Chapitre 9: Cinquième jour en psychiatrie

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Jour 5, Dimanche 31 mai 2015.

Je me suis réveillée à 10h00. Mélanie n'était toujours pas revenue. Je m'ennuyais sans elle!

Tout le reste de la matinée, on a fait des jeux de société. Je n'ai pas fait grand chose en début d'après-midi. J'ai regardé la télé. Oui, encore! Voir des anneries à la télé allait finir par me ramollir le cerveau!

Je laissais parfois mes pensées vagabonder. Et je repensais au tout début. Les cachets avalés, la CPE qui l'apprend, l'infirmière qui appelle les pompiers, l'hôpital... Je n'aurais pas dû les avaler ces foutus cachets! Si je n'avais pas pris ces médicaments, je ne me serais jamais retrouvée ici!

19h12.

J'ai passé toute l'après-midi à regarder la télé. C'était chiant. Je n'avais rien d'autre à faire...

Vers 17h00, mes parents sont venus. Ma soeur aussi était là. Il n'y avait que mon frère qui comme toujours, ne venait jamais. On a discuté un peu puis j'ai pu téléphoner à Lise environ un quart d'heure. Elle m'a dit que Mme Denphil lui avait demandé de mes nouvelles. Je pensais que tout le monde s'en foutait de moi.

Mes parents m'ont apporté quelques cahiers de cours. J'espérais pouvoir rentrer le plus vite possible chez moi et retourner en cours. Je risquais de redoubler mon année de quatrième. Je n'avais pas envie de redoubler une seconde fois!

20h13.

On vient de manger.

Chose importante que j'ai oublié de dire tout à l'heure: Ma grand-mère a téléphoné sur le fix de l'hôpital. J'ignorais qu'elle était au courant que j'étais à l'hôpital. C'est sans doute ma mère qui lui a dit. J'aurais préféré éviter ça... Le coup de fil a été long... C'était la fin du goûter, j'étais dans un coin du réfectoire et j'écoutais ma grand-mère faire son discours de belle parole.

« Je suis sûre que tu vas t'en sortir... Ce n'est qu'une mauvaise passe...»

Je voulais bien la croire mais elle n'arrêtais pas de m'énumérer des qualités que je n'ai pas! Personne ne me connaît. Je suis la seule à savoir qui je suis.

Mon frère ne venait jamais me rendre visite à l'hôpital. C'est comme si c'était un inconnu pour moi. On a jamais été très proche. Il reste toujours sur son ordinateur à jouer à des jeux vidéos. Au fond, je préfère qu'il soit honnête et qu'il ne se force pas à venir. S'il ne venait pas, c'est qu'il s'en foutait de moi et que je ne comptais pas pour lui. On ne peut pas obliger les autres à venir nous rendre visite s'ils ne nous apprécient pas. C'est triste à dire, mais c'est comme ça.

je me suis mise à travailler mes cours, assez tard dans la soirée. Au moins, cela me faisait une occupation, autre que de regarder la télé.

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