Chapitre 24 : La guerre des éternels

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Quand on arrive enfin devant un bâtiment de type "vignoble tout pourri" , j'étais en train de me poser la question à savoir si j'avais déjà vu un bâtiment comme ça, en Californie.

Mais j'ai vite réalisé que je n'en avais jamais vu, parce que je n'ai jamais quitté la ville. La seule fois, et fait plutôt rare, c'était pour voir mes grands-parents, en vacances à Simi Valley dans les hauteurs de Ventura. Un coin plutôt tranquille quand j'y pense. Rien à voir avec cet endroit.

Sydney descend de la voiture pour nous ouvrir la portière. Elle nous ordonne de sortir avec un accent californien exagéré.

Tremblante, Lyvie s'est accrochée à mon bras. Malgré mon corps figé dans le temps, je sens très bien mon cœur battre à tout rompre et si je n'étais pas éternelle, je serai sûrement morte d'une crise cardiaque.

— Avancez vers le bâtiment, demande David, d'un ton dur.

Pendant une fraction de seconde je fixe ma meilleure amie, toujours accrochée à moi.

"Ne t'en fais pas. On reste ensemble."

— Hé ! Vous ne parlez pas comme ça. On vous entend, je te signale !

Sydney tire Lyvie de son côté, la forçant a me lâcher le bras. La brune crie.

— Lâchez-la ! C'est sûrement moi que mon père veut voir !

David m'ignore totalement et pointe son arme dans mon dos.

— Avance je te dis. Il déteste les retards.

****

Avec force, Medhan me pousse dans la cellule sans ménagement et j'atterris contre le mur.

— Ta "moitié" va arriver. Je te conseille de rester tranquille si tu veux pas qu'on abîme son joli minois.

— Myla ? Qu'est-ce que vous lui avez fait ? Où est-elle ?

Je cours vers la porte grillagée mais l'arc d'électricité qui crépite me force à reculer.

J'arrive trop tard. Medhan est parti.
Dans un grognement de frustration, je me tourne vers Yun-Caï. La jeune chinoise a repris des couleurs quand j'ai ordonné à ce qu'on lui donne de l'élixir. Elle semble affaiblie mais ça a l'air d'aller mieux.

Assise sur un lit une place, contre le mur en face du mien, elle a les yeux dans le vague.

— Alors tu l'as transformé finalement ?

Sa voix est claire. Sans reproche.
Je m'assois alors sur le lit et glisse mes mains dans mes poches. Après tout, il vaut mieux que je sois honnête avec mon ex-femme.

— Exactement. Tu savais tout autant que moi que l'âme de Myla est très importante pour moi. Depuis cinq siècles, elle me choisit toujours. Le problème c'est que Medhan la tue à chaque fois. Sauf que cette fois c'était la fois de trop et j'ai réussi à la sauver grâce à l'élixir.

Elle hoche la tête et sourit discrètement.

— Je sais qu'elle compte pour toi. Mais en faisant ça, je crois que tu as mis son père très en colère.

Je lève mes yeux vers elle et la questionne :

— Tu es jalouse ? Pour tout te dire je n'ai jamais rencontré son père.

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