs fois par mois, elle me demandait si j'avais recommencé. Généralement, je lui disais:

« Oui... Je l'ai refait.»

A chaque fois, elle me donnait des conseils pour arrêter, elle m'encourager à ne plus le faire. Elle était toujours présente pour moi quand j'avais besoin d'aide.

Je n'ai jamais compris pourquoi, aujourd'hui sa réaction avait été différente. Elle était en colère et elle a haussé le ton.

« Soulève ta manche!

- Non, mais il n'y a rien! avais-je répondu d'une voix faible.

- Si, je l'ai vu! Tu as trahis ma promesse! Tu m'avais promis de ne plus le faire!

- Mais je ne peux pas m'arrêter, je n'y arrive pas!! Je suis accro! T'es capable de le comprendre ça?!! Je suis ACCRO! »

Je regrettais cette promesse que je lui avais faite une semaine plus tôt. Mais il était trop tard. Elle ne voulait rien entendre. Et elle avait décider de se venger.

J'étais seule dans ma classe. Ma meilleure amie, Lise, se trouvait dans la même classe que Solange. Et elle s'en est pris plein la tronche à cause d'elle.

Solange a inventé des conneries au sujet de Lise et elle lui a fait croire que tout cela venait de moi.

« Claire t'a insulté, elle t'a traité de pute, de salope... »

Je me suis demandée quel âge elle avait mentalement pour oser inventer une histoire pareille...

Heureusement, Lise n'y a pas cru une seconde. Elle se méfiait déjà un peu d'elle car elle nous avait déjà fait d'autres coups... Elle savait que jamais je n'aurais dit de telles horreurs sur elle. Elle me faisait confiance plus qu'à Solange. Beaucoup plus.

Le soir même, j'avais décidé de parler à Solange, de tenter de la raisonner. Mais, elle n'a rien voulu entendre. Elle m'a dit que je pouvais aller me foutre en l'air. Qu'elle n'en avait plus rien à faire de moi.

« Vas-y mutile toi! Je m'en fous de toi! »

« C'est ça, va te tuer! »

Ses messages étaient pleins de haine. C'était le truc en trop, la goutte d'eau qui fait déborder le vase comme on dit. Elle a été l'élément en trop. L'élément qui déclencha la bombe.

Je me suis installée à mon bureau. Puis, j'ai écrit des lettres.

La Vie En Hôpital PsychiatriqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant