Chapitre 44

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Aria s'était autorisée à elle-même de sortir de sa triste chambre d'hôpital pour pouvoir parler avec Susan.
Laissant Daniel dormir sur le fauteuil, Aria et Susan s'étaient installés dans une salle ronde de l'hôpital.
Cette pièce servait habituellement pour occuper les patients âgée. Il y avait quelques tables rondes installaient au centre et des meubles en bois tout autour des murs dont étaient disposés des jeux de cartes ou de société mais également des livres de tout âges.
À cette heure tardive, tout le monde était au lit. Il restait seulement quelques infirmières dans les couloirs ou les bureaux pour surveiller les patients mais Susan qui avait passé quelques jours dans cette endroit avant la bataille, savait que personne n'allait dans cette salle de jeu durant la nuit.

Aria et Susan étaient l'une en face de l'autre, assises chacune sur une chaise, autour de la table ronde et blanche.
Ni l'une, ni l'autre n'osaient dire le premier mot. Aria se sentait coupable de la mort de Fred et Susan s'en voulait énormément d'avoir abandonné son ami durant la bataille.
Le dernier souvenir qu'avait Aria de Susan, était quand la rousse lui avait rabâché sa colère. Elle avait complètement oublié quand Susan était revenu la rejoindre dans la cours, inquiète pour elle et la serrant fort dans ses bras, comme pour lui demander pardon.

-Tu sais... commença Susan à mi-voix. Ce n'était pas vraiment moi qui parlée quand je t'ai grondé dessus pendants la bataille, a propos de... de la mort de Fred.

- Je ne veux pas d'excuse pour ça, Susan.

- Laisse-moi parler s'il te plaît. J'ai vraiment besoin de poser des mots sur ce que je ressentais à ce moment-là et sur ce que je ressens toujours...

Susan fit une pause, les yeux rivaient sur la table, puis elle reprit, d'une voix un peu plus brisée.

- Je n'arrivais pas y croire... et pourtant je le savais avant même que cela se produise. Je le savais car c'est toi qui l'as découvert..
Ce n'est pas ta faute, Aria, je ne t'en veux pas. Je t'en ai voulu sur le coup car je pensais que.. que tu aurais pu l'aider. Mais tu es une Banshee, pas une super-heroine qui peut sauver le monde entier, personne ne l'est.
Je pensais moi-même pouvoir le sauver, j'en avais tellement envie. Je pensais plus à lui cas n'importe qui.
J'ai quitté les serpentards pour changer le futur, pour éviter la mort de Fred. Je ne l'ai pas quitté des yeux et pourtant... il ne fait quand même plus parti de ce monde.

Une larme coula le long de la joue de Susan, qu'elle n'effaça pas.
Ça semblait être la première fois, qu'elle en parlait à quelqu'un. Alors qu'Aria la regarda intensément, compatissante, Susan reprit :

- Je n'ai pas pu le sauver, Aria. Il était destiné à mourrir dans cette bataille et personne ne pouvait rien y faire. Ni moi, ni Percy, ni Ron, ni Harry, ni même-toi.
Quand je te reprochais de n'avoir rien fais, c'était juste la haine qui parlé, pas moi. Je sais que tu peux me comprendre sur ce point, plus d'une fois tu as balancé des mots même si tu ne les pensais pas.

Aria se contenta d'hocher la tête. Elle repensa à toute ces fois où elle avait hurlé des choses horribles à Drago alors qu'elle n'en pensait pas un mot.

- Aria, tu es ma meilleure amie, poursuivit Susan à mi-voix. Tu es comme ma soeur.

Cette fois-ci, se furent les yeux d'Aria qui se remplirent de larmes.
Susan posa sa main sur la table et d'un geste naturel, Aria posa sa main sur celle de sa meilleure amie.

- J'ai besoin de toi dans ma vie, dit Susan en reniflant. J'ai besoin de toi pour toujours.

Aria sourit en laissant les larmes coulaient sur ses joues.
Elle avait tellement besoin d'entendre ce genre de mots, surtout venant de Susan, une des personnes les plus importantes de sa vie. Alors d'une voix douce, elle lui répondit :

Une Banshee à Poudlard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant