𝐋𝐚 𝐧𝐞𝐢𝐠𝐞 𝐚𝐩𝐫è𝐬 𝐥𝐚 𝐫𝐚𝐠𝐞 | ʀᴇᴄᴇᴜɪʟ ᴅ'ᴏꜱ

❤☁️ [MHA _ PersonA : Fan OS] Call Me by My Name - Partie 2.1

Suite de l'OS écrit dans le cadre d'un concours organisé par Onireas. 

Bon en vrai c'est le cinquième OS que j'écris sur PersonA, je devrais plus avoir besoin de vous faire un topo ? XD

Ça fait sept mois que je devais l'écrire, et je poste enfin la partie 1 !

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Les ramen moelleuses luisaient dans la soupe fumante du bol. Les œufs et le surimi en spirale agrémentaient de vives touches de couleur le blond des pâtes imbibées de sauce soja

C'était un régal. Les Américains avaient bien des qualités, mais savoir préparer un plat au goût aussi authentique, préparé avec un savoir-faire transmit sur des générations, n'en faisait pas partie. Cependant la raison pour laquelle Naoki s'attaqua avec tant d'enthousiasme à son plat, quitte à s'ébouillanter la langue sur les nouilles brûlantes, n'était pas vraiment le festin gustatif.

S'il se réfugiait au fond de son bol, c'était davantage afin d'occulter le typhon de pensées et d'émotions qui faisait rage dans sa tête et son corps.

Shõta et lui s'étaient retrouvés dans la petite boutique de ramen au bout des quelques-jours qu'il avait fallu à Naoki pour se réinstaller au Japon et s'occuper des formalités de son retour. Assit face à son ancien mentor, le métamorphe n'avait pas eu d'autre choix que de recourir à sa persona afin de dissimuler toute la nervosité, les doutes et l'appréhension qui le rongeaient.

Parce que tous deux étaient bien conscients de ce qu'était cette réunion. Ce n'était pas des retrouvailles, et ce n'était certainement pas un début. C'était un point d'interrogation, le point crucial auquel ils étaient enfin parvenus. Un «et maintenant ? Et après ?»

Le baiser de l'aéroport avait bouclé la boucle ouverte il y a des années, sous la neige qui ensevelissait le terrain bêta et leur passion clandestine. Ils avaient pu vérifier que l'envie, comme le manque d'une drogue dont ils seraient privés depuis trop longtemps, parcourait toujours leur veine, prégnante.

Seulement aucun d'eux deux n'était assez naïf pour ne pas se demander si ne s'agissait pas d'un simple produit de la séparation et de l'attente, un résidu de leur ancienne alchimie refrénée, frustrée tout ce temps. Une fois la dose prise, une fois leur satisfaction assouvie et la nuit consommée, où en seraient-ils ?

Voilà ce que redoutait Naoki. Sans oser confronter le brun à ce propos, il craignait que tout prenne fin une fois l'alcaloïde passionnelle évacuée de leurs systèmes.

Aussi avait-il résolu de réprimer toutes ces incertitudes pour ce soir, afin de profiter pleinement de ce qui lui était offert pour la première, et peut-être pour la dernière, fois.

Conclusion ou ouverture, ce moment qu'ils partageaient avait une saveur agréable, qui n'était pas gâté par l'amertume de devoir brider leur attitude, leur gestes ou leurs paroles. Il n'y avait plus d'interdit ni de distance, et le roux n'en finissait pas de s'enivrer de l'instant.

Ils parlèrent, mais ce n'était pas cette fois avec le respect scrupuleux du recul séant entre un élève et un professeur, ni par le truchement d'un écran.

Cette fois ils étaient en vis-à-vis, ils pouvaient s'envelopper à leur gré de regards qui en disaient autant que leurs lèvres ; sans avoir à y tuer la complicité naturelle qu'ils avaient toujours éprouvé, ni à en restreindre l'affection.

Cette fois, ce n'était pas à la dérobée qu'ils s'adonnaient à la contemplation appréciatrice des traits de l'autre. Et les prunelles noires de Shõta qui ne se privaient plus de le scruter passaient sur lui comme une caresse de velours.