SILENCE (Park Chanyeol)

32. QUESTIONS

Des questions n'arrêtaient pas de fusées dans la pièce et dans les esprits des six personnes entouraient autour de ce livre. 

Joy essayait de comprendre du mieux qu'elle pouvait la situation, en vain. Comment un livre pouvait être détenteur de l'identité de la personne qui les faisait chanter ? Elle souffla puis se plongea dans le canapé, ça faisait plus d'une semaine qu'ils regardaient ce livre sans trouver la moindre idée. Même des recherches sur l'auteur, ou encore où se passait l'histoire ne leur disait rien sur la fameuse personne. 

- Je vais le lire encore une fois peut être qu'on trouvera quelque chose..., déclara découragée la mère de famille. 

- Ne te prend pas la tête ! Si la personne veut vraiment qu'on la retrouve, elle avait qu'à mettre directement son adresse ! Nous sommes pas des as des énigmes !, s'emporta Joy.

- Je vais quand même le lire surtout que j'ai du temps devant moi, dès que j'ai trouvé quelque chose je vous appelle. 

Les quatre acquiescèrent puis se levèrent pour partir chez eux sans que leurs questions soient répondus une nouvelle fois. Rosé se leva en emportant le livre. Son mari resta sur le canapé les yeux rivés sur le mur devant lui, cette histoire commençait à le taper sur le système. Une partie de lui avait peur de connaitre l'identité de cette personne. Et si c'était quelqu'un qu'ils connaissaient bien, comment réagiraient-ils ? Que ferait-il à sa famille ? Il se leva puis s'appuya à l'encadrement de la porte de ses jumeaux, les voir dormir paisiblement lui donnait les larmes aux yeux, il avait peur de ne plus les revoir si la situation s'avérait compliquée. Il sentit des mains autour de sa taille. 

- Ne t'inquiètes tout va s'arranger. 

- Je te veux en dehors de cette histoire.. Je veux que rien ne t'arrives. Ils auront besoin de toi. 

Elle le prit dans ses bras, le jeune homme posa sa tête sur l'épaule de la brune. Elle essayait au mieux de le réconforter, elle ne voulait pas lui montrer qu'elle aussi était inquiète mais ne le laissait rien paraitre. 

- Fais-moi confiance Jimin, rien ne nous arrivera. Tu m'entends ? 

Il acquiesça puis l'embrassa le front, c'est ce qu'il espérait le plus au monde.  

La brune regarda par la vitre comme si l'extérieur allait répondre à ses questions, ce livre ne lui présageait rien de bon. Elle ne comprenait pas comment six cerveaux n'arrivaient pas à résoudre cette énigme, ça devait être facile pourtant. Non il fallait qu'ils soient bloqués par un livre qui leur riait au nez pour leur manque d'intelligence. Elle sentit une main se mettre sur la sienne, elle se retourna vers son petit copain avec un petit sourire. 

- Tu vas bien ? 

- Non, pas vraiment.. Je suis vraiment désolée de t'embarquer dans cette histoire sans fin. 

- Je l'ai décidé. Et puis on doit bien tout partager. 

- Et si ça finissait mal ? Et si c'était trop tard pour nous ? 

- Ne voit pas le mal partout.. 

- Je suis réaliste, ça peut se terminer mal. Je n'ose pas le dire devant les autres pour qu'ils ne prennent pas peur, mais depuis quand une affaire comme celle-ci pourrait se terminer bien ?

- Je ne laisserai personne te toucher.

- T'es mignon, mais tu ne sais pas. Je t'expose toi aussi à un danger alors que tu n'as rien à voir dedans.. 

- Arrête de dire des choses pareilles ! 

- C'est la vérité Sung Jae-ah ! 

Le jeune homme se gara au bord de route, il voyait bien qu'elle était mal depuis une semaine, il l'entendait se réveiller la nuit, rester dans les toilettes parfois vomir et revenir se coucher. La journée, elle était ailleurs bien qu'elle faisait tout pour se concentrer sur ses cours, mais cette affaire la distrayait beaucoup trop surtout depuis ce livre. Il la prit dans ses bras, elle lâcha toute son anxiété dans ses larmes, elle ne pouvait plus s'arrêter, le médecin détestait la voir ainsi, il l'embrassa le front pour la réconforter. Le jeune homme se demandait bien comment ils avaient pu vivre avec ce secret pendant toutes ces années sans le dire à quelqu'un d'autre. Il ne sait pas s'il aurait pu garder un lourd secret comme celui-ci mais dans leur cas à cinq, ils ne pouvaient que le cacher.