Chapitre 40

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Il lâche un grognement de mépris. Je soupire et sors deux sachets de thé.

-Menthe ?

-Groseille.

Je plonge les sachets et tend la tasse à Malvin. Il prend la tasse sans même me regarder et s'en va s'asseoir sur le canapé. Pffff...Quel enfant gâté ! Quand il n'a pas ce qu'il veut, il boude ! Ce comportement enfantin commence sérieusement à m'énerver. Je m'assois à côté de lui et il se décale à l'autre bout du canapé.

-T'es vraiment un salopard quand tu veux !

Il me lance le sourire le plus hypocrite que j'ai jamais vu.

-Oui, je sais. Je te retourne le compliment, poupée.

Je le fusille du regard et il allume la télé tout en gardant cet air arrogant.

-Enlève ce sourire de ta bouche.

-Tu vois, ce que j'aime chez toi, C'est ta franchise à dire les  choses qui t'embêtent.

-Je vois pas le rapport.

-Quand je t'embête, tu le dis illico, donc je continue pour que tu pètes un câble.

-Moi, ce que j'aime chez toi, c'est le fait que t'es tellement con, que tu m'annonce tes plans à l'avance.

-Et ?

-Et donc quand je sais que tu attends quelque chose de moi, tu peux être sûr à 99% que je ne le ferais pas.

-C'est bon à savoir.

Je soupire et bois une gorgée de thé pendant que Malvin me regarde. J'essaye de l'ignorer mais il me regarde avec tellement d'insistance...Je n'y tiens plus et lui balance un coussin. Vu le regard noir qu'il me lance, il vaut mieux pour moi que je pose la tasse de thé. Sage décision.

-Alors toi...

-Donc je disais que j'allais prendre ma douche hein ! Voilà voilà !

Je me lève et me précipite dans la cuisine. Pourquoi ? Je ne sais pas. Malvin me court après et passe par dessus le bar avant de m'emprisonner contre l'évier. Il met ses mains de chaque côté de mes hanches et s'allonge sur moi. Ses yeux brillent d'une lueur maléfique. Qu'est-ce qu'il a encore derrière la tête ? Au moment où je comprend, il est trop tard. Il allume le robinet de l'évier au maximum et ma tête et mes cheveux sont mouillés en moins de deux. Il éclate de rire avant de se redresser et s'appuyer contre le bar tant il rigole. Je m'essuis les yeux et prend une énorme gorgée d'eau avant de lui cracher dessus. Il arrête de rire d'un coup et lève lentement la tête vers moi.

-Malvin arrête un peu ! Chaque fois que je te fais quelque chose, tu me le rends en mille fois pire.

-C'est ce qu'on appelle la loi du plus fort.

-T'es sûr que t'as pas perdu une cheville ?

-Moi ? Oh non ! C'est sans risque !

Toujours aussi arrogant.

-Toujours aussi conne.

Merdouille, j'ai pensé tout haut.

-Tu m'énerves à un point inimaginable.

-Dit la fille qui me saute dessus dès que l'occasion se présente.

un colocataire à domicile - FannyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant