J'arrivai à la gare d'Orléans en temps et en heure, pour une fois que le train n'avait aucun retard. Ma tante devait venir me chercher car mes grands-parents habitaient dans un endroit assez perdu. Mais au moins ils possédaient un grand domaine dans la campagne, de quoi me ressourcer et me reposer de la vie urbaine.
Ma tante n'étant pas arrivée, je lui envoyai un message.
Après une demi-heure d'attente, je me décidai à l'appeler car elle n'était toujours pas là. Je tombai sur le répondeur et avant que je ne puisse rappeler une seconde fois, je la vis à l'autre bout du parking, venant tout juste d'arriver. Je la rejoignis avec mes affaires.
- Bonsoir, lui dis-je simplement.
Elle me fit la bise et m'aida à charger ma valise et mes sacs dans son coffre.
Nous arrivâmes vers vingt-deux heures. La maison n'avait pas changé depuis quatre ans. Avec son immense terrain à l'entrée, des arbres cachant la bâtisse de la route, ce grand portail, ces belles fleurs et ces beaux arbustes longeant le bâtiment principal, elle donnait un véritable aspect de richesse. Les arroseurs automatiques étaient activés afin d'alimenter en eau le gazon vert et à l'odeur on pouvait deviner qu'il avait été tondu plus tôt dans la journée.
La façade de la villa était blanche et des marches imposantes permettaient d'accéder à la porte d'entrée.
L'intérieur de la maison n'avait pas changé non plus : le carrelage en marbre,les murs richement décorés... le seul changement que je pus constater fut l'ajout d'une nouvelle toile sur le mur du grand salon,accroché juste au dessus de la cheminée. Suivant mon regard, ma tante me dit :
- C'est un Monet. C'est moi qui l'ai récupéré dans une vente aux enchères. Une affaire ! Vraisemblablement les vendeurs ne savaient pas quel trésor ils possédaient.
- C'est un vrai ?
- Oui, je l'ai fait expertiser.
Parler d'expertise me rappela mon rêve étrange où Mélodie, la nymphe,expertisait des objets pour la guilde des voleurs. On m'avait demandé d'aller chercher l'épée Excalibur à Brocéliande. Je savais que c'était un rêve mais parfois, je me demandais s'il y avait vraiment quelque chose à trouver là-bas.
À travers la porte vitrée, j'aperçus la grande piscine dans le jardin immense. Mes cousins et cousines s'y baignaient tout en y jouant au ballon. À cette heure-ci, je m'inquiéterais des piqûres de moustiques à leur place.
Ma grand-mère arriva pour nous accueillir.
- Bonjour Heini ! Tu as beaucoup changé depuis la dernière fois.
Elle disait cela chaque année, bien que je pensais ne pas avoir changé.Je supposais que c'était la phrase universelle de toutes les grands-mères du monde.
La villa comptait deux étages, un grenier et une cave aménagée en plusieurs pièces. Il y avait en tout douze chambres mais pour toute ma famille ainsi que celle du mari de ma cousine, ce n'était pas assez. Je partagerai ma chambre avec ma cousine Erin, ma sœur ainsi que son amie Emma. Mon père et sa famille étaient déjà arrivés en voiture dans l'après-midi.
Le mariage se tiendrait le 15 juillet.
Je montai dans la chambre qui m'était assignée afin de déballer mes affaires puis je redescendis dire bonjour à tout le monde.
Nous étions le 13 juillet. Toute la famille était enfin arrivée et nous étions vraiment nombreux. Je devais parfois demander le prénom des personnes plusieurs fois dans la même journée afin de ne pas m'y perdre.
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Poussière de fées
FantasíaHeini est la descendante du célèbre Hans Christian Andersen. Cependant sa vie ordinaire de lycéenne n'a rien d'un conte de fées. Jusqu'en ce 21 juin, où elle se retrouve propulsée dans un monde parallèle où les histoires deviennent réalité. Elle se...