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PDV de Nicolas

Je guette le retour de mon homme avec beaucoup d'impatience. Ca fait déjà quinze minutes qu'ils sont partis de leurs côtés et je me demande ce qu'elle lui raconte comme ça la gravure de mode transalpine.

Il faut que je me calme un peu n'empêche. Frédéric m'aime et me l'a suffisamment montré. En plus ce Mario ne va pas rester indéfiniment ici donc...

-Ah enfin, il revient...

-Merci mon chéri. C'est bon, on peut rentrer.

Il n'a pas encore attaché sa ceinture une fois assis à coté de moi que je le bombarde.

-Alors, qu'est-ce qu'il avait à te dire de si important comme ça ?! Je serre le volant des deux mains.

-Sa déclaration avec une demande en mariage à la clef... Youou !

-Quoi ?! Je crie.

-Oh mais je déconne mon chéri ! Pète un coup, je te sens tout stressé là...

-La faute à qui ?!

-Ah tu me saoules ! Il s'est juste excusé d'avoir mal agit envers moi et m'a remercié d'avoir bien réagit face à l'annonce de sa séropositivité. Il m'a aussi dit qu'il allait enfin avouer la vérité à ses parents sur son homosexualité et sa séropositivité. Du coup, je lui ai dit de m'appeler s'il avait besoin de quoi que ce soit à l'avenir. Voilà tu sais tout... Ah non et on s'est juste fait une accolade avant de se séparer aussi.

-Humm d'accord mais il n'a rien suggéré d'autre entre vous à part ça ?

-Mais non ! Il n'a ni tenté de m'embrasser ni m'a fait de charme. Par contre il m'a fait un joli compliment. Il m'a dit que j'étais un homme bien et que tu avais de la chance de m'avoir.

-Je suis d'accord avec lui sur ce point.

-Oh merci mon chéri.

Il m'embrasse en passant sa main dans mes cheveux comme j'adore.

-On rentre maintenant ?!

-Oui ! Qu'on aille se mettre au chaud sous la couette maintenant pour bien terminer cette soirée. Il me fait un de ses petits clins d'œil pleins de sous-entendus.

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PDV de Frédéric

Nic et moi sommes rentrés sans encombre moins d'une heure plus tard.

-Chéri, ça va ? Je te trouve bien pensif.

-Oui, oui pourquoi ?

-Parce que tu as été assez silencieux sur le chemin du retour et que je vois bien à ta petite mine que quelque chose te tracasse...

-Non t'inquiète ! C'est rien.

-Mais si au contraire ! Viens par là et parle-moi.

Je le prends par la main et le conduis jusqu'au canapé où on s'assoit. Je pose ma tête sur son épaule et prends l'une de ses mains que je croise avec la mienne.

-Je t'écoute...

-Tu vas trouver ça stupide.

-Mais non ! Vas-y mon chéri.

-Ce qui me dérange en fait, ce n'est pas ce Mario mais tous les autres Mario tu vois ?

-Hein ?! Comment ça ?

-Oui, tous les autres Mario que tu vas forcément croiser à l'avenir. Avec ton boulot, tu voyages non stop et croises des beaux gosses en pagaille. Regarde-moi, je ne fais pas le poids avec mais dix centimetres en moins, mon corps pas musclé et ma tronche banale. Je suis tout juste mignon.

-Hey Nic, je t'arrête tout de suite. T'es mon beau gosse à moi. Mon homme canon. Celui que j'aime et que je trouve magnifiquement à croquer. Si je devais finir caser avec un mannequin, ça se serait déjà fait chéri. J'en vois à la pelle et ce n'est pas pour ça que je me dis oh mon dieu que c'est dur de leur résister. Sinon je serais avec Mario justement. D'ailleurs à l'avenir, je limiterai mes déplacements parce que je t'ai toi maintenant et que tu vaux plus que cette vie de folie et que ces paysages paradisiaques. En fait, c'est toi mon vrai paradis quand j'y pense.

-Tu vas loin Frédéric... Il est gêné et devient tout cramoisi. Il est tellement mignon comme ça.

-Et pourtant non. C'est ce que je vois quand je te regarde et ce que tu es pour moi Nic. Quand je te dis que je t'aime, c'est pas pour faire genre. Je t'aime vraiment. Je t'aime comme jamais je n'avais aimé avant. Tu me complètes, tu me protèges, tu m'apaises, tu m'aimes comme je suis. Je n'ai besoin de personne d'autre que toi. Tu me suffis parce que tu es parfait pour moi. Ne doute jamais de moi parce c'est la seule chose que je ne te pardonnerai pas. Tu as mon coeur alors tu as tout gagné chéri. Mario fait sa route à présent et nous, on fait la nôtre simplement.

Il me sourit timidement avec ses prunelles qui brillent.

-Embrasse-moi alors.

-Avec plaisir, comme toujours...

IncompatiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant