PVD Eijiro :
Il marchait devant moi dans le couloir empli par la pénombre. Je ne percevais que le bruit de ses pas et sa silhouette en mouvement. Cela avait quelque chose d'hypnotique, ce balancement régulier de son corps.
Lorsqu'il entra dans ma chambre et alluma la lampe de chevet, je pus découvrir celui que je connaissais par cœur. Il fit un petit sourire tendre qu'il n'offrait pas souvent et pas à tout le monde. Je m'avançai vers lui, ému, et me glissai dans ses bras pour l'embrasser. Sa main passa dans mes cheveux qu'il décoiffa tout en fermant les yeux. L'autre se baladait déjà sous mon pull comme une petite bête impatiente. J'arrêtai sa course en la prenant dans la mienne et souris.
- Je ne vous savais pas si empressé, Monsieur Bakugou.
- Il n'y a que vous qui me faites cet effet là, Monsieur Kirishima.
La pointe d'amusement dans sa voix se mut en un léger gémissement lorsque je pressai mes lèvres sur sa mâchoire, juste au dessous de son oreille, dans son cou, à la recherche d'une saveur puissante et plus enivrante que toutes les liqueurs du monde. Il rit en basculant avec moi sur le lit, constatant que finalement j'étais le plus empressé de nous deux. Ses mains s'affairaient sur le tissu de mon pull over qu'il semblait abhorrer depuis le début de la soirée, je l'aidai à m'en débarrasser.
Au loin par la fenêtre, l'oeil pâle de la lune jouait à l'aveugle dans le ciel hivernal et faisait comme si de rien était. Elle nous laissait seuls dans un moment d'une tendresse que je n'avais pas imaginé même dans mes plus beaux rêves. Ainsi, dans la demi pénombre je fus le seul à contempler avec extase mon amant se dénuder devant moi, retirer chaque vêtement et le bannir hors de ce lit presque avec cérémonie. Je retins mon souffle lorsqu'il me présenta sa peau sans le moindre artifice comme si c'était la toute première fois.
Après les grandes vacances et jusqu'à cette soirée du deux janvier, nous n'avions pas cessé de vivre ce genre de moments, plus intimes à chaque fois, parfois hésitants mais toujours très forts. Et le contempler ainsi avait toujours été ma partie préférée. Mais le blond ne sembla pas se satisfaire d'un simple regard. Son nez effleura le mien dans une caresse tendre.
- Embrasse-moi.
Et c'est ce que je fis. Sur les lèvres, les joues, le nez, dans des endroits que j'avais appris à reconnaître comme ceux qu'il aimait le plus. Très vite je descendis tout le long de son corps, marquant sa peau par moment, laissant un sillon de baisers sur son ventre. Il soupira de plaisir lorsque je descendis jusqu'à son aine, son bassin se souleva un peu et sa main vint se glisser dans ma nuque comme pour approuver le mouvement. C'était toujours aussi troublant de découvrir comment son corps réagissait, de m'aventurer un peu plus loin dans l'intime avec lui, le long de ses jambes, sur son sexe et entre ses cuisses.
Mais alors que je me croyais être le plus téméraire de nous deux, mon amant fit quelque chose qui me dérouta un instant. Lentement, il écarta un peu plus les jambes et se pencha pour récupérer un préservatif dans un des vêtements laissés de côté. Il le plaça dans ma main, son geste me sembla presque solennel.
- Attends, tu es sûr ? Enfin je veux dire, on en a pas discuté et on a encore le temps si...
- Bon dieu Eijiro, oui j'en suis sûr ! Tu veux un GPS pour t'aider ou tu vas t'en sortir ?
J'éclatai de rire devant son air renfrogné que je lui connaissais si bien. Je lui volai un baiser, nos torses s'effleuraient alors que lentement je prenais mes marques, passant une main entre ses fesses, c'était tellement intime qu'au départ je n'osais qu'effleurer cette partie de son corps que nous avions toujours évité par pudeur.
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Eux, Nous, Ce Monde de Merde [KiriBaku]
FanficKatsuki est un génie, un bon élève. Il s'est hissé comme boursier dans la plus grande école de son pays, essentiellement composée d'alphas. Il a de grandes ambitions, un rêve d'enfant le pousse à croire qu'il pourra s'élever au dessus de sa conditio...