II - Chapitre 3 - Le mariage

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- Mademoiselle Lorène Dufresne, voulez-vous prendre pour époux Eric Renard ?

- Oui, je le veux.

La cérémonie était ennuyeuse. J'avais faim et soif et heureusement qu'il faisait frais à l'intérieur de la mairie sinon je serai sûrement partie.

Dans deux ans, j'allais apprendre qu'ils étaient divorcés alors à quoi bon ?

Les enfants ne tenaient pas en place et ne pouvaient s'empêcher de courir dans tous les sens, malgré les réprimandes gênées des adultes. Au moins, cela donnait un peu de mouvement à la cérémonie.

Je fus une des premières à me lever pour sortir de la mairie.

Je voulais retourner à la villa afin de continuer cette partie de jeux vidéos qui n'allait pas se finir seule. Mais avant, nous avions rendez-vous avec un photographe dans un parc non loin de là. On allait me reprocher de ne pas sourire sur les photos mais je n'avais pas envie de montrer mes dents. On me dirait alors que cette journée était exceptionnelle. Elle l'était très probablement, mais pas pour moi.

Après la séance photo, nous irions dans un restaurant de luxe Orléanais. Ma cousine avait voulu faire au mieux pour son mariage vain. Mais puisqu'elle était cardiologue et qu'elle avait économisé plusieurs années, elle pouvait se le permettre.

Personne ne pouvait couler l'amour parfait, il y aurait forcément des disputes et des enfants pour empoisonner la vie.

Etce n'était pas comme si le travail de ma cousine allait lui laisser beaucoup de temps pour sa vie de couple.

Nous sommes ensuite allés au restaurant à renfort de grands coups de klaxon et de cris de joie de la part de plusieurs personnes, bien que je ne comprenne pas leur enjouement étant donné que le mariage n'était pas le leur.

La nourriture du restaurant était trop raffinée à mon goût.

Comme les mariés avaient déjà passé commande au préalable, nous n'avions pas eu le loisir de choisir notre menu.

En rentrant, on me confia la tâche de prendre soin des jeunes enfants pendant que les autres préparaient la fête. Je les mis donc devant un dessin-animé, et je m'occupai avec mon téléphone en attendant que le temps passe. Je n'avais pas eu la corvée la plus pénible, et j'en étais satisfaite. Au moins, je pouvais parler avec Médéric pendant ce temps-là.

Lorsque les préparatifs furent prêt, je pus enfin remonter dans ma chambre et continuer ma partie.

La fête battait son plein. La musique était au maximum et même en étant au deuxième étage, je l'entendais comme si je me trouvais près des enceintes. En bas, ce devait être un enfer pour les tympans.

Je jouais sur mon ordinateur depuis quelques heures déjà, avec un casque sur les oreilles pour mieux m'immerger dans cet univers parallèle, et pour couvrir la musique trop forte et désagréable qui émanait du rez-de-chaussée.

Ma sœur entra à ce moment dans la pièce :

- Qu'est-ce que tu veux ? Lui demandai-je, agacée.

- Il y a un type qui te demande en bas. Pour une fois qu'un garçon s'intéresse à toi, tu ne devrais pas laisser passer cette chance.

- Est-ce que je le connais ?

- Je n'en sais rien. Mais moi oui, je l'ai croisé en boîte avant-hier. Comme tu ne fréquentes pas ce genre de personnes, ça m'étonne, il est du genre dragueur.

Un Casanova des boîtes de nuit ? En effet, je ne connaissais personne de cette description. Ou du moins, pas assez bien pour qu'il puisse venir me voir, et encore moins jusqu'à Orléans. Dans cette région,je ne connaissais vraiment personne. Je n'avais pas envie de parler à un inconnu mais quelque chose me poussait à le faire. La curiosité probablement.

Poussière de féesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant