Rencontre du S et du M.
Les L.A.S.M.H. Je ne me souviens plus comment, ni pourquoi on a surnommé cette bande comme ça. J'avoue qu'on ne s'est pas cassé la tête : on n'a mis nos initiales et c'était réglé !
On venait d'arriver du Maroc, je suis avec mama en train de déballer les affaires du bled, quand j'entends la voix d'Anissa par la fenêtre : « Leilaaaaa Leilaaaaa Léééléééeee Léélééé ».
C'est Anissa avec Myriam et Sonia. Je me précipite pour récupérer le cadeau souvenir que je lui avais rapporté du Maroc. Et je descends à toute vitesse.Là, je découvre Mimi. C'est une 90. Elle a un an de plus que moi, les cheveux bruns foncés, les yeux couleur nuit et deux petites fossettes. Soso a le même âge que moi elle a déjà redoublé une fois aussi. Ses cheveux et ses yeux sont de la même couleur que ceux de sa sœur mais sans les fossettes. Soso, c'est la plus fine d'entre nous. MDR, elle était forte au cross (cours athlétique). Elles sont tunisiennes par leur père et marocaine par leur mère. Elles ont une grande sœur, Bina, qui a deux ans de plus que Myriam, et un petit frère, Hatem, qui a un an de moins que Sonia.
À vrai dire, leurs visages m'étaient familiers, du moins, celui de Myriam. Je me souviens qu'on était dans la même école, à Cronenbourg. J'étais à Langevin 1 et, elles, à Langevin 2. C'était deux écoles séparées ou l'on se retrouvait tous à la cantine. Mimi, je ne la connaissais pas mais je ne l'appréciais pas trop. Je la trouvais hautaine. Mais, très vite, j'ai appris à la connaître et j'ai compris que je m'étais trompée à son sujet. Mimi, c'est un amour de copine toujours de bons conseils.
Au départ, on était juste les L.A.S. Il nous restait encore une année en primaire. Mimi, elle, intègre le collège pour sa cinquième, juste à côté. On n'était une belle bande de tchai (c'est comme ça qu'on dit meuf à Strasbourg). D'abord 3, après 4, ensuite 5, avec les trois sœurs de Eckbolsheim (la zone à côté) . Linda, Monia et Sarah. On était toujours une dizaine avec la copine de la copine. On ne passait pas inaperçu.
La bande de la boulette.
C'est papa gogo qui nous a surnommé comme ça : « La bande de la boulette ». En même temps, c'était l'époque de Diams et c'est vrai qu'on était toutes en forme. C'est peut-être ça qui l'a motivé à nous appeler comme tel.🤣🤣
Papa gogo, c'est un grand du quartier qui a veillé sur nous. Avec lui, ont a découvert les virées scooter sans casque. Pas très prudent.... mdrr Papa gogo nous a souvent raconté plein d'histoires qui nous faisaient réfléchir. Mais nous, on était beaucoup trop jeune pour comprendre. C'est vrai qu'ont était un peut têtu et tout ce qu'on nous disait rentrait par une oreille et sortait par l'autre. Aujourd'hui, je me rends compte de l'importance de parler au plus jeune et même d'insister car à cet âge là, nous sommes inconscients des dangers de la vie.
Quand on le croisait ça donnait :
Papa gogo : « Oh, la bande de la boulette, sortez les briquets ! »
Celle qui en avait pas ne pouvait pas bénéficier de ses conseils, elle était mise de côté. Bien sûr, c'est ironique.🤣🤣Notre enfance est presque digne d'une série, comme La Casa des papel. Rires. Naaaannnn j'abuse. 😂 On n'allait pas braquer la fabrique de la monnaie nous ! On aimait l'adrénaline des petits dangers.
(La calligraphie dans le titre, c'est Sonia qui l'a dessinée au collège.)
(Sur la photo, on n'est classé du S.L.A.)
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Du rire aux larmes
RandomSalam Wa3leykoum le peuple, j'ai envie de partager avec vous mon histoire, celle qui a changé ma vie à tout jamais. Honnêtement, c'est vraiment une grande première pour moi ! J'espère pouvoir réussir à l'écrire et à la publier, gros et lourd challen...