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Jeudi 16 février

Le lendemain, au réveil, en lisant mes mails, j'ai le droit à une excellente surprise.

La maison d'édition pour qui je travaille me demande de corriger le futur best-seller d'un romancier à succès. D'habitude, je suis cantonné aux essais historique et cette proposition et une véritable chance pour moi ! L'éditrice me dit que si la collaboration se passe bien, il se pourrait que l'auteur signe avec moi un contrat à long terme, car il aime travailler avec une équipe qu'il connaît.

Je suis aux anges. Je me mets tout de suite au travail. l'intrigue de ce thriller romantique se passe entre Bombay et Londres, sur fond d'espionnage industriel. Il y a fortes chances que le livre soit adapté au cinéma dans quelque temps. C'est tout du moins ce qui est arrivé au précédent livre de cette écrivain. Du coup, mon esprit se met à vagabonder en essayant de savoir qui pourraient être les acteurs choisi pour interpréter les héros de l'histoire.

Je suis obligé de me ressaisir et de me concentrer, car je n'ai pas vraiment envie de rater l'opportunité de devenir la correctrice attitré d'un auteur célèbre. Qui aurait cru qu'il m'arriverait une chose pareille, à moi ?

Depuis la Saint-Valentin, je surfe sur la vague de la chance et j'en suis incroyablement heureuse.

Le seul hic, c'est qu'il y a énormément de travail dans ce manuscrit. Certes, l'auteur a une excellente plume, malheureusement son orthographe est catastrophique. Mais bon, c'est mon job, je l'aime et en plus, je suis très généreusement payée pour le faire.

Je fais une petite pause à l'heure du déjeuner pour me composer un semblant de repas, car je n'ai vraiment pas le courage de sortir dans la rue. Il me semble faire beaucoup trop froid à mon goût, et je suis vraiment prise par mon travail. Je m'accorde quelques instants pour consulter mes dernier messages.

J'en ai deux. Un de Sting qui me demande si je suis toujours disponible pour le retrouver le soir même, et un de Erza qui me transfère des photos prise dans la soirée d'avant-hier.

Je les ouvre sans retenir mon sourire. Plus on avance dans la soirée, plus les images sont floues et mal cadrées, mais elles reflètent la bonne humeur de notre petit groupe. Je m'attarde sur les clichés du bar pour voir si on aperçoit Natsu, mais comme c'est Erza qui a fait office de photographe, elle était bien trop occupée à se casser la voix sur Claude François à ce moment-là pour faire attention à lui. De toute façon, les traits de son visage sont imprimés en moi. Je ne comprends pas très bien l'obsession que je peux avoir pour un homme qui m'a fait tant de peine, mais je crois que cela fait partie de mon côté maso. Beaucoup de femmes sont comme ça, et puis, et pour être totalement honnête, il m'a semblé charmant, l'autre soir. Forcément, vu l'état d'ébriété dans lequel j'étais, j'étais encline à trouver n'importe qui adorable. Et pourtant, m'aurait-il proposé de le revoir s'il était toujours le goujat, pour rester polie, d'autrefois ? Je crois que, de toute façon, je n'aurai pas ma réponse avant de le revoir, et je ne suis pas prête, ni même sûre de vouloir que cela arrive.

Ma pause syndicale étant terminée, je me remets au travail afin de pouvoir m'arrêter vers dix-huit heures, assez tôt pour me préparer à mon deuxième rendez-vous de la semaine.

L'heure arrive plus vite que je ne l'aurais pensé. Choisir une tenue pour aller dans un bar branché alors qu'il fait un froid de canard me pose plus de problèmes que la veille, où j'avais opté pour des vêtements confortables et simples pour rejoindre Rogue. Je mets donc vingt minutes à me décider pour une robe noir avec des collants et des bottines. Je m'emmitoufle ensuite dans un snood noir et un long manteau bleu canard. J'ai tellement froid que je n'hésite pas à appeler un taxi, cela m'évite d'arriver la goutte au nez et les lèvres gercées.

Ticket GagnantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant