Infirmière — Booonjoooour les parents.
Voilà maintenant 2 jours que je suis à l'hôpital. J'ai accouché par voie naturel. Je n'ai toujours pas vu mon bébé.
Je suis perplexe.
Est ce que je vais réussir à l'aimer ?
Est ce que je vais réussir à jouer mon rôle de mère ?
C'est un enfant issu d'un viol quand même.Tout ce changement.
Je m'étais habitué à ma petite routine, mais voilà qu'elle change.Mon corps a changé.
D'un coup, mes seins ont grossi et mon corp est devenu tout bouffi. Je le remarque au dessus de mon legging noir et mon body blanc.Je devrai aller m'acheter de nouveaux soutient-gorges.
Infirmière — Donc, aujourd'hui je vais vous emmener voir votre petit bébé. Il est bien costaud pour les conditions dans lesquelles il est venu. 2,5 kg ! Il respire déjà tout seul déjà.
Derrick sourit. Un léger sourire.
Elle m'aide à m'asseoir sur la chaise roulante et Derrick la pousse.
J'appréhende énormément ce moment. J'ai une boule au ventre énorme à l'idée de le voir.Nous arrivons dans une pièce. Je peux voir son petit corps gigoté dans tous les sens. Il a des tas de fils autour de lui. Je le regarde, et il me regarde également.
Il se met à pleurer. Comme s'il savait... il savait qui j'étais.
Mon cœur se met à battre rapidement.
Infirmière — Alors qui le premier ?
Derrick — J...
— Moi !
Il me regarde.
— Moi... s'il vous plaît.
Infirmière — D'accord. Par contre je vais vous demander de retirer votre haut. Il n'est pas encore habitué à la nouvelle atmosphère dans laquelle il est. Être en contact avec votre peau lui permettra de se sentir en sécurité.
J'exécute. On me passe un petit blouson que je mets.
Elle s'approche de moi et le dépose contre ma poitrine. Il s'arrête de pleurer, elle rit.
Infirmière — Il sait que vous êtes sa maman, c'est mignon.
Elle sort ensuite, nous laissant seuls.
Quelle sensation étrange. Il est tout petit. Tout léger. Sa peau est toute douce. Il a beaucoup de cheveux aussi. Je pose ma main sur son dos et me caresse. Il me regarde, avec ses gros yeux.
— Coucou toi...
Je dépose un baiser sur son nez.
— Je m'appelle Vanessa... et je suis ta maman...
Une larme s'enfuit de mon œil.
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« Pour l'honneur de la famille... »
RomanceJe m'appelle Vanessa et aujourd'hui, je vous parle de mon sacrifice... mon sacrifice de femme libre. Car oui... l'honneur de la famille passe avant tout, enfin... c'est ce qu'il m'avait dit.