Part 2

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Tu restes quelques minutes en réfléchissant, tu te dis : « Mais non c'est un ami, pourquoi il dit qu'il est de ma famille ? ». À l'autre bout du fil, Allison te dit :

- Tout vas bien madame ? Je le fais entrer ?

- Oui, faites-le entrer Allison. Merci.

Et tu raccroches. Tu t'adosses encore à la fenêtre réfléchissant à tout et n'importe quoi, à ce que tu ferais bien ce soir une fois seule chez toi, quand une voix grave interrompit ta réflexion :

- Je te dérange madame ?

- Ah Derek ! Quel plaisir de te voir. - tu le prends dans tes bras - Assied- toi. Vas-y parle moi un peu de toi.

- Je vais bien et toi ?

- Ça va ! Qu'est-ce-qui te prends te venir en France ?

- Tu n'es pas content de me voir ?

- Mais si, c'est juste que je suis étonnée. Tu habites ici ?

- Désormais, oui. Je vais pouvoir t'embêter tous les jours !

- Oh la la ! Bref, laisse-moi te demander une chose.

- Tout ce que tu voudras !

- Pourquoi tu as dis à ma secrétaire que tu étais de ma famille ?

- C'est pour ça que je suis venue te voir.

- Comment ça ?!

Il prend une grande inspiration et t'annonce dans un seul souffle : « Je suis ton frère ! ». Toi sur le coup tu n'as rien compris, et tente de parler :

- Quoi ? Je suis ta sœur !!

- Oui [Y/N] ! Je sais que papa te l'as cachée pendant presque 20 ans maintenant.

- Non je ne te crois pas Derek ! C'est encore une de tes blagues ! Voyons, t'as dépassé l'âge !

- Puisque je te dis [Y/N] ! Va faire les tests et tu vas voir.

- D'accord, allons-y !

- Là ? Maintenant ?

- Oui, suis-moi !

Vous sortez en trombe du bureau, personne ne comprend pourquoi et personne ne sait où vous allez. Tu prends le volant concentrée, tandis que Derek te regarde perplexe. Tu fonces à toute allure au centre ( je ne sais plus comment ça s'appelle ), ton ami à côté de toi n'ose pas parler de peur que tu fais un accident. Arrivés là-bas, tu parles à la dame de l'accueil qui te fait entrer dans une salle.

Quelques minutes plus tard vous sortez, toi tu es sceptique, de marbre, aucune émotion, et Derek confiant, sûr que vous êtes frère et sœur. Tu ne lui parles pas et demande au médecin (?) quand vous aurez les résultats et il vous répond que vous les aurez dans deux jours. Tu soupires et lui remercie d'une poignée de main amicale, Derek en fait de même.

Tu pousses la porte assez violemment, heureusement que Derek est fort pour la retenir et ne pas la prendre en pleine figure, il te prend par le bras et te demande d'une voix douce :

- Ça ne vas pas [Y/N] ?

- Comment veut-tu que j'aille ! Après tout ce qui m'arrive ?

- Comment ? Je ne te suis pas là.

- Si tu savais ... - en te massant les tempes -

- Attend un peu, tu as tout, travail, bon t'as pas encore de mec c'est vrai, mais tu es heureuse !

Tu le regardes d'un air exaspérée en te disant : « Non, mais tu m'as bien vu là ! ». Il passe son bras musclé au-dessus de tes épaules, c'est tellement rassurant. Vous commencez à marcher tout doucement, et il te dit :

- Vas-y dis-moi, qu'est-ce-qui ne va pas chez toi ?

- Il y a onze ans de cela, j'ai perdu un être cher. - tu essuies tes larmes -

- Je suis désolé de t'obliger à parler de ce sujet, mais j'ai besoin de tout savoir pour t'aider.

- Je sais ... il s'appelait Scott, Scott McCALL, on s'est connu à la primaire.

- Ah. Et tu l'as connu grâce à un de tes amis ou ?

- Grâce à papa.

- Ah bon ? Et comment ça se fait ?

- C'est compliqué. - tu baisses le regard, comme si tu avais honte -

- N'aies pas peur, tu peux me dire. On est une famille non ?

- En fait avec papa et maman, on vivait avec lui.

- Papa avait adopté un gosse, ou c'est ta mère ? - il est surpris -

- Tu sais très bien que je n'aime pas cette manière d'appeler les enfants, OK ?

- Oui, excuses-moi [Y/N].

- Donc pour revenir à notre sujet, Scott n'était pas adopté, il n'a jamais été adopté. Il était l'enfant unique d'un ami à papa, et avant que son père meurt, papa a juré de le protéger quoi qu'il arrive.

- Ah d'accord ! Tout s'explique, vous étiez si proche.

- Pas que ça encore !

- C'est-à-dire ?

- Ce n'était pas légal, il vivait sous couverture. En fait, on était amoureux, mais mon père ne voulait rien savoir de tout cela.

- Et il l'a ... tu vois ce que je veux dire ?

- Mais ça va pas ou quoi ! Jamais de la vie, ce sont des personnes qui l'ont « traqué » !

- Pourquoi tu utilises ce terme ?

- Je peux pas tout te dire Derek.

- D'accord, t'inquiètes.

Vous continuez votre route, quand tu aperçois quelqu'un que tu connais au loin, plus tu t'approches, plus t'as envie de reculer, c'est Dylan. Et visiblement, il est surpris de te voir avec Derek, pour masquer ta gêne, tu fais signe à Derek de s'arrêter et tu tapes sur la vitre de sa voiture. Il la baisse lentement tout en regardant droit devant lui, tu dis lui d'une voix hésitante :

- Tout va bien O'BRIEN ?

- Euh oui oui, tout va bien. Vous n'êtes plus au bureau ?

- Si je compte y retourner dans un instant.

- Ah ...

Pour briser le silence, tu lui présente Derek sans préciser qui il est pour toi, et vise-versa. Il paraît pas enthousiaste à rencontrer ton frère, et te dit :

- Je suis désolé, mais je dois retourner à mon hôtel pour me préparer.

- Oui je comprend, à demain O'BRIEN.

Tu es dans les vapes, Derek qui a tout vu de la scène, n'ose pas te poser des questions, et te dépose à ton travail, te fait un baiser chaud sur le front et part.

Il est une heure de l'après-midi et tu n'as pas encore mangé, tu n'envisages pas non plus de manger. Il n'y a rien, pour l'instant, qui peut traverser ton estomac après ce petit incident. Tu ne sais pas pourquoi, mais depuis le décès de ton premier amour, c'est la première fois que tu penses si fort à un garçon. Tu essaies de te concentrée, mais rien n'y fait, c'est plus fort que toi. Tu te mets donc au travail pour oublier un peu, ne serait-ce.

w/ Dylan O'BrienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant