Chapitre 11 : Accroc

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Assise dans le réfectoire avec Livye, je guette l'arrivée d'Aliwer. Ça fait déjà quarante cinq minutes qu'il est parti sans donner d'explication.

— Hé, Myla ! Tu m'écoute, oui ? s'énerve ma meilleure amie.

Je me tourne vers elle, son aura vire au rouge.

— Hein... De quoi ?

— Tu peux te concentrer, deux minutes ? Ne t'en fais pas, il va revenir. Et puis... Pourquoi tu le guette comme ça ?

La couleur de son aura indique qu'elle est jalouse. Comme à chaque fois qu'on aborde le sujet Aliwer.

Je joue avec un morceau de mon bagel au fromage que je n'ai pas mangé.

— Tout vas bien. Je ne le guette pas. Je m'inquiète, c'est tout... Il est parti sans rien dire et ça n'avait pas l'air d'aller.

Elle boit son verre d'eau d'une traite avant de me répondre :

— C'est un grand garçon. Je suis sûre qu'il va très bien. Il avait peut être quelque chose à faire...

— Ouais, mais bon, il aurait pu en parler.

Elle lève les yeux au ciel et soupire :

— Non mais on va se calmer, là... Il n'est arrivé que mercredi ! On ne le connaît pas... Tu t'attendais à ce qu'il te raconte sa vie, ou quoi ?

— Arrête... Qu'est ce que tu peux être chiante, Liv' ! Bref, tu me disais quoi ?

— Je te demandais si tu trouvais que lui et moi...

Je cligne des yeux et repose mon bagel.

— Lui et toi ?

Elle hausse les épaules, rougit et joue avec le bout de sa fourchette.

— Oh... Je vois. Je n'en sais rien, dis-je voyant son aura se teinter de rose foncé.

— Il a pété un plomb, ton gars ! Qu'est ce qui lui a pris ? lance-t-elle en changeant de sujet tout à coup.

À ces mots, je regarde ma main. Bizarrement, la trace de ses ongles a presque disparue.

— Je n'en sais rien, figure toi. Mais je crois qu'il est surmené. Et ses parents ne sont jamais ici. Ça doit lui peser, je pense, j'explique en fronçant les sourcils.

Son aura vire au gris. Elle est plutôt fâchée.

— Peu importe ! Je ne veux plus qu'il t'approche comme ça, c'est clair ? Il te touche encore, je découpe ses...

Je ris franchement alors que sa couleur rougeois faiblement.

— On a compris, Livye !

— Alors, les filles ? On s'éclate ? lance une voix dans mon dos.

Tiana et ses groupies.

Son auréole est plutôt dans les tons violacés et à en croire l'intensité de son regard, je vais passer un sale quart d'heure...

— Qu'est ce que tu veux ? demande Livye, son halo tout a coup bleu.

— Je ne parle pas aux chiens, dit-elle avec dédain.

Je me lève d'un coup et l'attrape par le col de son chemisier.

— Retire ce que tu viens de dire !

— Ça va, soupire la fille aux yeux verts. Je cherche pas les histoires... Je veux juste savoir où est ton mec.

Je fronce les sourcil, étonnée.

Nos Âmes ÉternellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant