chapitre 32

2.9K 115 2
                                    

J'éclate d'un rire jaune.

-Très drôle, vraiment.

Je me tourne vers Camille.

-Tu n'en as aucun idée ? Tu veux peut-être que je te rafraîchisse la mémoire ?

Des larmes me montent aux yeux et je ris nerveusement à nouveau par le ridicule de la situation.

-C'est pas vrai Théo hein ? T'es pas mon frère ?

Je tourne mon visage baigné de larme vers lui. Il a le visage trempé aussi.

-Je suis désolée de te l'avoir caché.

-Ah alors en plus tu le savais depuis le début ?? De mieux en mieux !

-Fanny...

-Depuis combien de temps ?

-Depuis combien de temps quoi ?

-Depuis combien de temps tu le sais ?

-Depuis que j'ai compris que tu la cherchais.

Je lâche un rire jaune. Malvin me lance un regard désolé.

-Me sort pas qur toi aussi tu le savais !

-Non non non ! Moi j'en savais rien !

Je me prend la tête et jette un regard à Camille. Ses yeux sont exorbités et elle à la main sur le coeur. Sa respiration est haletante et de la sueur perle sur son front. Je devrais être plus forte qu'elle. Je ne dois pas flancher.

-Que s'est-il passé exactement cette nuit là ? S'exclame Théo.

-Oh mes petits...

18 ans plus tôt

PDV de Camille.

Je regarde autour de moi puis lève les yeux vers la lune. Si ronde, si pleine, si heureuse...Je baisse les yeux vers mon tout petit, que je tiens dans mes bras.

-J'espère que tu ne m'en voudras pas, ma petite...Je te promets de te chercher.

Une larme coule et tombe sur sa joue. Elle commence à ouvrir ses petits yeux verts qui vire au marron. Elle tends aussitôt ses petites mains vers moi en rigolant. Je lâche un sourire malgré mes sanglots.

-À bientôt, petite.

Je cours rejoindre Rosa qui est garé air le parking. À peine installé, elle démarre et nous voilà parti. Nous passons devant beaucoup de maison, mais aucune ne me convienne. Fanny rigole et son jumeau commence à pleurer derrière. Comme-ci il pressentait ce qu'il allait lui arriver. Je secoue la tête. Il ne faut pas que je me fasse des idées. Soudain, je m'écris :

-Celle là !

Rosa s'arrête dans un crissement de pneu. Je sors précipitamment de la voiture et cours sous le porche. La pluie commence à tomber. J'embrasse ma fille sur le front et la serre une dernière fois dans les bras. Je toque à la porte. Un couple da peu près mon âge ouvre en peignoir. Des larmes me montent aux yeux.

-Je vous en suplie. Prenez la...Aidez-moi ! Débarrassez moi !!! Enlevez moi cette douleur !!!!

L'homme me regarde de bas en haut et je prie pour qu'il ne me reconnaisse pas. Fringué comme je suis, il faudrait qu'il sois vachement fort.

un colocataire à domicile - FannyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant