Chapitre 19

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Je tire le dernier tiroir de ma commode et fourre ma main dans les nombreuses feuilles qui s'y dressent.

- Mais où elle est bon sang ?!

Je m'énerve et claque le tiroir. Ça va faire une demi-heure que je cherche la feuille de mon projet pour le concours.

- Mais où est-ce que j'ai pu la mettre ?

Je grogne.

Elle n'est nul part.

J'ai tout fouillé. Même ma voiture.

Je décide de me calmer. Je déteste ne pas trouver mes affaires. C'est vraiment quelque chose qui m'irrite au plus au point. 

Calme toi Liana. Tu n'es pas sensée être du genre à t'énerver. 

Je frappe mon front pour faire sortir cette fichue voix dans ma tête. Cette voix qui me dit toutes les choses que je dois faire ou pas. Cette voix qui m'indique clairement que ma vie n'est que raisonnements et choix. Et clairement, en ce moment. Je ne veux plus l'écouter.

Cette fichue voix de la conscience.

Même pour les choses futiles comme perdre une fichue feuille.

Je soupire et m'assois brusquement sur une chaise. 

Paresse, gourmandise, avarice et la colère. 

Et puis quoi encore ?

Je soupire.

Depuis que Hyun Hae m'a mise ça dans la tête. J'y pense souvent. Parce sa métaphore déteint un peu trop sur moi.

Et parce qu'en ce moment, j'ai l'impression de n'en faire qu'à ma tête.

Disons qu'heureusement, ma mère me rappelle à l'ordre souvent.

J'écrase ma tête sur la table et ferme les yeux. Laissant mes bras tomber dans le vide.

Une vibration résonne dans la table, ainsi que dans le creux de ma tête.

J'attrape mon portable et le fait glisser jusqu'à devant mes yeux.

J'ai plusieurs messages.

Maman : " J'essayerais de venir te voir en fin de mois. J'ai récupéré quelques vieux vêtements qui pourraient t'aller. C'est le plus tôt que je peux."

Je réponds.

" D'accord, préviens-moi quelques jours avants s'il te plaît maman."

J'ouvre la fenêtre de notification et remarque que Suga m'a envoyer un message il y a quelques heures.

" Tu viendras récupérer ton bordel dans ma chambre. J'en ai marre de voir ce vieux tas de papier sur mon bureau."

Je cligne des yeux. 

Puis frappe ma tête contre le bois.

Non mais pourquoi je n'y ai pas pensé. Sérieusement !

Je me claque intérieurement.

Puis regarde l'heure.

15h03.

On est en plein après-midi.

Je me lève et passe le pas de ma porte d'entrée. Plus vite, j'aurais ces papiers en main, mieux se serra.

Je toque à la porte tranquillement. Puis attend.

Personne.

Je souffle du nez et pose ma main sur la poignée.

J'ouvre discrètement la porte et observe la pièce.

𝐈𝐍𝐂𝐎𝐍𝐒𝐂𝐈𝐄𝐍𝐓𝐄 | P.jmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant