un colocataire à domicile - Fanny

chapitre 22

Quand je me réveille, il est 13h. Je me prépare un break and breakfast. Une fois finit, je me dis que c'est pas plus mal que je réveille Malvin étant donné qu'après il ne va pas dormir ce soir. Je réfléchis à la meilleure des manières de le faire. Je sais. Je vais chercher la bassine et la remplie d'eau froide. On verra bien qui rira le dernier. J'ouvre la porte de sa chambre et lui balance toute la bassine d'eau froide sur la tête. Il se réveille d'un coup. Alors là, je l'ai pas loupé !!! Je me dépêche de sortir avant de me pendre un oreiller qui rebondit lourdement sur la porte.

-Putain !!! Refais ça une fois et t'es virée d'ici !!!

Je ris aux éclats. Il sort de sa chambre avec la gueule de bois.

-Pourquoi tu m'as réveillé ???

Je le regarde en souriant faussement :

-Il faut que tu dormes ce soir, si tu ne veux pas être crevé demain. Et étant donné qu'il est 13h55, je me suis dit qu'il serait bien que je te réveille.

-T'as pas une excuse plus valable ?!

Je fais mine de réfléchir.

-Ben...Non.

-T'es une connasse !

-Un minimum de respect je te prie, Malvin.

-Respect de quoi ? T'as cru j'allais te respecter alors que tu me réveille comme ça ??? Wouah bah t'es loin du compte.

-À vrai dire, ouais. Quand tu m'as réveillé comme ça la première fois, j'en ai pas fait tout un cake. En plus j'ai fais ça pour te rendre service ! Tu me remerciera demain, mon ange.

Puis je m'installe sur un fauteuil avec mes écouteurs et mon ordi. Il grommelle quelque chose mais je n'y fais pas attention et regarde mes mails en écoutant de la musique. Je vois que je suis acceptée au Starbuck d'à côté. Génial. Le taffe commence demain. Mes horaires me seront données directement au Starbuck. Je souris malgré moi et ça me vaut une remarque de la part de Malvin. Je l'ignore et allume la télé pour regarder quelque chose sur Netflix.

-Je te parle !

-Ouais ouais, je sais.

-Tu peux répondre !

Je lui souris faussement.

-Tu m'as posé une question ?

-Tu te souviens de ce que j'ai fais hier ?

Je hoche la tête en souriant.

-Et j'ai fais quoi ?

-Mais ça, mon garçon, c'est pas mon problème ! T'avais qu'à pas être aussi bourré et t'as qu'à t'en souvenir tout seul !

Il me lance un regard noir.

-T'es une salope !

-Insulte moi et je te jures que ça se passera mal.

-Tu me dis ça mais tu mets jamais ce que tu dis à exécution !

-Crois-moi, je te mettrais la pâté une fois et tu voudra pas que je recommence.

Il s'approche de moi, tel un prédateur devant sa proie.

-Je crois pas, non.

Je me lève et décale la petite table, histoire d'avoir plus de place. Nous commençons à nous tourner autour il attaque le premier. Cette fois, je fais attention à son corps et à ses pieds. Il appuit légèrement sur son talon droit. Mais dans sa position, il va frapper à ma gauche. Et comme prédit, c'est ce qu'il fait. Un magnifique coup droit. Mais je me baisse juste à temps et lui mets un direct dans le ventre. Ses poumons se vide d'un coup et il tombe.

-Victoire pour Fanny.

Je me dirige vers la cuisine, mais en cours de route, Malvin me prend et plaque mon dos contre son torse. Les mains coincé sous mon cou. Alors là, t'as commencé la guerre. Avant qu'il esquisse un seul geste, je lui mets un coup de poing revers. La tête de Malvin bascule en arrière et il trébuche, mais reste debout. Je me retourne. J'enfonce très légèrement mon talon gauche et montre que je vais frapper à gauche. Malvin ne s'y prend pas et quand je lui balance mon poing, il l'arrête d'une main.

-Tsss...T'as trop pris la confiance, beauté.

Il me tire le poing et me fait une clé de bras.

-Un geste et je te casse le bras.

Je fais mine de me calmer en serrant les dents pour apaiser la douleur. Il desserre un peu son étreinte et je profite de ce moment pour lui envoyer un coup de boule. Malvin trébuche a nouveau mais cette fois, tombe par terre. Il essaye de se relever rapidement mais je me jette à califourchon sur lui et lui serre les côtes de mes cuisses. Comme la dernière fois, je lui mets mon avant-bras sous le cou.

-Alors ? Qui a pris la confiance ?

-Toujours toi.

Et comme la dernière fois, il m'empoigne les hanches et me retourne. Je suis toujours attaché à son bassin et il me plaque à terre en s'asseyant sur moi.

-Joue pas à un jeu aussi dangereux avec moi, princesse.

Je serre les dents.

-Arrête de m'appeller comme ça.

-Arrête de faire ta maligne.

Je lui crache au visage. Il se relève en s'essuyant le visage et va dans la salle de bain sans un mot de plus. Je souffle un grand coup puis me relève en m'essuyant le front. Quelques minutes après, Mal' ressort et je prend une douche rapide. Je fais des grands arcs de cercles avec mon épaules droites histoire de le détendre, me savonne, me rince et ferme l'eau. Je vais ensuite sur le balcon m'en rouler une puis rentre, mes lunettes sur le nez.

-T'aurais pu me dire que t'étais embauchée au Starbuck.

-Je l'ai su...Attends, comment tu sais ça toi ?

-C'est le père Noël qui me l'a dit.

-Tu fouille toujours dans les affaires des gens comme ça toi ?

-Non. Seulement ceux qui m'intrigue.

-Rien que ça.

Je claque mon ordi et remets en route la série d'American Horror Story. Malvin se jette sur le canapé. Après quelques épisodes, je m'endors. Je suis réveillée par Malvin en colère.

-Je t'ai jamais autorisé à dormir sur mon épaule !

Je le regarde sans comprendre. Ah ouais. Merde.

-Refais plus ça.

-C'est bon, j'ai pas fais exprès ! Je dormais ! T'as cru j'allais faire ça de mon plein grès ? Le jour où ça m'arrivera, je serais morte.

Malvin ricane et je me roule en boule et pose ma tête sur l'accoudoir. C'est quelque minutes plus tard qu'une masse s'abat sur mes fesses. Je crois que je vais le tuer. Je regarde et voit Malvin dormir. Il abuse là ! Je repose ma tête sur l'accoudoir et lui mets un coup de pieds dans les côtes comme-ci de rien. Il se réveille d'un coup.

-Pourquoi t'as fais ça ?

-Faire quoi ?

-Vas-y tu m'casses les couilles.

Il se lève et va dans sa chambre. Je finis la saison 4 et vais courir un peu au parc. Quand je reviens, Théo est sur le pas de la porte.

-Faut que je te parle.

Ce ton ne signifiait  aucune discussion. Y'en a une qui va avoir des problèmes...