chapitre 39

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Quand il revient, c'est sans aucune tension nulle part. Sauf sur son visage, crispé et noir de fureur. Je fais mine de pas m'en rendre compte.

-Tu passes toujours la meilleure journée de ta vie ?

Il s'installe avant de regarder autour de nous.

-Fais pas la maligne.

-Oh c'était qu'une question comme une autre.

Je reprends une frite. Il prend une bouchée de son hamburger.

-En dehors de ça, avec ta mère ? Le courant passe bien ?

Je m'arrête de mâcher et repense à notre conversation d'hier.

-Fanny ?

-Hein ? Oh, c'est que...Comment dire ça...C'est...Compliqué ?

-Ah et pourquoi ?

Je me tourne vers lui, sourcil froncé.

-Pourquoi tu t'intéresse à moi d'un coup ?

-Je...

Il rougit.

-J'en sais rien à vrai dire.

Je reprends une bouchée d'hamburger.

-Tu sais, ce que je t'ai dis quand tu étais malade...

-Mmh ? Je dis la bouche pleine.

-Je suis désolé. J'ai été super violent. Même en période de guerre alors que tu me fais toute les saletées possible, je m'en veux et je tiens à m'excuser.

-À propos de quoi exactement ?

-Je t'ai raconté des choses que je n'ai jamais dit à personne. Je te connaissais à peine et...J'ai réagis spontanément. Ma réaction était abusé à ce que j'ai fais.

-Ouais. Maintenant, agenouille toi devant moi et lèche moi les pieds, esclave.

Il rigole un long moment avant de se rapprocher de moi et de me dire à l'oreille :

-C'est toi qui va être mon esclave ce soir.

Il me fait une pichenette au menton et finit son repas, pendant que je reste ébahi. Il a vraiment dit ce qu'il a dit ce que j'ai cru comprendre ??? Après notre exquis repas, nous décidons de rentrer.

-Bon où est le problème avec ta mère ?

Je m'affale dans le canapé et il s'assoit à côté de moi avant d'enlever ses chaussures et de mettre ses pieds sur la table.

-Beaucoup de chose.

-Sois plus explicite.

-Et bien, elle m'a demandé d'aller vivre avec elle.

Malvin arrête de triturer son tee-shirt et me regarde.

-Quoi ?

Je baisse les yeux sur mes mains nouées.

-Oui. Et elle avait l'air plus que sérieuse.

-Et t'en penses quoi toi ?

Je regarde dehors, sur le soleil couchant. On est tant resté de temps au resto ?

-J'en sais trop rien.

Un silence s'installe entre nous. Malvin se lève et passe ses mains dans ses cheveux. Je reste silencieuse et il revient s'assoir.

-Pourquoi ça te mets dans un état comme ça ?

Il se rapproche si près que son souffle se mêle au mien.

un colocataire à domicile - FannyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant