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Jour 10
Thème : Festival
Ship : Minato x Kushina
Mots : 1036
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La soirée baignait dans une atmosphère d'oublieuse insouciance et de réjouissance. C'était le premier festival auquel Kushina était autorisée à prendre part. Les anciens le lui avaient jusqu'ici formellement défendu, arguant qu'en tant que future hôte du démon renard, elle s'exposerait à trop de risques.
À présent qu'elle était une chuunin révolue, elle avait droit à une concession du Hokage : elle pouvait se rendre au festival, à condition d'être escortée par un juunin. La mission échut donc à Minato, tout récemment promu à ce grade.
Il ne pouvait pas en être plus enchanté. La kunoichi était une camarade devenue infiniment précieuse à ses yeux, et contribuer à la rendre heureuse, par tous les moyens possibles, était son plus grand bonheur.
Lorsqu'il la découvrit, radieuse dans son yukata blanc imprimé de fleurs de camélia pourpres, et qu'elle agrippa son bras pour s'extasier dans son oreille, il prit sa décision.
Ce soir.
Il lui révélerait ses sentiments ce soir.
Ses supérieurs lui avaient recommandé d'être alerte et de surveiller en permanence son entourage, cependant il avait le plus grand mal à détacher les yeux de la jeune fille. Le tumulte de chants, de rires, et d'exclamations de joie, rythmé par la pulsation des tambours, eut tôt fait de griser celle-ci. Ivre de gaieté et d'émerveillement, Kushina cabriolait à travers les flots de la presse, voulant tout voir, tout essayer.
Ils allèrent d'abord s'asseoir à l'un des stands ambulants qui se faisaient concurrence afin qu'elle s'achetât une brochette de tempura. Minato grignota son bâton de maïs grillé tout en lui lançant des coups d'œil furtifs, tâchant d'estimer si le moment était propice. Cependant chaque fois que leurs regards se rencontrait, la chuunin s'empressait de détourner le sien, ou repartait dans une logorrhée énergique.
Une fois qu'elle eut terminé ses légumes frits, ils poursuivirent leurs déambulations jusqu'à un attroupement faisant cercle autour d'un groupe de musiciens. Sautillant sur place, Kushina poussa un couinement enthousiaste, puis avant que le blond eut pu faire le moindre geste pour la retenir, elle se fraya un chemin jusqu'à la piste de danse improvisée. Quand il parvint au premier rang, elle tournoyait déjà avec les autres danseurs, les joues rosies de plaisir, ses longs cheveux écarlates balayant l'air sous l'énergie de ses mouvements.
Des étincelles emplissaient ses yeux à la fin du morceau. Son allégresse était telle qu'elle en avait le souffle court, sa poitrine se soulevait rapidement. Elle le rejoignit sous les applaudissements des spectateurs pour se pendre à son cou dans un éclat d'exultation, secouées de rires euphoriques.
Minato n'aurait rien tant voulu que de refermer les bras sur son obi jaune pour la serrer contre lui aussi fort qu'elle le faisait, puis plonger ses yeux dans les siens dès qu'elle se reculerait, et si le moindre indice se lisait dans ceux-ci qu'elle partageait ses sentiments, qu'elle aussi n'attendait que ça, incliner à demi la tête, les paupières mi-closes, et venir doucement à la rencontre de ses lèvres.
Au lieu de quoi, il demeura pétrifié de la sentir toute contre lui, tout vibrante de vitalité, enjouée comme jamais. Son cœur battait tellement fort à ses tempes que le roulement des tambours en était éclipsé. Et lorsqu'elle se détacha de lui, ses oreilles l'échauffaient entre ses épis blonds. Kushina écarquilla les yeux, vira au cramoisi, puis fit volte-face. Il lui emboîta le pas en se frappant le front de ses phalanges.
La jeune fille, reprise de gourmandise, l'emmena flâner entre les stands, et opta cette fois pour des pommes d'amour. Tandis qu'elle croquait à belles dents le fruit enrobé de sucre caramélisé, ils discutèrent l'esprit léger, l'âme insouciante, plongés par les lumières, les fumées et les effluves dans une bulle irréelle. Ils s'esclaffèrent à plusieurs reprises, pliés en deux, au point que Kushina manqua de s'étouffer sur un morceau de pomme et lâcha un «bon sang !» étranglé de rire. Le juunin se mordit la lèvre, la dévorant des yeux, brûlant de se lancer. Pourtant, aussitôt que, percevant le subtil changement d'ambiance, elle retrouva son sérieux et le fixa en silence, il eut l'impression que sa langue s'était empattée, et ne parvint pas à tirer le moindre filet de voix de sa gorge asséchée.
L'instant passa. Kushina se leva afin d'aller jeter leurs bâtons. Ils s'immergèrent de nouveau dans la foule, en quête d'une place d'où ils pourraient observer les feux d'artifice. Les meilleurs postes étaient cependant déjà occupés, aussi finirent-ils, en dignes Shinobi, par se jucher dans les hauts branchages des arbres qui ceignaient la place. Par acquit de conscience, Minato fit une brève ronde du périmètre, s'assurant que les lieux étaient toujours sécurisés. Il ne s'inquiétait pas outre-mesure, ayant détecté la présence d'anbu en patrouille tout au long des festivités.
Lorsqu'il revint s'installer auprès de la chuunin, campée debout au-dessus du vide, la soie de son yukata ondulant sous la brise, sa chevelure flottant dans son dos au-dessus de ses doigts crochetés derrière elle, un silence étrangement agréable et inconfortable s'instaura.
Puis les premières fusées furent lancées, et il étira un sourire irrépressible en la voyant retenir son souffle à leur implosion. Les explosions lumineuses s'enchaînèrent presque sans interruption, assourdissantes, éblouissantes. Feux de Bengale, chandelles, et cascades colorèrent tour à tour la voûte nocturne. Chacun d'eux miroitant dans les deux lacs mauves qu'étaient les iris de Kushina.
Le spectacle marqua un temps d'arrêt avant le bouquet final, les fumées s'évaporèrent dans l'air, les étincelles retombèrent. Les villageois patientaient, immobiles. Les lampions avaient cessé de se balancer sur leurs fils. La nuit semblait prendre une profonde inspiration avant de faire déflagrer son ultime merveille.
Minato, dont l'attention avait été détourné de la jeune fille par ce moment de suspension, fut soudain agrippé par le col. Il eut tout juste le temps de voir voler des crins de cheveux érubescents, avant qu'une bouche ne se plaqua à la sienne.
La détonation incandescente qui retentit simultanément au-dessus de leurs têtes fit moins vibrer ses os, moins frémir ses entrailles, moins éclater son cœur dans sa cage thoracique que la sensation des lèvres et du souffle de Kushina. Enroulant un bras autour de sa taille, glissant l'autre main dans ses longs cheveux soyeux, il embrassa la chuunin, dont le baiser était aussi pimenté que le caractère.
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Je suis pas hyper satisfaite de celui-là, mais je l'ai écris en étant pas bien alors... ^^"
