Mon plus beau contrat

Chapitre 46

Le lendemain matin, Alexander.

Je suis réveillé depuis une dizaine de minutes, je regarde Lucie. Hier, j'ai totalement zappé mon père et j'y suis allé, à ce défilé. Ma sœur était superbe, elle est faite pour être mannequin, pas princesse. Elle-même le dit, elle aimerais beaucoup se tourner vers le mannequinat définitivement, elle a adorée son expérience. Et Lucie est vraiment douée comme styliste. Pour le premier défilé que je vois en vrai, je ne regrette pas. Parce que oui, je les aient tous regardé sur internet et j'ai adoré.

Je regarde Lucie encore un bon petit moment, puis mon vente gargouille. Je réussis à me retirer sans la réveiller, je pose un baiser sur son front et je file dans la cuisine. Je fais un peu les placards, il n'y a pas grand-chose. En même temps, elle n'était pas là quelques semaines et elle n'avais sans doute pas très faim. Mon père devrais voir les conséquences de ses décisions.

Je réussis quand même à trouver de quoi faire un bon petit-déjeuner. Je le prépare tranquillement puis je vais dans la chambre. Lucie dort toujours, je m'assois à côté d'elle et je la réveille doucement. Elle ouvre les yeux et elle souris en me voyant.

-Hey, salut chaton.

-Salut.

Je l'embrasse, son sourire ne la quitte pas.

-Tu sais que j'ai eu peur que ce ne soit qu'un rêve ? Dit-elle après ce rapide baiser et en posant sa main sur ma joue.

-Ce n'était pas un rêve. J'étais vraiment là, et je suis toujours là.

Je la pince un peu, elle pousse un petit cri et elle me donne un coup dans l'épaule.

-Hé, pas besoin de me pincer !

-Au moins, tu sais que tu ne rêves pas. Et le petit-déjeuner est prêt, il t'attends.

-C'est ça, change de sujet.

-Je sais que t'aimes manger, c'est tout.

Elle sourit de nouveau, puis elle se lève. Je la regarde bien comme il faut, jusqu'à ce qu'elle enfile un tee-shirt. Elle et son habitude de ne jamais se rhabiller quand on a fait l'amour ... Je tire une petite grimace quand je ne voit plus ses fesses, puis je la rejoints quand elle sort de la chambre. Je la rattrape dans le couloir et je passe mes bras autour d'elle. On s'installe à table une fois dans le salon et on discute. Le sujet tourne rapidement autour de mon père.

-Alex, qu'est-ce que tu vas faire avec ton père ? Il nous avait interdis de nous voir.

-Lucie, on est grands, majeurs et vaccinés. On fait ce qu'on veut. Et il n'a pas besoin de savoir ce que je fais dans ma vie sexuelle.

-D'accord. Et s'il l'apprends ?

-Pour le moment, il ne sais pas. Et s'il vient à l'apprendre, on verra ce qu'on va faire au moment venu. J'ai juste envie de profiter du temps que j'ai avec toi.

Je pose ma main sur sa cuisse, elle sourit en regardant son assiette.

-J'espère qu'il ne le saura jamais. Il serais prêt à m'envoyer à l'autre bout du monde s'il sais que tu es revenu dans ma vie.

-Tu serais prête à toujours vivre dans l'ombre ? Enfin, on ne pourra jamais se promener ensembles, on devra toujours faire attention dans ta maison de campagne.

-Et être seulement ta maîtresse ? Alex, même si le fait d'être avec toi me rends heureuse comme tout, je te veux entièrement, pas à mi-temps. Je ne veux pas être vue comme celle qui peut briser un ménage.

-Si c'est la seule solution pour qu'on soit ensembles ...

-Non. Je refuse d'être simplement ta maîtresse. Du moins, je veux l'être, comme j'ai envie d'être ta femme, la mère de tes enfants, je veux vieillir avec toi et faire des sortis avec toi. J'ai pas du tout envie de te partager. Tu comprends ?

-Je comprends. Je vais voir ce que je peux faire pour que tu sois avec moi, et je suis très heureux de savoir que tu veux construire ta vie avec moi.

-Je t'aime plus que tout au monde, c'est normal que je vois un avenir avec toi.

Je souris, tout fière d'entendre ça. Lucie a juste envie de faire sa vie avec moi, comme j'ai envie de faire ma vie avec elle.

-Je suis bien content d'avoir eu cette discussion en attendant. Très heureux par tout ce j'ai appris.

-Alex, tu me connais, tu connais mes sentiments. Tu sais très bien, au fond de toi, que je voulais construire ma vie avec toi.

Lucie m'embrasse et elle regarde de nouveau son assiette. Notre discussion devient plus légère, mais il est vrai qu'elle a soulevée une bonne question. Si mon père le sais, que je suis de nouveau avec Lucie, il va tout faire pour qu'on se sépare définitivement et pour que Lucie me déteste. Et je dois dire que si on dois se séparer une nouvelle fois, je préférerais qu'elle me déteste plutôt qu'elle est le cœur brisé. Mais pour le moment, on est bien ensembles, alors j'évite de penser à une éventuelle rupture. Je vais profiter du moment.

Nous finissons rapidement notre petit-déjeuner, on pose tout dans le lave-vaisselle et on va s'installer dans le canapé. Lucie vient dans mes bras, elle n'a pas envie de regarder la télévision. Je ferme moi-même les yeux et je profite du répit qu'on a.

Lundi matin, Lucie.

J'arrive au boulot, souriante et heureuse. Je sais que tout le monde le verra et les rumeurs vont aller bon train, mais autant dire que je m'en tape. Je suis heureuse avec Alex, et je suis très amoureuse.

Je sors de ma voiture après m'être garée, j'ai hâte de bosser à nouveau. J'ai passée beaucoup trop de temps loin de mon bébé, ça me manque. Quand je rentre dans la société, je fonce dans mon bureau. Je m'installe rapidement, je regarde ma pièce pendant que mon ordinateur s'allume.

Anna débarque dans mon bureau, je saute sur elle et la prends dans mes bras. Elle est surprise, mais elle me serre dans ses bras à son tour. Ce câlin dure longtemps, puis on va s'installer dans le canapé après avoir pris un café.

-Alors ? T'es rayonnante aujourd'hui.

-Normal. Alex est revenu et nous avons bien profité de notre week-end.

-Je le vois. Je suis heureuse si vous deux, ça peut repartir.

-Ça ne repartira pas comme avant. Enfin, si le père d'Alex ne change pas d'avis, on ne sera plus jamais un couple comme avant.

-Tu veux dire que tu seras toujours la maîtresse ?

-Non. J'ai été assez claire. C'est soit nous sommes en couple, soit on se sépare. Mais on est loin de se séparer, on tiens beaucoup trop à l'autre pour se contenter d'une heure entre deux sorties.

-Et Edward ?

-On s'en occupera en temps voulu. Pour le moment, on profite juste.

-D'accord. C'est déprimant ça. J'espère que notre cher roi changera d'avis.

-Moi aussi. De toutes façons, il va bien voir que son fils est heureux avec moi.

-Ouais ! Il est con, mais pas au point de rendre ses enfants malheureux.

Je grimace un peu, Alex était malheureux pendant notre période de séparation. Mais bon, aujourd'hui, on a tout les deux retrouvés notre équilibre.

Anna et moi continuons notre discussion, puis, quand nos cafés sont finis, elle retourne dans son bureau. Je vais m'installer au mien puis je me mets au travail. J'ai beaucoup de choses à rattraper à cause de mon absence, mais je vais y arriver.