Mon plus beau contrat

Chapitre 20

On prépare tranquillement à manger et on va s'installer autour de sa table basse. On discute, c'est vraiment cool d'être comme ça.

-Dit-moi, tout à l'heure, tu m'as parlé d'alchimie, tu ne l'as jamais eu avec une partenaire ?

-Je l'ai eu une fois, mais je ne tiens pas à en parler. Pas aujourd'hui.

-D'accord. Je ne vais pas insister.

-Merci.

Je regarde mon assiette, mon appétit disparaît. Je pose la serviette sur la table basse puis je me lève.

-Lucie ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Rien. J'ai juste envie de me changer.

-Ça fait même pas quelques jours qu'on se fréquente et tu as déjà peur de mes ex ?

-Non. J'ai perdue l'appétit, c'est tout.

-Alors tu regrettes. Lucie, parle-moi s'il te plaît, parce que j'ai vraiment envie que tu restes un peu plus longtemps avec moi.

Je souris, me tourne et je vais m'agenouiller face à lui. Je pose mes mains sur ses genoux, il sourit.

-Alexander, je n'ai vraiment plus faim. Et je ne regrette pas ce que tu m'as fait il y a presque une heure, sinon j'aurais déjà pris mes jambes à mon cou. Je crois que tu n'aurais même pas pu me mettre un bandeau sur les yeux. Et je ne serais jamais jalouse des fantômes de ton passé.

Je remonte ma main droite jusqu'à son visage, je passe doucement mon pouce sur sa barbe.

-Tu me crois ?

-Ouais.

-Bien. Maintenant, je peux aller me changer, monsieur ? Et me doucher aussi.

-Vas y avant que je te retienne. Tu sais où aller et ma salle de bains est accessible par la porte qu'il y a dans ma chambre.

-Merci.

Je pose un rapide baiser sur ses lèvres et je file dans sa chambre. Je récupère mes affaires et je file dans la salle de bains. Une fois enfermée dedans, je retire la robe de chambre et je me regarde dans le miroir. J'ai la peau rouge et légèrement douloureuse au touché.

Alex toque à la porte après quelques minutes, alors que je suis sous la douche. Je finis de me laver rapidement et je récupère une serviette. Je la passe autour de moi et je file ouvrir. Alex me tends un produit, j'avais oubliée.

-Pour les rougeurs et les douloureux. Tu me l'avais demandé.

-Merci.

Je prends le tube et je vais m'asseoir sur le bord de la baignoire. Je lève un peu la tête, Alex est contre l'encadrement de la porte, ce qui me fait sourire.

-Tu vas me regarder mettre ta crème sur mes seins et mes fesses ?

-Je peux même t'aider.

-N'importe quoi. Je peux me débrouiller.

-D'accord. Je t'attends dans la chambre.

-Merci.

Il vient m'embrasser rapidement et il sort de la salle de bains en fermant la porte. Je mets la crème, je m'habille et je rejoint Alex. Je m'allonge à côté de lui et je ferme les yeux. J'entends Alex rire, ce qui me fait sourire.

-Fatiguée ?

-Grave. Je te rappelle que tu m'as tenue éveillée cette nuit, jusqu'à tard. Je suis crevée.

-D'accord. J'ai des trucs à faire, je te laisse dormir.

-Merci.

Il m'embrasse, puis il sort de la chambre. Je m'allonge sous la couverture, puis je referme les yeux. Je finis par m'endormir, avec le sourire.

Lundi matin.

J'arrive au bureau, avec le sourire et l'énergie. J'ai passée un excellent week-end, malgré ma mère qui est libre. J'étais en sécurité chez Alex, et je suis en sécurité ici. Je n'ai pas à m'en faire pour le moment.

J'ai prévenue le concierge de mon immeuble, il va s'assurer de la sécurité avant que je rentre ce soir. J'ai hâte de rentrée chez moi d'ailleurs, j'ai envie de retrouver mon lit. Celui d'Alex n'est pas le plus confortable que j'ai pu tester, je ne me suis pas gênée pour lui dire.

Et ce week-end, il était ... chaud. Alex peut me faire confiance sur ses penchants, je ne compte rien dire, même pas à ma meilleure amie. Je n'ai pas envie qu'elle sache que j'ai eu une initiation au monde du SM, encore moins que j'ai plus qu'aimée ça. Enfin, j'ai pas aimée, j'ai adorée.

J'arrive à mon bureau, je pose mes affaires et je file dans le bureau de ma meilleure amie avec mon café. Anna y est, je vais lui faire un bisou sur la joue et je m'installe à côté d'elle.

-T'as l'air en forme ce matin. T'as passée un bon week-end ?

-J'ai passée un très bon week-end.

-Avec Alexander ?

-Ouais. J'étais chez lui.

-Encore quelques week-ends ensembles et vous ne pourrez plus séparer.

-Mais bien sûr !

Je vais m'asseoir en face d'elle, je m'installe confortablement.

-Sérieux Lucie, à force d'être ensembles, les sentiments vont naître.

-Je sais. C'est pour ça que ça m'arrange qu'il parte bientôt faire un tour du Canada. Au moins, ça nous calmera un peu.

-Parce que vous avez passés un week-end au lit ?

-Bah ... ouais. Mais on n'a pas fait que ça, on a aussi beaucoup discutés.

En même temps, hier, je n'avais pas trop envie de coucher. Bon, sauf après mangé. Mais on était dans le canapé. On était pas que au lit.

-D'accord. En tout cas, ça fait du bien de te voir aussi souriante, surtout avec ta mère qui est sortie.

-Comment tu sais ?

-Ton avocat m'a appelé.

-Ah. Excuse-moi de ne pas t'avoir prévenu.

-Ce n'est pas grave. Tu as passée un très bon week-end, tu as bien fait de rester concentrée sur ça que sur ta mère. Puis, ta mère me connais. Elle sais que si elle essaie de me faire du mal, elle risque de finir à l'hôpital. Surtout maintenant. Je rêve de la défoncer.

-Ça, je n'en doute pas. Et tu pourrais aussi défoncer son avocat.

-C'est lui qui l'a libéré ?

-Ouais. Apparemment, il a détourné la sécurité et il a réussis à la faire sortir. Un gros connard quoi.

-Je confirme ! Lui aussi je vais lui mettre la tête à l'envers.

Je rigole un peu, puis je regarde son bureau. Je récupère ma tasse et je me lève.

-Bon, j'y vais, j'ai plein de boulot qui m'attends.

-OK.

-Mais on mange ensembles à midi, ça te vas ? Tu pourras me raconter ce que tu as fait de ton week-end.

-Si tu veux.

Je lui fais un nouveau bisou puis je file dans mon bureau. Je m'installe comme il faut et je me mets au travail. Je fais surtout de l'administratif, ça fais longtemps que je ne pas touchée à tout ça. J'ai beaucoup de formations à valider, des entretiens d'embauches à préparer, des mannequins à virer ... enfin, beaucoup de boulot. Mais j'aime bien ce genre de journée, ça détends. Ça me permets de faire place à de nouvelles choses et faire un petit inventaire de ce que j'ai.