Rapprochement.

2.9K 215 14
                                    

Les deux garçons avaient trouvé du réconfort dans les bras l'un de l'autre, ils s'étaient laissés entraîner et apaiser par la chaleur et la respiration de chacun et éventuellement sans s'en rendre compte, ils s'étaient endormis là, dans la canapé de Harry, le cœur plus léger que la veille. 

Draco fut le premier à se réveiller, il avait passé une très bonne nuit et se sentait reposé ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps. Il voulut s'étirer mais en fut incapable, quelque chose, ou en l'occurrence quelqu'un, était allongé sur lui. Il ouvrit les yeux et quand ces derniers tombèrent sur une touffe de cheveux bruns la soirée d'hier lui revint en mémoire et malgré qu'il n'en ai aucun souvenir il comprit s'être endormi sur ce canapé. Le blond se plongea dans ses pensées et caressa distraitement les cheveux de Harry. Hier, Draco s'était confié pour la première fois à quelqu'un sur tout ce qu'il avait vécu et ressentit durant la guerre. Il n'avait jamais vraiment eut le besoin de le faire avant, les gens le prenaient pour un horrible enfant qui avait soutenu le parti de Voldemort et il préférait de loin voir le dégoût dans leur regard plutôt que d'y voir une quelconque fausse pitié. La seule personne ayant vraiment connu Draco était son meilleur ami, Blaise Zabini, mais ce dernier avait quitté l'Angleterre après la guerre. Les deux garçons étaient restés en contact mais Draco devait avouer que son meilleur ami lui manquait énormément. 

Perdu comme il l'était, le blond ne remarqua pas que Harry était réveillé et l'observait avec un petit sourire timide aux lèvres. 

- Bonjour Draco.

Le concerné cligna des yeux plusieurs fois avant de poser ses orbes d'acier sur le garçon qui était toujours dans ses bras. Il lui sourit alors avant de lui répondre d'une voix matinale qui fit frissonner Harry. 

- Bonjour 'Ry. 

Inconsciemment, Draco continuait de caresser les cheveux de Harry et ce dernier soupira de plaisir en laissant son visage retomber sur le torse du blond. Semblant se rendre compte de la situation, Draco se figea un instant mais finit par se détendre et reprit ses caresses. Les deux garçons restèrent ainsi, profitant de la tendresse et du silence de ce moment. 

- Merci, chuchota alors Harry en se redressant pour pouvoir regarder Draco dans les yeux. 

Ce dernier fronça les sourcils d'incompréhension ce qui fit sourire Harry. 

- Pourquoi ? 

- Pour hier, pour t'être confié à moi, pour m'avoir écouté. Harry fit un pause et baissa les yeux quelques instants. Merci d'être là. 

Draco sentit son cœur se serrer sous une émotion qu'il n'arrivait pas vraiment à identifier. Il sourit tendrement face à la timidité de Harry et passa une main sur sa joue pour relever son visage, il put voir les joues rosies du brun et cela le fit sourire un peu plus. 

- Inutile de me remercier, j'aime être ici, et puis, être avec toi, parler, enfin tout ça, ça m'aide aussi. 

Les deux se regardèrent intensément, et sans qu'aucun ne s'en rende compte ils se rapprochèrent l'un de l'autre, jusqu'à ce que leurs visages ne soit plus qu'à quelques millimètres et alors que leurs lèvres allèrent se rencontrer, on entendit des coups secs et rapides venir de la fenêtre. 

Semblant être revenu à la réalité, Draco se recula vivement, comme brûlé par cette proximité alors que Harry arborait un air confus. Le brun se dirigea vers la fenêtre, pensant que prendre un peu de distance les aiderait à effacer la tension qui avait pris place entre eux. Il tourna alors les talons et alla ouvrir la fenêtre pour laisser entrer la chouette qui lui apportait son courrier du jour, qui se résumait seulement à un lettre de sa meilleure amie, Hermione. 

Harry entendit soudain la cheminée ronronner plus fortement que d'habitude et il se retourna précipitamment mais il était déjà trop tard, Draco était parti, ou plutôt avait fuit la maison. Le brun soupira en se laissant tomber à même le sol. Son cerveau était assaillit de questions et son cœur de sentiments différents, tout cela sembla le submerger et il laissa exploser sa frustration en un élan de magie sauvage qui fit reculer tous les meubles autour de lui. Son cerveau sembla s'apaiser un peu, mais une question restait toujours en suspend, et il savait qu'il n'arriverait pas à s'en séparer. 

Est-ce qu'ils se seraient embrassés si cet oiseau de malheur ne les avait pas interrompus ? 

Grâce à toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant