Chapitre 45

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Je me réveille vers 00h00 à cause des ronflements de Malvin. J'essaye de me couvrir les oreilles avec l'oreiller mais rien à faire. Monsieur a attrapé froid alors monsieur est malade. J'ai alors une excellente idée. Je me lève discrètement pour aller chercher des cotons et mon enceinte. Je me mets les cotons dans l'oreille et allume l'enceinte avant de la connecter à mon téléphone. Je mets l'enceinte dans la salle de bain que je prend soin de fermer à clé avant de cacher la clé, puis de mettre une musique violente et de planquer mon téléphone sous l'oreiller avant de faire semblant de dormir. Cinq minutes plus tard, devinez qui se lève en lâchant une suite de juron dont certain je ne connaissait même pas l'existence ? Dans le mille ! Malvin se relève d'un coup et se met à chercher la clé partout. J'entends qu'il s'adresse à moi mais ne comprend pas ce qu'il dit donc je l'ignore royalement. Je finis par m'endormir sans me réveiller une seule autre fois.

***

Quand je me lève, Malvin s'est à nouveau endormi et la musique est arrêté. Sûrement la fin de la playlist. Je vais chercher la clé, éteint l'enceinte avant de regarder l'heure. 12h03 !!! Mon dieu ! Si tard ? Oh et puis, ce sont les vacances. J'ouvre le rideau en grand et admire le soleil, qui brille déjà plutôt bien. Malvin grogne et finit par ouvrir les yeux. Des yeux rouges qui signifie qu'il a extrêmement mal dormi. Je rigole intérieurement.

-Mal dormi, Mal' ?

-Ta gueule.

Je rigole avant de prendre mes affaires et de m'habiller dans la salle de bain. Après ça, une fois que Malvin est à son tour habillé, nous décidons d'aller déjeuner.

-Je pense qu'il faut qu'on parle, dit Malvin en s'essuyant la bouche.

Je reprends une bouchée de filet et lui mime de continuer en faisant tourner ma fourchette.

-Om est en vacance. Je te propose une trêve.

-À propose de ? Dis je innocemment.

-Notre guerre débile. Surtout que j'aimerais pas que tu vires.

-D'accord pour la trêve. Moins d'accord pour arrêter.  C'est la guerre.  Soit tu déclares forfait et t'as perdu, soit on continu.

-Qu'est-ce que j'y gagne à déclarer forfait ?

-De un, beaucoup moins d'ambiance dans l'appartement, de deux, tu me devras des bénéfices. Car je t'accueillerai techniquement sous mon toit sauf si tu trouves un autre appart.

Il s'installe correctement.

-Des bénéfices comme ?

-Des massages. Faire les courses. Quand j'ai besoin d'argent tu m'en files sans rien dire. Tu vois le genre ?

Il plisse les yeux.

-Très bien. Faisons une trêve pendant les vacances.

Je tends la main et il la serre. Nous continuons de manger dans le silence.

***

Les vacances se passent sans d'autres incidents. Des petits plaisirs la nuit de temps en temps au début de la nuit, puis vers le milieu de la nuit, des enguelades. Dans le style soit c'est moi qui lui donnait des coups de pieds voir le mettait par terre, ou qui prenait toute la couverture, soit c'est lui qui ronflait et qui me prenait la tête. Bref. À la fin des vacances, j'étais plus que satisfaite, mais je savais d'entrée que, arrivé à la maison, la guerre allait recommencer. Sur le chemin du retour, nous parlons de nos fin de vacances, ce que nous ferons pendant la dernière semaine. Moi j'irais travailler au Starbucks et lui, il ira voir sa famille en début de semaine. Arrivé à Nantes, je décide d'aller directement faire les courses. Je laisse donc Malvin avec nos valises sur le parking de l'appartement et repars en direction de Auchan. Je prends des légumes, des pâtes et d'autres choses. En chemin, je fais la rencontre de Jasa qui m'invite chez elle me samedi pour une, je cite "méga-fiesta". Je rentre à la maison une heure et demie après Malvin. Quand j'arrive dans l'entrée, je vois une porte. Je me pose pas trop de question, me disant que Malvin va changer la sienne. Je pose les sacs de course sur le bar et me dirige vers ma chambre, prête à défaire ma valise. Mais quand j'arrive devant ma chambre, je hurle de fureur. Comment ose-t-il ? Je veux me rendre utile et lui, pendant ce temps là, il me fait ça ?

-Oh ! La poissonnière belge là ! Pourquoi tu cries comme ça ? On croirait que t'as...

Quand il réalise ce que je vois, il éclate de rire.

-Tu sais pas remettre une porte ?

Il est marrant lui ! Je suis boxeuse, je remplace pas les portes !!!

-Mais...Mais pourquoi t'as fais ça ?

-Ah vrai dire, je sais pas. Disons que tu voulais la guerre alors...

J'ouvre la bouche puis la referme. Il a totalement raison. Je le fusille du regard avant de le pousser et de rentrer dans ma chambre et tend la main pour cla...Bah techniquement non. Je claque pas la porte et Malvin rigole face à ma mimique.

-Connard arrogant prétentieux...

Il éclate encore plus de rire.

-Un jour, tu me tueras, Fanny.

Vivement que ce jour arrive alors. Je déballe mes affaires, range et mets à laver avant d'admirer le cadeau que j'avais acheté dans un sex-shop à Malvin. Je jubile déjà de malice. Je finis mon rangement, sors mon ordinateur et tape mon code. Mot de passe incorrect. Je m'installe dans le canapé, enfile mes lunettes et re-essaye en me doutant que Malvin n'y est pas pour rien là dedans. Je vois Malvin me regarder du coin de l'œil et étouffer un rire.

-Quoi ?

-Oh, trois fois rien...

Je regarde ce que j'écris et là...putain !!!

-Mais t'as dû t'éclater à changer toute les lettres de mon ordinateur et de les mélanger !

Il éclate à nouveau de rire.

-T'aurais vu ta tête !!!

Il tourne la chaise de bar vers moi et me regarde.

-Toi, tu vas voir ta tête après une patate ! Dis-je sans rigoler.

Nan mais sérieux ! Y'a quoi de drôle ? Ça me fait juste perdre mon temps ! Je fulmine pendant que je cherche 300 ans juste pour mon mot de passe. Je fais quelques recherches de vengeance et trouve enfin la the idée. Après ça, j'enlève toute les touches de mon clavier en fusillant Malvin tandis qu'il me regarde amusée, pour ensuite les remettre dans le bon ordre.

un colocataire à domicile - FannyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant