XII

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PDV Katsuki :

- Eijiroooo ! Je suis tellement heureuse d'enfin te rencontrer !!

Le pauvre porc-épic n'eut pas le temps de poser son manteau dans l'entrée que ma mère lui sautait déjà dessus pour lui claquer une bise sonore.

- Entre entre ! Ne reste pas dans le froid !

- Ce serait plus facile si tu le laissais faire trois pas plutôt que de tourner autour de lui.

- Dis donc sale gosse, c'est toi l'impoli qui le laisse poireauter dans l'entrée !

Je levai les yeux au ciel, ben voyons. Eijiro me lança un regard paniqué qui signifiait clairement "je sais pas quoi faire ou quoi dire sauve-moi". Courant à sa rescousse je pris son poignet et le guidait dans le salon, devant mon père qui tenait une bouteille de champagne déjà ouverte. Il portait un de ces vieux pulls de noël immondes et un bonnet rouge avec un pompom au bout qui s'allumait quand on appuyait dessus.

- Donc ça c'est mon père. Il a pas encore compris que Noël était passé...

- La magie de Noël dure toute l'année voyons ! Enchanté jeune homme.

- Enchanté Monsieur ! C'est super bien décoré chez vous !

La remarque fit évidemment plaisir à mon paternel, Eijiro était en train de marquer des points. Il fallait dire que les guirlandes criardes et les décorations dorées étaient dispersées partout dans le salon-salle à manger au point qu'on ne savait plus où donner de la tête.

- Tes parents ne nous en veulent pas de t'accaparer pour le Nouvel An ?

- Non ça va, elles en profite pour le passer en amoureuses, d'ailleurs j'ai ce cadeau à vous offrir de la part de la famille.

Il nous tendit un panier immense qui devait faire deux fois mon poids. Il était rempli de nourriture en tout genre, chocolats, biscuits apéro, confiseries, foie gras et autres victuailles. Il y avait même une bouteille de vin.

- Oooh c'est adorable il ne fallait pas ! En tout cas maintenant on est prêts pour affronter une potentielle apocalypse avec tout ça !

Eijiro rit de bon coeur avec mon père et le repas du nouvel an commença tranquillement. Ma mère ne fit que peu de remarques déplacées à mon grand étonnement. Le hérisson était tellement stressé que je finis par glisser une main dans la sienne sous la table, entre le plat et le dessert. Il était tendu comme un arc au point que mon geste le fit sursauter, mais finalement il se calma un peu.

- Bon passons aux choses sérieuses. Eijiro, tu as le choix ! Après le dessert tu peux soit, subir l'interrogatoire infernal et très très long que Mitsuki a préparé des jours à l'avance, soit tu peux regarder des photos gênantes de Katsuki quand il était petit !

Je sautai de ma chaise complètement outré par ce programme déprimant et pas digne du tout d'un nouvel an. Et sérieusement, le coup des photos c'est vraiment traître surtout vu la tête que j'avais étant petit.

- Eijiro je t'interdis de choisir !

- C'est drôle yen a un plus aguicheur que l'autre...

Le sourire espiègle de mon copain me fit comprendre que si je n'agissais pas vite j'allais vraiment passer ma soirée à regarder des photos de moi entrain de patauger dans une baignoire à deux ans ou de faire de la peinture à six ans et demi.

- Je vous jure que si un seul album photo est ouvert ce soir je commets un meurtre.

- Ça fait des années que tu dis ça.

Eux, Nous, Ce Monde de Merde [KiriBaku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant