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PDV de Nicolas

-Nic...Ça va mieux chéri ?! Me demande Frédéric soucieux sans détacher sa main de mon épaule.

-Oui... Je suis lessivé.

-Viens t'assoir un peu. Tu es tout pâle... Je m'affale littéralement sur le banc, vidé par toutes ses émotions trop intenses à regarder devant moi le regard perdu.

-Il faut que j'aille parler à Thomas. Il doit paniquer...

-Oui, c'est vrai. Mais vas te rincer la bouche avant quand même.

-D'accord. A peine ai-je eu le temps de me mettre debout avec l'aide de mon homme que le jeune garçon accourt vers moi désemparé.

-Il est mort ?! T-Trist' est mort c'est ça ?! S'époumone t-il à demander.

-Mais non ! Calme-toi Thomas. Il va s'en sortir. Il a été bien amoché mais il ira mieux d'ici quelques jours. Rassure-toi. Je m'empresse de lui répondre éprouvé.

-Oufff  merci mon Dieu ! Il passe ses mains sur son visage nerveusement et il se met à sangloter à chaudes larmes. Frédéric s'approche alors de lui pour le serrer dans ses bras chaleureusement.

-Calme-toi mon petit chéri ! Tu reverras ton T-Trist' bientôt. Il lui passe la main dans les cheveux comme pour le bercer par la suite.

Le pauvre est si jeune, il ne devrait pas vivre ce genre de choses à son âge.

Ses parents, restés à l'égard tout près de la porte automatique de l'entrée des Urgences observent la scène avec beaucoup de retenue et de chagrin. Ils sont sous le choc comme nous tous et peinent à croire à ce genre d'agression homophobe sur un si jeune garçon de la part de son propre père.

-Je pourrais le voir quand s'il vous plait ? Nous interroge t-il du regard à tour de rôle.

-Demain après-midi. Promis. Pour l'instant, il dort. Je le rassure.

-D'accord. Vous savez, je l'aime beaucoup T-Trist'. J'ai l'impression de ne plus avoir à faire à un adolescent devant moi quand il me confesse à quel point il aime mon frère. Ça me fait bizarre. Parce que Tristan m'avait dit qu'eux deux c'était très récent.

-Oui on sait. On l'a remarqué tout de suite. Il a beaucoup de chance de t'avoir. Lui répond Frédéric.

-Non ! C'est moi qui ai beaucoup de chance de l'avoir.

Pendant ce temps, Frédéric qui s'est détaché de lui fait un signe de la main aux parents pour leur demander d'approcher. Ce qu'ils font hâtivement.

Une fois tous les cinq réunis, je prends le temps de leur expliquer en détails l'étendu des blessures de Tristan et son devenir à l'hôpital.

Nous échangeons nos numéros de téléphone. Je promets à Thomas de passer le chercher demain pour l'amener voir son petit-ami et ils repartent un peu plus soulagés.

En attendant, j'attends toujours dehors avec mon koala. Je tiens à voir Tristan à mon tour dans un premier temps et je tiens également à savoir où est passé ce connard d'homophobe.

Je me demande où il est passé et si la police a réussi à le rattraper surtout.

Il pourrait se foutre en l'air que ça ne me chagrinerait pas d 'un iota. Mais d'un autre côté, il doit être puni pour son crime abjecte.

Je suis tellement révolté et énervé que j'ai envie de le bousiller de mes propres mains et de le laisser choir comme la merde qu'il est.

IncompatiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant