Chapitre 15: Second séjour en psychiatrie

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Jour 1, Mardi 22 mars 2016.

Mes parents m'ont emmené aux urgences. Ils s'inquiétaient pour moi car ils avaient trouvé un papier dans ma chambre où je préparais une tentative de suicide. Après mon passage rapide aux urgences, j'ai été transférée en ambulance jusqu'à la même clinique psychiatrique que la première fois.

J'étais dans une chambre de deux avec Jessica. Le docteur n'était pas le même qu'avant même qu'il me faisait un peu peur...

Tout à l'heure Léandre, un infirmier est venu me voir pour me parler. Il m'a demandé la raison pour laquelle j'étais là. Je lui répondais sans le regarder, en faisant mon coloriage. Il m'a demandé:

« Pourquoi tu as voulu mourir?

- Je n'en sais rien... (mensonge...)

- Eh... Regarde moi dans les yeux! »

Il avait l'air sincère. Je croyais que les adultes ne se préoccupait pas de nos problèmes. Je ne voulais rien dire, je n'ai pas donné la raison de cette envie de mourir.

La nuit a été longue et je n'ai pas très bien dormi.

Jour 2, Mercredi 23 mars 2016.

après m'être douchée et avoir pris le petit-déjeuner, j'ai passé la matinée affalée sur le canapé de la salle d'activité qui est aussi devenue la salle télé. D'autres regardaient la télévision. Le son était trop fort.

Cette après-midi, on a eu sport collectif. C'était de la merde. Je n'ai pas participé. Je suis restée assise sur une chaise. Léandre est venu me voir. Il m'a proposé de terminer la conversation qu'on avait commencé hier. Enfin, ce n'était pas vraiment une proposition. Je me suis sentie obligée. La question était toujours la même qu'hier: Pourquoi je voulais mourir? Quelle était la raison? ça était très dur à dire. Il a énormément insisté pour que je lui dise. Il m'a dit qu'il ne me jugerait pas, qu'il comprendrait. Je ne le regardais pas ou peu. J'hésitais à parler. Ma voix tremblait et n'était pas très claire. Régulièrement, cette phrase sortait de ma bouche: « Je ne veux pas en parler. »

Il m'a proposé de faire un tour dehors avec lui. J'ai accepté et j'ai finit par lui révéler un de mes problèmes.

« Est-ce que tu trouves ça normal de passer entre 4 et 6h00 à travailler l'après-midi? Non-stop, sans pause... »

La pression scolaire me rongeait de l'intérieur comme de l'acide. Elle me bouffait tout mon temps libre. Je n'avais plus une minute à moi. Et il m'arrivait de sacrifier des heures de sommeil.

On en a un peu parlé. Il m'a parlé de lui, de ses méthodes de révisions. Il n'a pas compris que même avec de bonnes méthodes de révisions, rien ne peut stopper la pression scolaire. Le problème, c'est l'école dans laquelle on se trouve. Tout ce qu'il m'a dit ne m'a pas du tout aidé. Mais il m'a écouté. C'est déjà ça.

Après sport collectif, on est rentré. Un médecin est venu. Je suis allée en salle de soin. Il a vérifiait que mon corps fonctionnait bien. Il avait les yeux bleus (vraiment, ils étaient trop beaux ses yeux).

Ensuite, le psychologue est venu me voir. C'est le même qu'à ma première hospitalisation. On a un peu parlé.

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