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PDV de Frédéric

-Mario ! Mais qu'est-ce que tu fous là ? J'ai cru que tu m'avais rayé de ta vie comme tu ne m'avais rien répondu depuis ce matin.

Il me fixe avec envie en élargissant son sourire de tombeur sans rien me répondre. Putain qu'est-ce qu'il est à croquer avec ce sweat noir en maille près du corps et ce jean Diesel gris clair qui lui va à la perfection. Il se rapproche lentement de moi avec sa démarche de félin. Je fonds littéralement. Je me contente de le dévisager avec désir. Puis il me saute dessus et m'embrasse à perdre haleine. Il embrasse si bien. Ses lèvres pulpeuses se moulent parfaitement aux miennes se livrant un combat de maîtres. Elles sont si douces que j'ai envie de les mordre mais je m'abstiens. Je sais qu'il n'aime pas ça.

Nos bouches toujours en contact, il s'empresse de me déshabiller tel un enragé en manque de sexe. Je dois le freiner car on est encore dehors. Si quelqu'un passe et nous voit, je risque fort de me faire bannir de cet hôtel. J'ai fait une promesse à mes proches et je compte bien la tenir. Ne pas me chercher d'ennui surtout.

-Attends ! Attends mon chou ! Laisse-moi ouvrir la porte de ma chambre au moins.

-Dépêche-toi ! J'en peux plus. Halète t-il.

Je me retourne en récupérant ma carte électronique dans la poche arrière de mon jean quand je sens ses mains parcourir lascivement tout mon corps. Il prend bien soin de s'attarder sur mon entrejambe qui s'est mise à gonfler rien qu'à sa vue déjà. Je me sens de plus en plus à l'étroit dans mon jean et mon érection commence à me faire mal. Ce mec est tellement bandant. Je ne risque pas de tenir longtemps s'il continue comme ça.

Une fois à l'intérieur, il me colle davantage et poursuit de me déshabiller. Il ne me laisse aucune échappatoire possible. Quand il est excité comme ça, je sais que c'est moi qui vais y passer mais ce soir j'aurais aimé plus de douceur. Peut-être bien parce que je suis fatigué de ma longue journée et que je commence à me lasser de ces one shot. J'aime bien baiser mais là j'en ai moins envie depuis quelques temps.

Il a viré ma veste qui git sur le sol.  Il a littéralement arraché ma chemise faisant sauter plusieurs boutons et me laissant une légère trace de griffure au passage sur le torse. Heureusement que je ne suis pas douillet.

Il m'a balancé sur le lit où j'ai failli rebondir sur le sol s'il ne m'avait pas rejoint en s'allongeant de tout son long sur moi. De mon cou en passant par mes clavicules jusqu'à mon nombril, il me couvre de baisers gourmands. Il sait faire monter la température ce petit.

Mais quand ses mains agrippent le ceinturon de mon jean pour me le détacher à la hâte, je le freine de mes deux mains.

-Mario ! S'il te plait arrête !

-Quoi encore ? Qu'est-ce-qu'il y a ?

-On pourrait pas faire ça de façon... plus douce ce soir ?

-Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu vas me sortir que t'as la migraine après, c'est ça ? On l'a toujours fait comme ça et tu ne t'en es jamais plaints. Non mais attends, t'as déjà baisé ce soir, c'est ça ? Il se relève énervé la mâchoire crispée.

-Mais non voyons ! Et arrête de gueuler comme ça ! Tout l'hôtel va t'entendre à la fin.

-Je me casse le cul pour venir jusqu'à chez toi pour te voir et c'est comme ça que tu me reçois ? Il fallait me le dire si tu ne voulais plus de moi... Il me fixe l'air profondément dégouté.

-Olala mais tu vas te calmer le rital ! Arrête un peu de faire ta diva offensée sinon tu vas finir par me faire débander direct.

-Alors il est où le problème ?!

-Il n'y a pas de problème ! J'ai juste envie qu'on le fasse en mode détente, tu vois le genre ? Je suis super content de te voir et de pouvoir passer cette nuit avec toi car je sais que tu repars demain dans la journée pour Milan mais ce soir j'ai besoin d'autre chose tu vois ? Alors s'il te plait, ne m'en veux pas. Je t'aime beaucoup. On passe des supers bons moments ensemble et je ne veux pas que ça change.

-Bah justement, il est là le problème !

-Comment ça ?

-Jusqu'à présent j'ai toujours dit amen à tous tes caprices juste pour être avec toi. Espérant que notre relation évolue. Je t'apprécie énormément moi et j'aurais aimé plus. Plus que tous ces petits moments rapides, plus que ton "je t'aime beaucoup" mais je ne donne rien de moi.

-Oh Mario mon chou, je suis désolé mais toi-même tu sais comment c'est compliqué de se poser dans ma situation et ne parlons pas de toi qui bouge quasiment autant que moi tous ces derniers temps. En plus, je te vois plus comme un bon ami...

-Un bon coup tu veux dire ?! T'es vraiment qu'une belle salope Frédéric Durand de mes deux ! Je me casse et raye-moi de tes contacts...

Je sors du lit d'un bon et me dresse contre lui explosant de colère.

-Non mais attends ! Je t'ai jamais rien promis moi... Tu savais dès le départ que je ne cherchais pas à me caser alors va te défouler sur quelqu'un d'autre ! Merde à la fin !!! OK, je ne suis pas parfait mais je ne joue pas avec les sentiments des gens. Je ne t'ai jamais promis la lune pour avoir la tienne ducon ! Alors tu sais quoi ?! Oui, oublie-moi l'italien en chaleur et case-toi de ma chambre. Addio !!!!

-Tu finiras tout seul avec ta belle gueule pour pleurer figlio di puttana !!!

Il sort de ma chambre en prenant soin de claquer la porte si fortement que la décoration murale en tremble et manque de tomber.

Ce qui n'est pas le cas de mon érection. Ce couillon a réussi à me couper toute envie.

Mais de toute façon, je n'avais pas de plan-cul de prévu et puis il est tard. Demain je dois être en forme pour assurer ma journée et trouver le bon moyen pour m'excuser auprès de Nic.

Nicolaaaasss !!!

Ah oui dernière chose avant de sombrer...

Je dois appeler Magalie.

"-Allô ma loute?"

"-Hey mon chou comment vas-tu ?"

"-Ça va mais je suis é-rein-té ! Et toi ? Tu as fait bon voyage ? Es-tu bien installée au moins ?"

"-Je vais super bien et je suis pressée de voir Jo demain. Le voyage a été rapide et tranquille. Oui l'hôtel est mignon comme tout et ma chambre est super grande. T'as grave assuré ! Merci encore pour tout !"

"-Mais de rien ma belle ! Ça me fait plaisir, amusez-vous bien demain et s'il y a quoi que ce soit comme souci, n'hésite pas à m'appeler ok ?"

"-T'inquiete pas, tu en as assez fait comme ça ! Tout se passera bien.
J'ai bien reçu toutes tes instructions et ça va le faire sans problème je pense. Va te reposer maintenant, il est tard. Je t'embrasse et te dis à demain."

"- OK. Bonne nuit à toi et à demain !"

Je raccroche perplexe. Ma vie me semble m'échapper. Si mes plans culs commencent aussi à me planter, je suis mal barré pour la suite.

Suis-je si horrible que ça ? Si avant j'aurais répondu haut et fort que non, aujourd'hui je commence sérieusement à en douter.

Je m'endors comme je suis habillé la tête ayant à peine eu le temps de toucher l'oreiller.


IncompatiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant